[article]
Titre : |
Treatment of muscle trauma in sportspeople (from injury on the field to resumption of the sport) |
Titre original : |
Prise en charge thérapeutique des lésions musculaires du sportif (de la blessure sur le terrain à la reprise du sport) |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2009 |
Article en page(s) : |
pp.246-255 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Objectif
La traumatologie musculaire est principalement d’origine sportive et représente 10 à 55 % de l’ensemble des blessures sportives. Les connaissances sur le traitement sont encore limitées. Nous avons conduit une étude dont le but est double : connaître la prise en charge initiale de la lésion musculaire du sportif ; apprécier l’observance du traitement par rééducation et connaître son impact sur la guérison de la lésion musculaire.
Méthode
Pendant un an, tous les patients consultants pour une douleur musculaire aiguë apparue en sport, ayant consulté un seul médecin du cabinet de médecine du sport du Questel (Brest), ont été inclus. Outre un interrogatoire sur les circonstances de survenu, les antécédents, le patient était interrogé sur la prise en charge initiale (protocole RICE). Après l’examen clinique suivi de l’échographie et, une fois la gestion d’un éventuel hématome réglée, le patient était adressé au kinésithérapeute de son choix, avec le même protocole de rééducation (musculation, vélo, conseils pour la reprise du sport). Puis le patient était contacté, à deux reprises, par téléphone : au quatrième mois (pour connaître la date de reprise du sport doux et du sport au même niveau égale à la guérison, savoir si le patient avait fait la rééducation prescrite et si le kinésithérapeute avait respecté la prescription) et au 15e mois (pour connaître les récidives et/ou autre lésion musculaire). Nous avons distingué deux groupes: le « groupe 1 » : patients ayant pu reprendre totalement le sport dans les 40 jours (lésions musculaires mineures) et le « groupe 2 » : patients ayant pu reprendre totalement le sport au-delà du 40e jour (lésions musculaires majeures). Nous avons comparé les deux groupes pour rechercher les facteurs associés au devenir.
Résultats
Quatre-vingt-quinze cas ont été inclus avec 93 patients (deux patients avec deux lésions différentes) ; protocole RICE : l’arrêt du sport a été immédiat dans 90 cas et retardé dans cinq cas. La glace a été appliquée dans 57 cas (60 %). La compression a été faite dans 17 cas (17,8 %). Il y avait 34 patients (soit 35,8 %) dans le groupe 1 avec, en moyenne, une reprise du sport doux au 11e jour et une reprise totale du sport au 23e jour et 61 patients (64,2 %) dans le groupe 2 avec, en moyenne, une reprise du sport doux au 39e jour et une reprise totale du sport au 69e jour. Observance de la prescription : la rééducation prescrite n’a été faite que dans 62 cas (64,5 %), sans différence significative entre les groupes 1 et 2. Respect de la prescription par le kinésithérapeute : pour ces 62 patients, 40 ont fait du travail musculaire, 29 ont fait du vélo et 58 ont eu des conseils pour leur reprise du sport. Reprise du sport : le temps d’indisponibilité sportive est statistiquement le même que la rééducation soit faite ou pas, avec ou sans musculation, aussi bien pour le groupe 1 que le groupe 2. Pour le second appel téléphonique, nous avons obtenu 84 réponses (88 %) : sept patients (8 %) ont récidivé sur le même groupe musculaire (pas de différence entre les groupes 1 et 2) et 22 patients (26 %) ont eu une autre lésion musculaire.
Conclusion
Le protocole RICE pourrait être optimisé, notamment sur la compression. Pour la rééducation, l’observance thérapeutique est moyenne et les kinésithérapeutes respectent mal la prescription médicale mais, aussi bien pour les lésions musculaires mineures que majeures, la rééducation, telle qu’elle est faite par les kinésithérapeutes, ne permet pas une guérison plus rapide. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=24405 |
in Annals of physical and rehabilitation medicine > Vol. 52, n°3 (Avril 2009) . - pp.246-255
[article] Treatment of muscle trauma in sportspeople (from injury on the field to resumption of the sport) = Prise en charge thérapeutique des lésions musculaires du sportif (de la blessure sur le terrain à la reprise du sport) [texte imprimé] . - 2009 . - pp.246-255. Langues : Français ( fre) in Annals of physical and rehabilitation medicine > Vol. 52, n°3 (Avril 2009) . - pp.246-255
Résumé : |
Objectif
La traumatologie musculaire est principalement d’origine sportive et représente 10 à 55 % de l’ensemble des blessures sportives. Les connaissances sur le traitement sont encore limitées. Nous avons conduit une étude dont le but est double : connaître la prise en charge initiale de la lésion musculaire du sportif ; apprécier l’observance du traitement par rééducation et connaître son impact sur la guérison de la lésion musculaire.
Méthode
Pendant un an, tous les patients consultants pour une douleur musculaire aiguë apparue en sport, ayant consulté un seul médecin du cabinet de médecine du sport du Questel (Brest), ont été inclus. Outre un interrogatoire sur les circonstances de survenu, les antécédents, le patient était interrogé sur la prise en charge initiale (protocole RICE). Après l’examen clinique suivi de l’échographie et, une fois la gestion d’un éventuel hématome réglée, le patient était adressé au kinésithérapeute de son choix, avec le même protocole de rééducation (musculation, vélo, conseils pour la reprise du sport). Puis le patient était contacté, à deux reprises, par téléphone : au quatrième mois (pour connaître la date de reprise du sport doux et du sport au même niveau égale à la guérison, savoir si le patient avait fait la rééducation prescrite et si le kinésithérapeute avait respecté la prescription) et au 15e mois (pour connaître les récidives et/ou autre lésion musculaire). Nous avons distingué deux groupes: le « groupe 1 » : patients ayant pu reprendre totalement le sport dans les 40 jours (lésions musculaires mineures) et le « groupe 2 » : patients ayant pu reprendre totalement le sport au-delà du 40e jour (lésions musculaires majeures). Nous avons comparé les deux groupes pour rechercher les facteurs associés au devenir.
Résultats
Quatre-vingt-quinze cas ont été inclus avec 93 patients (deux patients avec deux lésions différentes) ; protocole RICE : l’arrêt du sport a été immédiat dans 90 cas et retardé dans cinq cas. La glace a été appliquée dans 57 cas (60 %). La compression a été faite dans 17 cas (17,8 %). Il y avait 34 patients (soit 35,8 %) dans le groupe 1 avec, en moyenne, une reprise du sport doux au 11e jour et une reprise totale du sport au 23e jour et 61 patients (64,2 %) dans le groupe 2 avec, en moyenne, une reprise du sport doux au 39e jour et une reprise totale du sport au 69e jour. Observance de la prescription : la rééducation prescrite n’a été faite que dans 62 cas (64,5 %), sans différence significative entre les groupes 1 et 2. Respect de la prescription par le kinésithérapeute : pour ces 62 patients, 40 ont fait du travail musculaire, 29 ont fait du vélo et 58 ont eu des conseils pour leur reprise du sport. Reprise du sport : le temps d’indisponibilité sportive est statistiquement le même que la rééducation soit faite ou pas, avec ou sans musculation, aussi bien pour le groupe 1 que le groupe 2. Pour le second appel téléphonique, nous avons obtenu 84 réponses (88 %) : sept patients (8 %) ont récidivé sur le même groupe musculaire (pas de différence entre les groupes 1 et 2) et 22 patients (26 %) ont eu une autre lésion musculaire.
Conclusion
Le protocole RICE pourrait être optimisé, notamment sur la compression. Pour la rééducation, l’observance thérapeutique est moyenne et les kinésithérapeutes respectent mal la prescription médicale mais, aussi bien pour les lésions musculaires mineures que majeures, la rééducation, telle qu’elle est faite par les kinésithérapeutes, ne permet pas une guérison plus rapide. |
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