[article]
Titre : |
Toxicité tendineuse des fluoroquinolones : quels facteurs de risques pourquelle prise en charge ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
SAINT F. |
Année de publication : |
2001 |
Article en page(s) : |
P. 77-80 |
Résumé : |
L'utilisation des fluoroquinolones a connu un essor spécialement remarquable en pathologie infectieuse ces dernières années. Malheureusement, même si ces molécules n'ont pas été associées à des complications sévères engageant le pronostic vital, elles ont tout de même été associées à des lésions tendineuses engageant le pronostic fonctionnel. La fréquence de ces complications est probablement sous-estimée. Il existe une latence variable (3 à 5 jours) entre l'introduction de l'anti-bactérien et l'apparition de la douleur. Le symptôme le plus fréquemment rencontré est la douleur qui siège en regard du tendon incriminé et les tendons les plus souvent atteints sont ceux soumis à des fortes contraintes, les atteintes bilatérales étant présentes dans 66 % des cas. Si la Péfloxacine détient le record de la fréquence des complications tendineuses avec 2,7 % contre 0,2-0,3 % pour les autres spécialités, dans tous les cas la durée de traitement semble importante, avec un pic de fréquence au-delà de 15 jours. Longtemps considérées comme des complications associées à des patients présentant un terrain à risque (âge, corticothérapie, insuffisance rénale), elles peuvent également survenir brutalement, chez l'adulte jeune, sportif ou non sportif, et ne présentant pas de pathologie tendineuse connue. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer la survenue de ces tendinopathies : mécanismes immuno-allergiques, toxicité directe de la molécule sur les fibres de collagène, agression oxydative d'origine cellulaire, ou encore nécrose tendineuse par mécanismes vasculaires. L'évolution demeure favorable dans 75 % des cas pour les tendinopathies et dans 48 % des cas pour les ruptures. Il faut donc mesurer les contre-indications et adapter la durée du traitement. En effet, les handicaps fonctionnels peuvent être longs et particulièrement préjudiciables.
|
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=14709 |
in Journal de traumatologie du sport > vol. 18/2 (2001) . - P. 77-80
[article] Toxicité tendineuse des fluoroquinolones : quels facteurs de risques pourquelle prise en charge ? [texte imprimé] / SAINT F. . - 2001 . - P. 77-80. in Journal de traumatologie du sport > vol. 18/2 (2001) . - P. 77-80
Résumé : |
L'utilisation des fluoroquinolones a connu un essor spécialement remarquable en pathologie infectieuse ces dernières années. Malheureusement, même si ces molécules n'ont pas été associées à des complications sévères engageant le pronostic vital, elles ont tout de même été associées à des lésions tendineuses engageant le pronostic fonctionnel. La fréquence de ces complications est probablement sous-estimée. Il existe une latence variable (3 à 5 jours) entre l'introduction de l'anti-bactérien et l'apparition de la douleur. Le symptôme le plus fréquemment rencontré est la douleur qui siège en regard du tendon incriminé et les tendons les plus souvent atteints sont ceux soumis à des fortes contraintes, les atteintes bilatérales étant présentes dans 66 % des cas. Si la Péfloxacine détient le record de la fréquence des complications tendineuses avec 2,7 % contre 0,2-0,3 % pour les autres spécialités, dans tous les cas la durée de traitement semble importante, avec un pic de fréquence au-delà de 15 jours. Longtemps considérées comme des complications associées à des patients présentant un terrain à risque (âge, corticothérapie, insuffisance rénale), elles peuvent également survenir brutalement, chez l'adulte jeune, sportif ou non sportif, et ne présentant pas de pathologie tendineuse connue. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer la survenue de ces tendinopathies : mécanismes immuno-allergiques, toxicité directe de la molécule sur les fibres de collagène, agression oxydative d'origine cellulaire, ou encore nécrose tendineuse par mécanismes vasculaires. L'évolution demeure favorable dans 75 % des cas pour les tendinopathies et dans 48 % des cas pour les ruptures. Il faut donc mesurer les contre-indications et adapter la durée du traitement. En effet, les handicaps fonctionnels peuvent être longs et particulièrement préjudiciables.
|
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=14709 |
|  |