[article]
Titre : |
Analyse de la posture, du mouvement, et rééducation |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Serge Mesure |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
p. 41-51 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Posture Mouvement corporel Scoliose Maladie Parkinson |
Résumé : |
Dans la plupart des actes moteurs, la posture et le mouvement sont coordonnés afin d'atteindre le but de la tâche fixée. La posture est la base sur laquelle nos mouvements sont organisés et exécutés. C’est la posture qui fournit l'appui mécanique nécessaire pour effectuer des mouvements, et la rigidité dynamique qui doit être ajustée pour fournir au mouvement le soutien approprié. En outre, l'équilibre doit être maintenu pendant l'exécution du mouvement. La posture sert aussi de référence aux organisations du mouvement. Ainsi, dans tout acte moteur, la première étape consiste à choisir les segments corporels qui seront employés comme base de référence égocentrique afin que le mouvement puisse être exécuté. La difficulté d’interprétation de ces contrôles, c’est l'intégration complexe qui se produit entre les niveaux sensoriels, représentatifs et moteurs. Davantage de recherche dans ce domaine devrait permettre de nouveaux concepts sur l'organisation de l'activité motrice coordonnée chez les enfants en bas âge et les adultes et pour des sujets normaux ou pathologiques. Nous avons pris deux exemples dans ce texte illustrant ces propos de recherche ; la maladie de Parkinson (PD) et la scoliose idiopathique de l’adolescente (AIS). La stratégie adoptée par les patients parkinsoniens, qui bloquent la tête sur le tronc afin de réduire au minimum le nombre de degrés de liberté à contrôler simultanément pendant le mouvement, peut être considérée comme une stratégie de simplification, concernant sélectivement la perpendiculaire au sens du déplacement. Une stratégie semblable a été déjà décrite chez les enfants ou des adultes dans des conditions difficiles de locomotion. Indépendamment de cette stratégie adoptée, le contrôle de l'équilibre locomoteur implique de limiter les oscillations angulaires principales, particulièrement dans le plan latéral. Pour cette pathologie cela est réalisé par une stratégie simplifiée consistant à bloquer la tête sur le tronc. La vision principale référence est rentabilisée par cette stratégie spécifique avec une réduction des oscillations du tronc. L’initiation du pas, passage du statique au dynamique, a montré des asymétries dans les forces de réaction au sol pour des pathologies différentes (paralysie cérébrale, gonarthrose et hémiplégie), mais aucune pathologie orthopédique spinale n'a été étudiée. Les stratégies dynamiques utilisées par des sujets scoliotiques ont montré des dispositifs biomécaniques fonctionnels permettant une gestion optimale de l'énergie mécanique. Cette production motrice règle par un programme central ces stratégies spécifiques en fonction de la progression de la déformation du tronc. Ce protocole qui fait la transition entre l’état statique à l’état dynamique démontre qu'il est possible d'envisager les programmes de réadaptation qui comportent des ajustements appropriés au comportement dynamique du sujet pendant le mouvement. La posture et le mouvement sont associés aux phénomènes d’apprentissage et aux différentes étapes constituant le geste et doivent être les bases des processus rééducatifs de tous ces patients. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=15849 |
in Kinésithérapie scientifique > HS Déc. 2008 (décembre 2008) . - p. 41-51
[article] Analyse de la posture, du mouvement, et rééducation [texte imprimé] / Serge Mesure . - 2008 . - p. 41-51. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > HS Déc. 2008 (décembre 2008) . - p. 41-51
Mots-clés : |
Posture Mouvement corporel Scoliose Maladie Parkinson |
Résumé : |
Dans la plupart des actes moteurs, la posture et le mouvement sont coordonnés afin d'atteindre le but de la tâche fixée. La posture est la base sur laquelle nos mouvements sont organisés et exécutés. C’est la posture qui fournit l'appui mécanique nécessaire pour effectuer des mouvements, et la rigidité dynamique qui doit être ajustée pour fournir au mouvement le soutien approprié. En outre, l'équilibre doit être maintenu pendant l'exécution du mouvement. La posture sert aussi de référence aux organisations du mouvement. Ainsi, dans tout acte moteur, la première étape consiste à choisir les segments corporels qui seront employés comme base de référence égocentrique afin que le mouvement puisse être exécuté. La difficulté d’interprétation de ces contrôles, c’est l'intégration complexe qui se produit entre les niveaux sensoriels, représentatifs et moteurs. Davantage de recherche dans ce domaine devrait permettre de nouveaux concepts sur l'organisation de l'activité motrice coordonnée chez les enfants en bas âge et les adultes et pour des sujets normaux ou pathologiques. Nous avons pris deux exemples dans ce texte illustrant ces propos de recherche ; la maladie de Parkinson (PD) et la scoliose idiopathique de l’adolescente (AIS). La stratégie adoptée par les patients parkinsoniens, qui bloquent la tête sur le tronc afin de réduire au minimum le nombre de degrés de liberté à contrôler simultanément pendant le mouvement, peut être considérée comme une stratégie de simplification, concernant sélectivement la perpendiculaire au sens du déplacement. Une stratégie semblable a été déjà décrite chez les enfants ou des adultes dans des conditions difficiles de locomotion. Indépendamment de cette stratégie adoptée, le contrôle de l'équilibre locomoteur implique de limiter les oscillations angulaires principales, particulièrement dans le plan latéral. Pour cette pathologie cela est réalisé par une stratégie simplifiée consistant à bloquer la tête sur le tronc. La vision principale référence est rentabilisée par cette stratégie spécifique avec une réduction des oscillations du tronc. L’initiation du pas, passage du statique au dynamique, a montré des asymétries dans les forces de réaction au sol pour des pathologies différentes (paralysie cérébrale, gonarthrose et hémiplégie), mais aucune pathologie orthopédique spinale n'a été étudiée. Les stratégies dynamiques utilisées par des sujets scoliotiques ont montré des dispositifs biomécaniques fonctionnels permettant une gestion optimale de l'énergie mécanique. Cette production motrice règle par un programme central ces stratégies spécifiques en fonction de la progression de la déformation du tronc. Ce protocole qui fait la transition entre l’état statique à l’état dynamique démontre qu'il est possible d'envisager les programmes de réadaptation qui comportent des ajustements appropriés au comportement dynamique du sujet pendant le mouvement. La posture et le mouvement sont associés aux phénomènes d’apprentissage et aux différentes étapes constituant le geste et doivent être les bases des processus rééducatifs de tous ces patients. |
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