[article]
Titre : |
Revalorisons et exploitons la puissance du cas clinique dans l’enseignement de la traumatologie du sport ! |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 102-103 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
S'appuyer sur l'expérience clinique et notamment l'histoire d'un patient dans le cadre d'un cas
clinique fait partie des moyens de se former en médecine, et donc à la traumatologie du sport. Le cas clinique est référencé dans la pyramide des évidences scientifiques. Il a cependant le plus bas niveau de preuve (niveau de preuve 5) comme l'opinion d'un expert. De ce fait, le cas clinique est dans l'inconscient collectif des traumatologues du sport probablement dévalué, négligé, voire dénigré.Le cas clinique est aussi souvent la présentation d'une « histoire de chasse », d'une situation exceptionnelle, d'une pathologie rare que l'on met à la lumière du jour, aux yeux et à la
connaissance de la communauté, comme la découverte d'une pièce archéologique ou d'une œuvre d'art. La rareté en faisant l'intérêt. Cependant, ces situations sont rencontrées que très rarement en situation clinique. Et, bien qu'il soit pertinent d'en être informé au cas où on les rencontre, ce ne sont pas ces pathologies et/ou situations qui font le quotidien des praticiens.C'est une autre raison possible de la dévalorisation des cas cliniques dans notre discipline. Or, le quotidien des traumatologues du sport n'est pas aussi simple que cela. Les pathologies rencontrées fréquemment ne sont pas pour autant simples à diagnostiquer et/ou à prendre en charge. Et les risques de complications, séquelles, récidives sont toujours présents. Il n'existe pas forcément des recommandations de prise en charge s'appuyant sur des hauts niveaux de
preuve scientifique pour toutes les pathologies et situations que l'on peut rencontrer en traumatologie du sport, d'autant plus si l'on essaye d'avoir une prise en charge individualisée,
personnalisée en prenant en compte les particularités de chaque individu dans toutes les
dimensions de la vie. Dans ce contexte, même avec des recommandations, comme chaque
individu est unique, chaque situation sera unique.
Ainsi, le cas clinique peut être un moyen de mettre en lumière ce caractère unique, cette prise en
charge individualisée, cette complexité de la prise en charge de pathologies fréquentes dans le
quotidien. Il nous semble donc pertinent que les cas cliniques puissent nous permettre de mettre
en évidence tout cela et soient l'occasion de susciter un questionnement pour le praticien, afin
qu'il bouscule ses habitudes, se remette en question, afin d'exciter sa curiosité et d'améliorer ses pratiques. Il semble donc que la description intégrale de cas cliniques bien choisis soit une
excellente méthode pédagogique. Ces cas cliniques pourraient permettre d'aborder de manière
très didactique une grande partie des questions posées par les signes fonctionnels et la clinique,
l'imagerie, les traitements médicaux et fonctionnels, les résultats réels de la chirurgie, les délais de cicatrisation, la reprise sur le terrain, voire les stratégies et problématiques d'entraînement. Les cas difficiles nous font souvent progresser, mais comme rien n'est constant si ce n'est le changement, tous les cas semblent ainsi pertinents s'ils suscitent une interrogation sur nos
pratiques. De ce fait, nous proposons que le Journal de Traumatologie du Sport publie des cas cliniques
de situations que l'on peut rencontrer fréquemment dans la pratique, mais qui soient l'occasion de se poser des questions sur le diagnostic, la prise en charge, le retour au sport, le
risque de récidive. . . |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=118069 |
in Journal de traumatologie du sport > Vol.41 N°2 (juin 2024) . - p. 102-103
[article] Revalorisons et exploitons la puissance du cas clinique dans l’enseignement de la traumatologie du sport ! [texte imprimé] . - 2024 . - p. 102-103. Langues : Français ( fre) in Journal de traumatologie du sport > Vol.41 N°2 (juin 2024) . - p. 102-103
Résumé : |
S'appuyer sur l'expérience clinique et notamment l'histoire d'un patient dans le cadre d'un cas
clinique fait partie des moyens de se former en médecine, et donc à la traumatologie du sport. Le cas clinique est référencé dans la pyramide des évidences scientifiques. Il a cependant le plus bas niveau de preuve (niveau de preuve 5) comme l'opinion d'un expert. De ce fait, le cas clinique est dans l'inconscient collectif des traumatologues du sport probablement dévalué, négligé, voire dénigré.Le cas clinique est aussi souvent la présentation d'une « histoire de chasse », d'une situation exceptionnelle, d'une pathologie rare que l'on met à la lumière du jour, aux yeux et à la
connaissance de la communauté, comme la découverte d'une pièce archéologique ou d'une œuvre d'art. La rareté en faisant l'intérêt. Cependant, ces situations sont rencontrées que très rarement en situation clinique. Et, bien qu'il soit pertinent d'en être informé au cas où on les rencontre, ce ne sont pas ces pathologies et/ou situations qui font le quotidien des praticiens.C'est une autre raison possible de la dévalorisation des cas cliniques dans notre discipline. Or, le quotidien des traumatologues du sport n'est pas aussi simple que cela. Les pathologies rencontrées fréquemment ne sont pas pour autant simples à diagnostiquer et/ou à prendre en charge. Et les risques de complications, séquelles, récidives sont toujours présents. Il n'existe pas forcément des recommandations de prise en charge s'appuyant sur des hauts niveaux de
preuve scientifique pour toutes les pathologies et situations que l'on peut rencontrer en traumatologie du sport, d'autant plus si l'on essaye d'avoir une prise en charge individualisée,
personnalisée en prenant en compte les particularités de chaque individu dans toutes les
dimensions de la vie. Dans ce contexte, même avec des recommandations, comme chaque
individu est unique, chaque situation sera unique.
Ainsi, le cas clinique peut être un moyen de mettre en lumière ce caractère unique, cette prise en
charge individualisée, cette complexité de la prise en charge de pathologies fréquentes dans le
quotidien. Il nous semble donc pertinent que les cas cliniques puissent nous permettre de mettre
en évidence tout cela et soient l'occasion de susciter un questionnement pour le praticien, afin
qu'il bouscule ses habitudes, se remette en question, afin d'exciter sa curiosité et d'améliorer ses pratiques. Il semble donc que la description intégrale de cas cliniques bien choisis soit une
excellente méthode pédagogique. Ces cas cliniques pourraient permettre d'aborder de manière
très didactique une grande partie des questions posées par les signes fonctionnels et la clinique,
l'imagerie, les traitements médicaux et fonctionnels, les résultats réels de la chirurgie, les délais de cicatrisation, la reprise sur le terrain, voire les stratégies et problématiques d'entraînement. Les cas difficiles nous font souvent progresser, mais comme rien n'est constant si ce n'est le changement, tous les cas semblent ainsi pertinents s'ils suscitent une interrogation sur nos
pratiques. De ce fait, nous proposons que le Journal de Traumatologie du Sport publie des cas cliniques
de situations que l'on peut rencontrer fréquemment dans la pratique, mais qui soient l'occasion de se poser des questions sur le diagnostic, la prise en charge, le retour au sport, le
risque de récidive. . . |
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