[article]
Titre : |
Conscience éditoriale en Masso-Kinésithérapie/Physiothérapie : vérités, liberté et nécessité d'évoluer |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Michel Gedda ; Dominique Monnin ; Matthieu Guemann |
Année de publication : |
2017 |
Article en page(s) : |
1-3 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Enseignement Recherche |
Résumé : |
Nous sommes effarés de régulièrement constater les confusions de cons?urs et confrères au sujet de la littérature professionnelle.
Les lecteurs prennent souvent des articles descriptifs et didactiques pour des données scientifiques au motif qu?ils « font sérieux », parce qu?ils sont abusivement étiquetés sous le label « scientifique » ou encore au seul vu du nom de l?auteur ou de son affiliation institutionnelle [1]. Amalgamer sans distinction des exposés, des avis ou des commentaires à des contributions originales revient à étayer sa pratique sur des leurres et donc à la fragiliser ; toujours au détriment du patient.
D?autre part, de nombreux supports de diffusion (revues papier, portails de contenus numériques primaires, webzines, etc.) ne respectent pas les critères minimaux de probité1 et de scientificité exigés par les standards nationaux et internationaux actuels [2], [3] and [4], alors que l?expansion et les facilités de diffusion de l?information imposent davantage de rigueur et de régulation [3], [5] and [6]. L?information est (mal) traitée, à l?instar d?un renseignement banal destiné au grand public, là où elle devrait être affinée et contrôlée par des vecteurs professionnels garants de sa conformité. La profusion de ce bruit documentaire encombre et parasite les circuits ; elle nuit à l?identification et à l?évolution des savoirs professionnels.
Par ailleurs, la plupart des rares chercheurs de la profession hésitent à publier les résultats de leurs travaux scientifiques dans des revues francophones. Ils renoncent aux motifs qu?elles ne sont pas indexées dans Medline2, qu?elles ne disposent pas de facteur d?impact (impact factor), qu?elles ne diffusent pas les textes en anglais ou encore qu?elles ne touchent qu?un public trop restreint. Cette désertion appauvrit la littérature de proximité et réduit le potentiel d?appropriation par les professionnels de terrain. Au-delà de la barrière sociodémographique de la lecture de l?Anglais, ces derniers ne disposent pas des ressources temporelles et financières pour consulter les périodiques internationaux. Si on peut comprendre la nécessité de valoriser les travaux au niveau international, il ne faut pas omettre l?intérêt d?en diffuser aussi les résultats auprès des praticiens locaux. D?autant plus que la plupart des contributions originales ne sont pas indexées dans Medline ? dont les critères d?inclusion sont parfois plus techniques que scientifiques ? et que très peu de revues médicales francophones sont gratifiées d?un facteur d?impact, indice bibliométrique de plus en plus remis en cause [7], [8], [9], [10] and [11].
Enfin, la « consommation » de l?information vérifiée, par les kinésithérapeutes, est quantitativement dérisoire si l?on se réfère au tirage des revues francophones, aux nombres d?abonnements « particuliers » et de téléchargements des articles à la pièce [12]. Cette situation est problématique au vu des nombreux apports des périodiques en termes de formation, de promotion (Encadré 1) et de leur supériorité sur les autres média (congrès, formation continue, etc.) [12] pour actualiser ses connaissances conformément aux obligations déontologiques [13] et aux aspirations induites par la récente réforme de la formation initiale [14]. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=47574 |
in Kinésithérapie, la revue > 181 (Janvier 2017) . - 1-3
[article] Conscience éditoriale en Masso-Kinésithérapie/Physiothérapie : vérités, liberté et nécessité d'évoluer [texte imprimé] / Michel Gedda ; Dominique Monnin ; Matthieu Guemann . - 2017 . - 1-3. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie, la revue > 181 (Janvier 2017) . - 1-3
Mots-clés : |
Enseignement Recherche |
Résumé : |
Nous sommes effarés de régulièrement constater les confusions de cons?urs et confrères au sujet de la littérature professionnelle.
Les lecteurs prennent souvent des articles descriptifs et didactiques pour des données scientifiques au motif qu?ils « font sérieux », parce qu?ils sont abusivement étiquetés sous le label « scientifique » ou encore au seul vu du nom de l?auteur ou de son affiliation institutionnelle [1]. Amalgamer sans distinction des exposés, des avis ou des commentaires à des contributions originales revient à étayer sa pratique sur des leurres et donc à la fragiliser ; toujours au détriment du patient.
D?autre part, de nombreux supports de diffusion (revues papier, portails de contenus numériques primaires, webzines, etc.) ne respectent pas les critères minimaux de probité1 et de scientificité exigés par les standards nationaux et internationaux actuels [2], [3] and [4], alors que l?expansion et les facilités de diffusion de l?information imposent davantage de rigueur et de régulation [3], [5] and [6]. L?information est (mal) traitée, à l?instar d?un renseignement banal destiné au grand public, là où elle devrait être affinée et contrôlée par des vecteurs professionnels garants de sa conformité. La profusion de ce bruit documentaire encombre et parasite les circuits ; elle nuit à l?identification et à l?évolution des savoirs professionnels.
Par ailleurs, la plupart des rares chercheurs de la profession hésitent à publier les résultats de leurs travaux scientifiques dans des revues francophones. Ils renoncent aux motifs qu?elles ne sont pas indexées dans Medline2, qu?elles ne disposent pas de facteur d?impact (impact factor), qu?elles ne diffusent pas les textes en anglais ou encore qu?elles ne touchent qu?un public trop restreint. Cette désertion appauvrit la littérature de proximité et réduit le potentiel d?appropriation par les professionnels de terrain. Au-delà de la barrière sociodémographique de la lecture de l?Anglais, ces derniers ne disposent pas des ressources temporelles et financières pour consulter les périodiques internationaux. Si on peut comprendre la nécessité de valoriser les travaux au niveau international, il ne faut pas omettre l?intérêt d?en diffuser aussi les résultats auprès des praticiens locaux. D?autant plus que la plupart des contributions originales ne sont pas indexées dans Medline ? dont les critères d?inclusion sont parfois plus techniques que scientifiques ? et que très peu de revues médicales francophones sont gratifiées d?un facteur d?impact, indice bibliométrique de plus en plus remis en cause [7], [8], [9], [10] and [11].
Enfin, la « consommation » de l?information vérifiée, par les kinésithérapeutes, est quantitativement dérisoire si l?on se réfère au tirage des revues francophones, aux nombres d?abonnements « particuliers » et de téléchargements des articles à la pièce [12]. Cette situation est problématique au vu des nombreux apports des périodiques en termes de formation, de promotion (Encadré 1) et de leur supériorité sur les autres média (congrès, formation continue, etc.) [12] pour actualiser ses connaissances conformément aux obligations déontologiques [13] et aux aspirations induites par la récente réforme de la formation initiale [14]. |
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