[article]
Titre : |
Effets de la dominance oculaire sur la coordination œil–main dans les duels sportifs |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
pp.263-277 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
oeil dominant gauchers incertitude spatiale coordination œil–main noyau géniculé latéral |
Résumé : |
Les duels sportifs tels que l’escrime, la boxe et le tennis de table comme certains face-à-face individuels en sport collectif, donnent lieu à des interactions visuo-motrices extrêmement rapides. Ces situations, caractérisées par une forte incertitude spatio-temporelle, exigent des protagonistes un très haut niveau d’attention visuelle. Des enquêtes réalisées dans ces sports révèlent, au plus haut niveau des classements mondiaux, une fréquence exceptionnelle des gauchers manuels, la plupart d’entre eux ayant une dominance oculaire droite. Les droitiers ayant l’œil gauche dominant s’y trouvent aussi à un taux relativement élevé. Des tâches expérimentales avec incertitude spatio-temporelle ont déjà permis de confirmer un avantage visuo-moteur, en temps de réponse, chez des sujets ayant une latéralité œil–main croisée.
Objectifs
Le but de l’étude est d’identifier le processus central permettant d’expliquer un tel avantage. Il s’agit pour cela, d’une part, d’actualiser les données sur la dominance oculaire, d’autre part, de faire un bilan des travaux capables d’éclairer la problématique révélée par les duels sportifs.
Données actuelles
Il apparaît que la fonction de l’œil dominant emprunte la voie géniculo-striée, c’est-à-dire une voie ipsilatérale entre l’œil et le cortex hémisphérique. Par ailleurs, il se confirme que les effets spécifiques de la dominance oculaire sur la coordination œil–main n’apparaissent qu’à partir d’un certain niveau d’incertitude spatiale.
Conclusion
Dans les conditions de tâche qui caractérisent les duels sportifs, l’œil dominant est sollicité et mis en rapport fonctionnel, via le noyau géniculé-latéral, avec l’hémisphère ipsilatéral. Pour la réponse manuelle, au contraire, la main de réponse est en rapport, via son aire motrice, avec l’hémisphère contralatéral. En conséquence, la liaison fonctionnelle entre l’entrée visuelle et la sortie motrice n’implique qu’un hémisphère chez les sujets dont l’œil dominant et la main de réponse sont eux-mêmes contralatéraux. Ces sujets font ainsi l’économie d’un transfert interhémisphérique, relativement coûteux en temps. Il en résulte pour eux un avantage, en temps de réponse, par rapport aux sujets dont l’œil dominant et la main de réponse sont ipsilatéraux. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=21513 |
in Science & sports > Volume 23 numéro 6 (01/12/2008) . - pp.263-277
[article] Effets de la dominance oculaire sur la coordination œil–main dans les duels sportifs [texte imprimé] . - 2008 . - pp.263-277. Langues : Français ( fre) in Science & sports > Volume 23 numéro 6 (01/12/2008) . - pp.263-277
Mots-clés : |
oeil dominant gauchers incertitude spatiale coordination œil–main noyau géniculé latéral |
Résumé : |
Les duels sportifs tels que l’escrime, la boxe et le tennis de table comme certains face-à-face individuels en sport collectif, donnent lieu à des interactions visuo-motrices extrêmement rapides. Ces situations, caractérisées par une forte incertitude spatio-temporelle, exigent des protagonistes un très haut niveau d’attention visuelle. Des enquêtes réalisées dans ces sports révèlent, au plus haut niveau des classements mondiaux, une fréquence exceptionnelle des gauchers manuels, la plupart d’entre eux ayant une dominance oculaire droite. Les droitiers ayant l’œil gauche dominant s’y trouvent aussi à un taux relativement élevé. Des tâches expérimentales avec incertitude spatio-temporelle ont déjà permis de confirmer un avantage visuo-moteur, en temps de réponse, chez des sujets ayant une latéralité œil–main croisée.
Objectifs
Le but de l’étude est d’identifier le processus central permettant d’expliquer un tel avantage. Il s’agit pour cela, d’une part, d’actualiser les données sur la dominance oculaire, d’autre part, de faire un bilan des travaux capables d’éclairer la problématique révélée par les duels sportifs.
Données actuelles
Il apparaît que la fonction de l’œil dominant emprunte la voie géniculo-striée, c’est-à-dire une voie ipsilatérale entre l’œil et le cortex hémisphérique. Par ailleurs, il se confirme que les effets spécifiques de la dominance oculaire sur la coordination œil–main n’apparaissent qu’à partir d’un certain niveau d’incertitude spatiale.
Conclusion
Dans les conditions de tâche qui caractérisent les duels sportifs, l’œil dominant est sollicité et mis en rapport fonctionnel, via le noyau géniculé-latéral, avec l’hémisphère ipsilatéral. Pour la réponse manuelle, au contraire, la main de réponse est en rapport, via son aire motrice, avec l’hémisphère contralatéral. En conséquence, la liaison fonctionnelle entre l’entrée visuelle et la sortie motrice n’implique qu’un hémisphère chez les sujets dont l’œil dominant et la main de réponse sont eux-mêmes contralatéraux. Ces sujets font ainsi l’économie d’un transfert interhémisphérique, relativement coûteux en temps. Il en résulte pour eux un avantage, en temps de réponse, par rapport aux sujets dont l’œil dominant et la main de réponse sont ipsilatéraux. |
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