[article]
Titre : |
Enquête sur la science en Chine [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2020 |
Article en page(s) : |
p. 22-67 |
Langues : |
Français (fre) |
Note de contenu : |
• Coronavirus : les virologues montent au front. Apparu au coeur de la Chine, un virus mortel se répand depuis décembre 2019 sur le territoire national et dans une trentaine de pays du monde. Impossible pour le moment de dire comment l'épidémie va évoluer, mais la gestion critiquée de la crise par les autorités pourrait fragiliser le pouvoir chinois.
• Entretien avec Antoine Bondaz : « Le techno-nationalisme chinois renforce la légitimité du régime ». La progression de la science et de la technologie chinoise impressionne par sa rapidité. Le pays a su mobiliser des ressources humaines et financières considérables en peu de temps. Spécialiste des enjeux stratégiques, Antoine Bondaz décode comment la recherche est utilisée à des fins politiques pour conforter les ambitions du gouvernement.
• Un rêve d'hyperpuissance scientifique. La Chine a l'ambition d'accéder au statut de première puissance scientifique d'ici 2049. Pour l'instant, la politique menée donne des résultats contrastés. Les succès sont spectaculaires, mais le pays présente des faiblesses importantes : un système d'enseignement supérieur inégalitaire, une attractivité internationale limitée et un carcan idéologique étouffant.
• L'enseignement supérieur va-t-il réussir le pari de la modernisation ? Depuis quarante ans, et surtout depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, la Chine déploie une stratégie de dévelippement par l'innovation et l'éducation. L'ambition : faire du pays une superpuissance scientifique. Les réformes ont conduit à la mise en place d'un système universitaire à deux vitesses, dont la qualité et l'attractivité posent encore question.
• En quête de la souveraineté numérique. La Chine affiche une très grande ambition numérique, avec une vision à long terme et une volonté de mettre fin à la suprématie américaine. Elle mène pour cela une politique cohérente, fondée sur les capacités technologiques, la cybersécurité, le contrôle souverain de ses données nationales, le développement des infrastructures, et l'articulation entre le public et le privé.
• Intelligence artificielle : l'ambition de devenir le premier mondial. Plan triennal, construction d'un parc technologique, enseignement dédié : la Chine investit massivement dans le domaine de l'intelligence artificielle. Quelque 22 milliards de dollars ont ainsi été débloqués depuis 2017. L'objectif affiché du pays : être le premier centre d'innovation mondial dans ce domaine d'ici 2030.
• Grâce aux collaborations, le spatial décolle. Si elle reste encore loin des États-Unis, la Chine est néanmoins une puissance spatiale confirmée. À petits pas réguliers, elle maîtrise par elle-même les technologies nécessaires à l'exploration du cosmos. Mais le pays voudrait passer au stade supérieur. C'est pourquoi il s'ouvre aux collaborations internationales, comme avec la France pour la mission Svom.
• Le tournant écologique d'un géant énergivore. Longtemps considérée comme un mauvais élève sur les enjeux environnementaux, la Chine a su diversifier ses ressources énergétiques. Sans pour autant renoncer aux impératifs de croissance, le pays a développé le concept de civilisation écologique, réponse asiatique au développement durable.
• Un immunologiste contre le VIH. Passionné par les cellules souches, le chercheur a montré, l'an dernier, que l'édition du génome par la méthode CRISPR peut être utilisée de manière sûre chez les patients adultes atteints du sida.
• L'éthique se heurte à la Grande Muraille. Certaines pratiques de recherches chinoises suscitent de grandes inquiétudes. La transplantation d'organes prélevés sur des détenus, la création d'embryons génétiquement modifiés ou le profilage ADN de minorités persécutées en sont de tristes exemples. Des scientifique
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Permalink : |
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in La Recherche > 557 (Mars 2020) . - p. 22-67
[article] Enquête sur la science en Chine [Dossier] [texte imprimé] . - 2020 . - p. 22-67. Langues : Français ( fre) in La Recherche > 557 (Mars 2020) . - p. 22-67
Note de contenu : |
• Coronavirus : les virologues montent au front. Apparu au coeur de la Chine, un virus mortel se répand depuis décembre 2019 sur le territoire national et dans une trentaine de pays du monde. Impossible pour le moment de dire comment l'épidémie va évoluer, mais la gestion critiquée de la crise par les autorités pourrait fragiliser le pouvoir chinois.
• Entretien avec Antoine Bondaz : « Le techno-nationalisme chinois renforce la légitimité du régime ». La progression de la science et de la technologie chinoise impressionne par sa rapidité. Le pays a su mobiliser des ressources humaines et financières considérables en peu de temps. Spécialiste des enjeux stratégiques, Antoine Bondaz décode comment la recherche est utilisée à des fins politiques pour conforter les ambitions du gouvernement.
• Un rêve d'hyperpuissance scientifique. La Chine a l'ambition d'accéder au statut de première puissance scientifique d'ici 2049. Pour l'instant, la politique menée donne des résultats contrastés. Les succès sont spectaculaires, mais le pays présente des faiblesses importantes : un système d'enseignement supérieur inégalitaire, une attractivité internationale limitée et un carcan idéologique étouffant.
• L'enseignement supérieur va-t-il réussir le pari de la modernisation ? Depuis quarante ans, et surtout depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, la Chine déploie une stratégie de dévelippement par l'innovation et l'éducation. L'ambition : faire du pays une superpuissance scientifique. Les réformes ont conduit à la mise en place d'un système universitaire à deux vitesses, dont la qualité et l'attractivité posent encore question.
• En quête de la souveraineté numérique. La Chine affiche une très grande ambition numérique, avec une vision à long terme et une volonté de mettre fin à la suprématie américaine. Elle mène pour cela une politique cohérente, fondée sur les capacités technologiques, la cybersécurité, le contrôle souverain de ses données nationales, le développement des infrastructures, et l'articulation entre le public et le privé.
• Intelligence artificielle : l'ambition de devenir le premier mondial. Plan triennal, construction d'un parc technologique, enseignement dédié : la Chine investit massivement dans le domaine de l'intelligence artificielle. Quelque 22 milliards de dollars ont ainsi été débloqués depuis 2017. L'objectif affiché du pays : être le premier centre d'innovation mondial dans ce domaine d'ici 2030.
• Grâce aux collaborations, le spatial décolle. Si elle reste encore loin des États-Unis, la Chine est néanmoins une puissance spatiale confirmée. À petits pas réguliers, elle maîtrise par elle-même les technologies nécessaires à l'exploration du cosmos. Mais le pays voudrait passer au stade supérieur. C'est pourquoi il s'ouvre aux collaborations internationales, comme avec la France pour la mission Svom.
• Le tournant écologique d'un géant énergivore. Longtemps considérée comme un mauvais élève sur les enjeux environnementaux, la Chine a su diversifier ses ressources énergétiques. Sans pour autant renoncer aux impératifs de croissance, le pays a développé le concept de civilisation écologique, réponse asiatique au développement durable.
• Un immunologiste contre le VIH. Passionné par les cellules souches, le chercheur a montré, l'an dernier, que l'édition du génome par la méthode CRISPR peut être utilisée de manière sûre chez les patients adultes atteints du sida.
• L'éthique se heurte à la Grande Muraille. Certaines pratiques de recherches chinoises suscitent de grandes inquiétudes. La transplantation d'organes prélevés sur des détenus, la création d'embryons génétiquement modifiés ou le profilage ADN de minorités persécutées en sont de tristes exemples. Des scientifique
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