[article]
Titre : |
Place des lipides dans l'alimentation du sportif |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2004 |
Article en page(s) : |
pp.53-62 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Objectifs. - Les lipides représentent l'une des deux grandes sources d'énergie potentielle, nécessaire à la resynthèse de l'ATP. À l'inverse du glucose, ce substrat est présent en très grande quantité dans l'organisme, et se caractérise par une importante densité énergétique, mais reste d'utilisation limitée dès lors que la puissance de l'exercice augmente. De nombreuses stratégies ont été ainsi proposées afin de majorer la part prise par les acides gras dans la fourniture énergétique au cours de l'exercice.
Actualités. - Les facteurs qui potentiellement limitent l'utilisation des acides gras à l'exercice sont multiples. La mobilisation des acides gras à partir des triglycérides représente une de ces étapes limitantes, et en particulier le rôle joué par l'insuline et la balance α-β adrénergique. Si la distribution des acides gras dans l'organisme n'est pas limitante, en revanche, leur pénétration dans les cellules utilisatrices, et dans les fibres musculaires pourrait l'être. Trois grandes familles de protéines ont été impliquées dans le transport des acides gras des capillaires jusqu'aux mitochondries. Bien que l'expression de ces protéines soit modulée par l'état d'entraînement, leur rôle freinateur sur la pénétration des acides gras dans les fibres doit être évalué. La deuxième grande étape limitante, c'est la pénétration des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries ; des travaux récents ont bien précisé la fonction inhibitrice du malonyl-CoA sur la carnitine-palmytoyl transférase-1, acteur majeur du transport au travers de la membrane externe de la mitochondrie. Cependant, le malonyl-CoA seul ne permet pas d'expliquer les limites d'utilisation des acides gras au cours de l'exercice intense. Enfin, des interactions très fortes existent entre hydrates de carbone (glucose) et acides gras ; la disponibilité de l'un influe sur l'utilisation de l'autre, par le jeu de l'activation (ou de l'inhibition) d'enzymes comme la pyruvate déshydrogénase (PDH). Parmi toutes les stratégies proposées afin d'augmenter la disponibilité et l'utilisation des acides gras au cours de l'exercice, seul l'entraînement physique en endurance a fait ses preuves. L'apport de triglycérides à chaîne moyenne pendant l'exercice, associé ou pas à des hydrates de carbone, n'a aucun effet notable sur les performances.
Perspectives. - Les mécanismes qui expliquent la transition dans l'utilisation des grands types de substrats à l'exercice ne sont pas encore élucidés et restent l'objet de nombreuses recherches. Cette question reste donc d'actualité, pour le sportif, mais aussi et surtout pour les sujets présentant des dysmétabolismes et à qui on propose l'exercice comme moyen thérapeutique. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=25004 |
in Science & sports > Volume 19 numéro 2 (01/04/2004) . - pp.53-62
[article] Place des lipides dans l'alimentation du sportif [texte imprimé] . - 2004 . - pp.53-62. Langues : Français ( fre) in Science & sports > Volume 19 numéro 2 (01/04/2004) . - pp.53-62
Résumé : |
Objectifs. - Les lipides représentent l'une des deux grandes sources d'énergie potentielle, nécessaire à la resynthèse de l'ATP. À l'inverse du glucose, ce substrat est présent en très grande quantité dans l'organisme, et se caractérise par une importante densité énergétique, mais reste d'utilisation limitée dès lors que la puissance de l'exercice augmente. De nombreuses stratégies ont été ainsi proposées afin de majorer la part prise par les acides gras dans la fourniture énergétique au cours de l'exercice.
Actualités. - Les facteurs qui potentiellement limitent l'utilisation des acides gras à l'exercice sont multiples. La mobilisation des acides gras à partir des triglycérides représente une de ces étapes limitantes, et en particulier le rôle joué par l'insuline et la balance α-β adrénergique. Si la distribution des acides gras dans l'organisme n'est pas limitante, en revanche, leur pénétration dans les cellules utilisatrices, et dans les fibres musculaires pourrait l'être. Trois grandes familles de protéines ont été impliquées dans le transport des acides gras des capillaires jusqu'aux mitochondries. Bien que l'expression de ces protéines soit modulée par l'état d'entraînement, leur rôle freinateur sur la pénétration des acides gras dans les fibres doit être évalué. La deuxième grande étape limitante, c'est la pénétration des acides gras à longue chaîne dans les mitochondries ; des travaux récents ont bien précisé la fonction inhibitrice du malonyl-CoA sur la carnitine-palmytoyl transférase-1, acteur majeur du transport au travers de la membrane externe de la mitochondrie. Cependant, le malonyl-CoA seul ne permet pas d'expliquer les limites d'utilisation des acides gras au cours de l'exercice intense. Enfin, des interactions très fortes existent entre hydrates de carbone (glucose) et acides gras ; la disponibilité de l'un influe sur l'utilisation de l'autre, par le jeu de l'activation (ou de l'inhibition) d'enzymes comme la pyruvate déshydrogénase (PDH). Parmi toutes les stratégies proposées afin d'augmenter la disponibilité et l'utilisation des acides gras au cours de l'exercice, seul l'entraînement physique en endurance a fait ses preuves. L'apport de triglycérides à chaîne moyenne pendant l'exercice, associé ou pas à des hydrates de carbone, n'a aucun effet notable sur les performances.
Perspectives. - Les mécanismes qui expliquent la transition dans l'utilisation des grands types de substrats à l'exercice ne sont pas encore élucidés et restent l'objet de nombreuses recherches. Cette question reste donc d'actualité, pour le sportif, mais aussi et surtout pour les sujets présentant des dysmétabolismes et à qui on propose l'exercice comme moyen thérapeutique. |
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