[article]
Titre : |
Une nouvelle rubrique destinée aux médecins coordonnateurs auxquels la revue de Gériatrie souhaite un bon 10ème anniversaire |
Titre original : |
A new section aimed at coordinating doctors that La revue de Geriatrie wants to wish a good 10th anniversary |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
F PUISIEUX, Auteur |
Année de publication : |
2015 |
Article en page(s) : |
p.131-132 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Il y a dix ans, beaucoup d'entre vous s'en souvienne, par le décret n° 2005-560 du 27 mai 2005, le médecin coordonnateur voyait le jour.
Le décret stipulait que tout établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) devait se doter d'un médecin coordonnateur.
Il exigeait du médecin coordonnateur qu'il ait une formation gériatrique car il devait être titulaire d’un diplôme d’études spécialisées complémentaires de gériatrie ou de la capacité de gérontologie ou d’un diplôme d’université de médecin coordonnateur d’EHPAD ou, à défaut, d’une attestation de formation continue.
Le décret définissait aussi les 11 missions du médecin coordonnateur (auxquelles l’article D. 312-158 du Code de l’Action de septembre 2011 ajoutera deux autres missions). Parmi ces missions, la cinquième est de veiller à l’application des bonnes pratiques gériatriques tandis que la 6ème est de contribuer auprès des professionnels de santé exerçant dans l'établissement à la bonne adaptation aux impératifs gériatriques des prescriptions des médicaments, des produits et prestations.
La création de ce nouveau métier de médecin coordonnateur et l’obligation pour les EHPAD de s’en doter a constitué un progrès indéniable contribuant à l’amélioration de la prise en soin et de l'accompagnement des personnes accueillies dans ces établissements. Personne n’en doute aujourd'hui.
Beaucoup de médecins, qu'ils exercent uniquement comme médecin coordonnateur ou également en tant que médecin généraliste ou médecin gériatre hospitaliers s’épanouissent dans cette activité où ils sont le pivot de l’équipe soignante avec l’infirmier coordonnateur. Selon la FFAMCO, Fédération Française des Associations de Médecins Coordonnateurs en EHPAD, les médecins coordonnateurs seraient au nombre de 1800 environ, mais, comme elle le reconnaît elle-même, si les EHPAD sont bien connus, personne ne sait dire combien exactement de médecins coordonnateurs sont en fonction et qui ils sont.
Le métier de médecin coordonnateur est difficile. Ses missions sont considérables comparées au temps dont il dispose dans l’établissement, le soutien et la liberté d’action que le directeur lui accordent l’empêchent, quand ils sont insuffisants, d’exercer complètement ses prérogatives, les relations ne sont pas simples avec tous ses confères médecins généralistes qui sont les médecins prescripteurs des résidents, la rémunération enfin n’est pas toujours attractive…
Aussi, de nombreux EHPAD, 20% étant le chiffre habituellement accepté, ne trouvent pas de médecin coordonnateur et le turn-over des médecins coordonnateurs est relativement rapide. Dans une étude publiée en 2014 par l’URPS médecins libéraux des Pays de Loire en 2014, concernant les EHPAD des zones dites « fragiles », un tiers des EHPAD répondeurs étaient sans médecin coordonnateur à l’été 2013 et pour 20% de ceux qui avaient un médecin coordonnateur, celui-ci n’était en place que depuis un an ou moins (http://www.urps-ml-paysdelaloire.fr).
Le décret de 2005 ne s’était pas trompé non plus en exigeant du médecin coordonnateur qu'il soit bien formé à la gériatrie. En effet, pour s'affirmer dans son rôle propre et se faire reconnaître aussi bien des membres de son équipe soignante, de ses confrères généralistes ou de son directeur, le médecin coordonnateur a besoin de solides compétences gériatriques et de compétences adaptées aux EHPAD car ce n’est pas la même chose, bien sûr, d’être praticien hospitalier en médecine gériatrique ou d’être médecin coordonnateur en EHPAD.
La Revue de Gériatrie, en tant qu’organe de presse de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie, du Collège des Enseignants de Gériatrie et du Syndicat National de Gérontologie Clinique a la mission de contribuer à la formation initiale et continue des médecins coordonnateurs d’EHPAD comme des médecins gériatres hospitaliers. Dans ce but, la rédaction a décidé de créer une rubrique nouvelle destinée plus particulièrement au médecin coordonnateur. Tous les trois mois paraîtra dans le revue un dossier « EHPAD » portant sur un sujet intéressant particulièrement les EHPAD et composé d’une revue des données de la littérature, du point de vue d'un médecin coordonnateur et de la présentation d'un outil utile au médecin coordonnateur dans sa pratique quotidienne.
Le premier dossier consacré à la dénutrition en EHPAD paraît dans ce numéro. D'autres dossiers suivront qui traiteront de la prévention des chutes en EHPAD, l’entrée en EHPAD, l’incontinence, les infections, la fin de vie, les médicaments, les fugues et l’errance, le juridique et les risques civils et pénaux…
Nous sommes convaincus que ces pages sont riches d’information pour les médecins coordonnateurs d’EHPAD et les aideront dans leur pratique. Elles seront aussi certainement utiles aux gériatres qui exercent ailleurs qu'en EHPAD, comme aux médecins généralistes qui interviennent ponctuellement en EHPAD auprès de leur patient/résident.
A tous, nous souhaitons bonne lecture. |
En ligne : |
http://www.revuedegeriatrie.fr/index.php |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=35793 |
in La revue de gériatrie > Tome 40 - N°3 (Mars 2015) . - p.131-132
[article] Une nouvelle rubrique destinée aux médecins coordonnateurs auxquels la revue de Gériatrie souhaite un bon 10ème anniversaire = A new section aimed at coordinating doctors that La revue de Geriatrie wants to wish a good 10th anniversary [texte imprimé] / F PUISIEUX, Auteur . - 2015 . - p.131-132. Langues : Français ( fre) in La revue de gériatrie > Tome 40 - N°3 (Mars 2015) . - p.131-132
Résumé : |
Il y a dix ans, beaucoup d'entre vous s'en souvienne, par le décret n° 2005-560 du 27 mai 2005, le médecin coordonnateur voyait le jour.
Le décret stipulait que tout établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) devait se doter d'un médecin coordonnateur.
Il exigeait du médecin coordonnateur qu'il ait une formation gériatrique car il devait être titulaire d’un diplôme d’études spécialisées complémentaires de gériatrie ou de la capacité de gérontologie ou d’un diplôme d’université de médecin coordonnateur d’EHPAD ou, à défaut, d’une attestation de formation continue.
Le décret définissait aussi les 11 missions du médecin coordonnateur (auxquelles l’article D. 312-158 du Code de l’Action de septembre 2011 ajoutera deux autres missions). Parmi ces missions, la cinquième est de veiller à l’application des bonnes pratiques gériatriques tandis que la 6ème est de contribuer auprès des professionnels de santé exerçant dans l'établissement à la bonne adaptation aux impératifs gériatriques des prescriptions des médicaments, des produits et prestations.
La création de ce nouveau métier de médecin coordonnateur et l’obligation pour les EHPAD de s’en doter a constitué un progrès indéniable contribuant à l’amélioration de la prise en soin et de l'accompagnement des personnes accueillies dans ces établissements. Personne n’en doute aujourd'hui.
Beaucoup de médecins, qu'ils exercent uniquement comme médecin coordonnateur ou également en tant que médecin généraliste ou médecin gériatre hospitaliers s’épanouissent dans cette activité où ils sont le pivot de l’équipe soignante avec l’infirmier coordonnateur. Selon la FFAMCO, Fédération Française des Associations de Médecins Coordonnateurs en EHPAD, les médecins coordonnateurs seraient au nombre de 1800 environ, mais, comme elle le reconnaît elle-même, si les EHPAD sont bien connus, personne ne sait dire combien exactement de médecins coordonnateurs sont en fonction et qui ils sont.
Le métier de médecin coordonnateur est difficile. Ses missions sont considérables comparées au temps dont il dispose dans l’établissement, le soutien et la liberté d’action que le directeur lui accordent l’empêchent, quand ils sont insuffisants, d’exercer complètement ses prérogatives, les relations ne sont pas simples avec tous ses confères médecins généralistes qui sont les médecins prescripteurs des résidents, la rémunération enfin n’est pas toujours attractive…
Aussi, de nombreux EHPAD, 20% étant le chiffre habituellement accepté, ne trouvent pas de médecin coordonnateur et le turn-over des médecins coordonnateurs est relativement rapide. Dans une étude publiée en 2014 par l’URPS médecins libéraux des Pays de Loire en 2014, concernant les EHPAD des zones dites « fragiles », un tiers des EHPAD répondeurs étaient sans médecin coordonnateur à l’été 2013 et pour 20% de ceux qui avaient un médecin coordonnateur, celui-ci n’était en place que depuis un an ou moins (http://www.urps-ml-paysdelaloire.fr).
Le décret de 2005 ne s’était pas trompé non plus en exigeant du médecin coordonnateur qu'il soit bien formé à la gériatrie. En effet, pour s'affirmer dans son rôle propre et se faire reconnaître aussi bien des membres de son équipe soignante, de ses confrères généralistes ou de son directeur, le médecin coordonnateur a besoin de solides compétences gériatriques et de compétences adaptées aux EHPAD car ce n’est pas la même chose, bien sûr, d’être praticien hospitalier en médecine gériatrique ou d’être médecin coordonnateur en EHPAD.
La Revue de Gériatrie, en tant qu’organe de presse de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie, du Collège des Enseignants de Gériatrie et du Syndicat National de Gérontologie Clinique a la mission de contribuer à la formation initiale et continue des médecins coordonnateurs d’EHPAD comme des médecins gériatres hospitaliers. Dans ce but, la rédaction a décidé de créer une rubrique nouvelle destinée plus particulièrement au médecin coordonnateur. Tous les trois mois paraîtra dans le revue un dossier « EHPAD » portant sur un sujet intéressant particulièrement les EHPAD et composé d’une revue des données de la littérature, du point de vue d'un médecin coordonnateur et de la présentation d'un outil utile au médecin coordonnateur dans sa pratique quotidienne.
Le premier dossier consacré à la dénutrition en EHPAD paraît dans ce numéro. D'autres dossiers suivront qui traiteront de la prévention des chutes en EHPAD, l’entrée en EHPAD, l’incontinence, les infections, la fin de vie, les médicaments, les fugues et l’errance, le juridique et les risques civils et pénaux…
Nous sommes convaincus que ces pages sont riches d’information pour les médecins coordonnateurs d’EHPAD et les aideront dans leur pratique. Elles seront aussi certainement utiles aux gériatres qui exercent ailleurs qu'en EHPAD, comme aux médecins généralistes qui interviennent ponctuellement en EHPAD auprès de leur patient/résident.
A tous, nous souhaitons bonne lecture. |
En ligne : |
http://www.revuedegeriatrie.fr/index.php |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=35793 |
|  |