[article]
Titre : |
Instabilité subtalienne : étude anatomique et revue de la littérature |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
BRESLER F. ; MOLE D. ; NICOLAY X. ; ROCHE O. ; SCHMITT D. ; BLUM A. |
Année de publication : |
1998 |
Article en page(s) : |
p. 33 - 37 |
Résumé : |
Le terme d'instabilité subtalienne est souvent utilisé pour désigner les phénomènes d'instabilité résiduelle après entorse de la cheville sans laxité tibio-talienne. De nombreuses techniques chirurgicales ont été proposées pour traiter cette instabilité qui reste pourtant très difficile à objectiver par les moyens d'imagerie moderne. A partir d'une étude anatomique expérimentale, les auteurs redéfinissent les notions de laxité et d'instabilité subtalienne et tentent d'expliquer les insuffisances des moyens diagnostiques actuels. 4 pièces anatomiques fraîches indemnes de lésions ligamentaires ont été prélevées chez des sujets de moins de 70 ans. Après sections successives des ligaments fibulo-calcanéen, talo-calcanéen latéral, talo-calcanéen inter-osseux, talo- et calcanéo-naviculaire, ont été mesurées : - la laxité subtalienne en varus par mesure directe de l'ouverture externe de l'interligne talo-calcanéen ; - la mobilité subtalienne en rotation par la mesure de l'angle entre talus et calcaneus repéré par 2 broches. Après section des ligaments fibulo-calcanéen et talo-calcanéen latéral et interosseux, le bâillement talo-calcanéen en varus restait modéré, de 5° en moyenne, ce qui correspondait à une ouverture articulaire latérale d'environ 5 mm. Après section des ligaments talo- et calcanéo-naviculaire, ce bâillement était beaucoup plus important, pouvant conduire à une luxation subtalienne. L'amplitude des mouvements en rotation a été difficile à apprécier compte-tenu de l'association de mouvements de translation. Le terme d'instabilité subtalienne est apparu en 1962. De nombreux travaux y ont été consacrés depuis, mais une revue critique de la littérature permet de constater que la mise en évidence de cette instabilité est rarement réalisée, en raison de la complexité des mouvements subtaliens et d'une technique d'imagerie inadaptée. Les auteurs discutent la notion objective de laxité subtalienne, qui correspond à une mobilité anormale difficile à confirmer par les moyens radiographiques et dont l'amplitude est modérée en l'absence de lésion associée des ligaments talo- ou calcanéo-naviculaires, et la notion subjective d'instabilité subtalienne, dont les causes peuvent être mulmultiples en l'absence d'une laxité importante : laxité tibiolatienne méconnue,syndrome du sinus du tarse, lésion ostéochondrale subtalienne. Les indications de réfection ligamentaire subtalienne doivent donc être posées avec la plus grande prudence.
|
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=14416 |
in Journal de traumatologie du sport > vol. 15/1 (avril 1998) . - p. 33 - 37
[article] Instabilité subtalienne : étude anatomique et revue de la littérature [texte imprimé] / BRESLER F. ; MOLE D. ; NICOLAY X. ; ROCHE O. ; SCHMITT D. ; BLUM A. . - 1998 . - p. 33 - 37. in Journal de traumatologie du sport > vol. 15/1 (avril 1998) . - p. 33 - 37
Résumé : |
Le terme d'instabilité subtalienne est souvent utilisé pour désigner les phénomènes d'instabilité résiduelle après entorse de la cheville sans laxité tibio-talienne. De nombreuses techniques chirurgicales ont été proposées pour traiter cette instabilité qui reste pourtant très difficile à objectiver par les moyens d'imagerie moderne. A partir d'une étude anatomique expérimentale, les auteurs redéfinissent les notions de laxité et d'instabilité subtalienne et tentent d'expliquer les insuffisances des moyens diagnostiques actuels. 4 pièces anatomiques fraîches indemnes de lésions ligamentaires ont été prélevées chez des sujets de moins de 70 ans. Après sections successives des ligaments fibulo-calcanéen, talo-calcanéen latéral, talo-calcanéen inter-osseux, talo- et calcanéo-naviculaire, ont été mesurées : - la laxité subtalienne en varus par mesure directe de l'ouverture externe de l'interligne talo-calcanéen ; - la mobilité subtalienne en rotation par la mesure de l'angle entre talus et calcaneus repéré par 2 broches. Après section des ligaments fibulo-calcanéen et talo-calcanéen latéral et interosseux, le bâillement talo-calcanéen en varus restait modéré, de 5° en moyenne, ce qui correspondait à une ouverture articulaire latérale d'environ 5 mm. Après section des ligaments talo- et calcanéo-naviculaire, ce bâillement était beaucoup plus important, pouvant conduire à une luxation subtalienne. L'amplitude des mouvements en rotation a été difficile à apprécier compte-tenu de l'association de mouvements de translation. Le terme d'instabilité subtalienne est apparu en 1962. De nombreux travaux y ont été consacrés depuis, mais une revue critique de la littérature permet de constater que la mise en évidence de cette instabilité est rarement réalisée, en raison de la complexité des mouvements subtaliens et d'une technique d'imagerie inadaptée. Les auteurs discutent la notion objective de laxité subtalienne, qui correspond à une mobilité anormale difficile à confirmer par les moyens radiographiques et dont l'amplitude est modérée en l'absence de lésion associée des ligaments talo- ou calcanéo-naviculaires, et la notion subjective d'instabilité subtalienne, dont les causes peuvent être mulmultiples en l'absence d'une laxité importante : laxité tibiolatienne méconnue,syndrome du sinus du tarse, lésion ostéochondrale subtalienne. Les indications de réfection ligamentaire subtalienne doivent donc être posées avec la plus grande prudence.
|
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=14416 |
|  |