[article]
Titre : |
Injection intraméniscale guidée par échographie de plasma riche en plaquettes (PRP) chez des patients présentant une lésion méniscale chronique stable : amélioration des résultats fonctionnels et signes de cicatrisation en IRM avec un suivi minimum de 2 ans |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
L. Regennass ; L. Joseph ; F. Craighero ; C. Jadia ; S. Lustig ; E. Servien |
Année de publication : |
2025 |
Article en page(s) : |
p. 43-50 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Ménisques de l'articulation du genou |
Résumé : |
Objectif
Les déchirures méniscales sont considérées comme les blessures orthopédiques les plus courantes. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la fonction et prédisposer le genou à une arthrose précoce. Pendant de nombreuses années, l’arthroscopie a été considérée comme le « gold standard » en matière de prise en charge chirurgicale. Cependant, pour les déchirures méniscales chroniques, de nouvelles stratégies thérapeutiques non chirurgicales sont en cours de recherche. À travers cette étude, nous visons à évaluer l’efficacité de l’injection intraméniscale de plasma riche en plaquettes (PRP) sur les déchirures méniscales stables de grade II et III.
Méthodes
Tous les patients ayant subi une injection intraméniscale guidée par échographie pour le traitement d’une pathologie méniscale dans notre centre, entre novembre 2017 et juin 2019, ont été pris en compte pour l’étude. Les patients de plus de 18 ans présentant des lésions méniscales isolées de grade II de Stoller ou de grade III stables ayant maintenu un suivi minimum de deux ans avec une évaluation clinique (score IKDC, échelle visuelle analogique [EVA] de la douleur, amplitudes articulaires) et paraclinique (IRM) ont été inclus.
Résultats
Trente-six patients étaient finalement éligibles pour l’étude. À 6 mois, le score IKDC moyen était de 71,5 ± 16,8 [33 ; 97] contre 61,3 ± 16,8 [31 ; 91] avant injection (p = 0,012). L’EVA moyenne à 6 mois était de 1 ± 1 [0 ; 5] alors qu’elle était de 6 ± 1 [2 ; 8] avant injection de PRP (p < 0,001). La flexion du genou s’est améliorée de 135 ± 7° [120 ; 145] avant injection vers 140 ± 6° [125 ; 150] à 6 mois (p = 0,0026). Ces observations sont restées stables jusqu’au suivi final. Les IRM ont montré une diminution du grade de la déchirure méniscale dans 5 % des cas et 65 % ont montré une cicatrisation méniscale au dernier recul.
Conclusion
Notre étude a montré que l’injection intraméniscale de PRP guidée par échographie pour les lésions méniscales dégénératives de grade II et III avait non seulement amélioré les scores fonctionnels des patients, notamment l’IKDC et les scores de douleur, mais avait également conduit à l’apparition d’une cicatrisation méniscale à l’IRM. Ces résultats semblent encore plus marqués pour les lésions de grade II. Nous pensons que cette technique peut être proposée en thérapeutique de première intention devant certaines lésions méniscales dégénératives, avant le traitement chirurgical par arthroscopie qui reste un dernier recours utile.
Niveau de preuve
Niveau III (étude cas-témoins rétrospective). |
Note de contenu : |
https://doi.org/10.1016/j.jts.2024.08.005 |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=122814 |
in Journal de traumatologie du sport > vol. 42,N°1 (Mars 2025) . - p. 43-50
[article] Injection intraméniscale guidée par échographie de plasma riche en plaquettes (PRP) chez des patients présentant une lésion méniscale chronique stable : amélioration des résultats fonctionnels et signes de cicatrisation en IRM avec un suivi minimum de 2 ans [texte imprimé] / L. Regennass ; L. Joseph ; F. Craighero ; C. Jadia ; S. Lustig ; E. Servien . - 2025 . - p. 43-50. Langues : Français ( fre) in Journal de traumatologie du sport > vol. 42,N°1 (Mars 2025) . - p. 43-50
Mots-clés : |
Ménisques de l'articulation du genou |
Résumé : |
Objectif
Les déchirures méniscales sont considérées comme les blessures orthopédiques les plus courantes. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la fonction et prédisposer le genou à une arthrose précoce. Pendant de nombreuses années, l’arthroscopie a été considérée comme le « gold standard » en matière de prise en charge chirurgicale. Cependant, pour les déchirures méniscales chroniques, de nouvelles stratégies thérapeutiques non chirurgicales sont en cours de recherche. À travers cette étude, nous visons à évaluer l’efficacité de l’injection intraméniscale de plasma riche en plaquettes (PRP) sur les déchirures méniscales stables de grade II et III.
Méthodes
Tous les patients ayant subi une injection intraméniscale guidée par échographie pour le traitement d’une pathologie méniscale dans notre centre, entre novembre 2017 et juin 2019, ont été pris en compte pour l’étude. Les patients de plus de 18 ans présentant des lésions méniscales isolées de grade II de Stoller ou de grade III stables ayant maintenu un suivi minimum de deux ans avec une évaluation clinique (score IKDC, échelle visuelle analogique [EVA] de la douleur, amplitudes articulaires) et paraclinique (IRM) ont été inclus.
Résultats
Trente-six patients étaient finalement éligibles pour l’étude. À 6 mois, le score IKDC moyen était de 71,5 ± 16,8 [33 ; 97] contre 61,3 ± 16,8 [31 ; 91] avant injection (p = 0,012). L’EVA moyenne à 6 mois était de 1 ± 1 [0 ; 5] alors qu’elle était de 6 ± 1 [2 ; 8] avant injection de PRP (p < 0,001). La flexion du genou s’est améliorée de 135 ± 7° [120 ; 145] avant injection vers 140 ± 6° [125 ; 150] à 6 mois (p = 0,0026). Ces observations sont restées stables jusqu’au suivi final. Les IRM ont montré une diminution du grade de la déchirure méniscale dans 5 % des cas et 65 % ont montré une cicatrisation méniscale au dernier recul.
Conclusion
Notre étude a montré que l’injection intraméniscale de PRP guidée par échographie pour les lésions méniscales dégénératives de grade II et III avait non seulement amélioré les scores fonctionnels des patients, notamment l’IKDC et les scores de douleur, mais avait également conduit à l’apparition d’une cicatrisation méniscale à l’IRM. Ces résultats semblent encore plus marqués pour les lésions de grade II. Nous pensons que cette technique peut être proposée en thérapeutique de première intention devant certaines lésions méniscales dégénératives, avant le traitement chirurgical par arthroscopie qui reste un dernier recours utile.
Niveau de preuve
Niveau III (étude cas-témoins rétrospective). |
Note de contenu : |
https://doi.org/10.1016/j.jts.2024.08.005 |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=122814 |
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