[article] 
inKinésithérapie, la revue > 267 (Mars 2024) . - p. 69-70

Titre :	La machine à corrompre
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Théo Bakouche
Année de publication :	2024
Article en page(s) :	p. 69-70
Langues :	Français (fre)
Résumé :	Mes chères consœurs et confrères, comme beaucoup, j’ai débuté mon activité professionnelle par des remplacements. Cette aventure m’a amenée à faire le tour de France, pendant trois ans, changeant régulièrement de région en même temps que de cabinet. Et, ayant pris du recul, un constat s’est imposé à mes yeux : la qualité des soins est inversement proportionnelle au prix de l’immobilier.Il faut dire que le schéma suivi par un kinésithérapeute semble à peu près toujours le même : une fois diplômé, on cherche avant tout à se mettre le pied à l’étrier et à prendre confiance dans un poste d’assistanat ou de salariat. Mais au bout de quelques années, nos idées nous poussent à vouloir posséder notre affaire. Alors on va voir cet honorable banquier, et on prend un premier crédit, que l’on cherchera à rembourser au cours des décennies suivantes. Et si on n’a pas le cœur à emprunter, il est toujours temps de payer un loyer. On fait nos petits calculs et on finit par trouver un équilibre, en analysant combien de patients il nous faut voir par jour pour être certain de pouvoir rembourser notre mensualité...
Permalink :	./index.php?lvl=notice_display&id=116456

[article] La machine à corrompre [texte imprimé] / Théo Bakouche . - 2024 . - p. 69-70.
Langues : Français (fre)
in Kinésithérapie, la revue > 267 (Mars 2024) . - p. 69-70

Résumé :

Mes chères consœurs et confrères, comme beaucoup, j’ai débuté mon activité professionnelle par des remplacements. Cette aventure m’a amenée à faire le tour de France, pendant trois ans, changeant régulièrement de région en même temps que de cabinet. Et, ayant pris du recul, un constat s’est imposé à mes yeux : la qualité des soins est inversement proportionnelle au prix de l’immobilier.Il faut dire que le schéma suivi par un kinésithérapeute semble à peu près toujours le même : une fois diplômé, on cherche avant tout à se mettre le pied à l’étrier et à prendre confiance dans un poste d’assistanat ou de salariat. Mais au bout de quelques années, nos idées nous poussent à vouloir posséder notre affaire. Alors on va voir cet honorable banquier, et on prend un premier crédit, que l’on cherchera à rembourser au cours des décennies suivantes. Et si on n’a pas le cœur à emprunter, il est toujours temps de payer un loyer. On fait nos petits calculs et on finit par trouver un équilibre, en analysant combien de patients il nous faut voir par jour pour être certain de pouvoir rembourser notre mensualité...

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