[article] 
inPhilosophie magazine > 168 (avril 2023) . - p. 44-47

Titre :	Destins distincts
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Cédric Enjalbert
Année de publication :	2023
Article en page(s) :	p. 44-47
Note générale :	Issu du dossier "Transclasses. Sommes-nous déterminés par nos origines sociales ?"
Langues :	Français (fre)
Mots-clés :	Milieu social  Émancipation sociale  Reproduction sociale
Résumé :	Elle a inscrit sa « voix de femme et de transfuge sociale » dans nos imaginaires. En recevant le prix Nobel de littérature l’an dernier, Annie Ernaux parachève une trajectoire exceptionnelle qui l’a menée de la ville d’Yvetot, en Normandie, jusqu’à l’Académie suédoise. Mais, loin d’être « éblouie » par la « grande lumière » de cette distinction, l’autrice de La Place et des Années n’a pas manqué de rappeler, dans son discours de réception, une immuable ambition d’écriture, celle notée sur son journal intime d’adolescente : « J’écrirai pour venger ma race. » Avec son « écriture plate », elle est en effet parvenue à donner voix à ces « gens méprisés pour leurs manières, leur accent, leur inculture », sinon à leur rendre justice. On peut aisément se reconnaître dans les textes d’Annie Ernaux, qui a fait de son style un vecteur de sentiments étrangement familiers. On s’y reconnaît d’autant mieux que chacun s’imagine plus ou moins transfuge à sa façon.
Permalink :	./index.php?lvl=notice_display&id=109906

[article] Destins distincts [texte imprimé] / Cédric Enjalbert . - 2023 . - p. 44-47.
Issu du dossier "Transclasses. Sommes-nous déterminés par nos origines sociales ?"
Langues : Français (fre)
in Philosophie magazine > 168 (avril 2023) . - p. 44-47

Mots-clés :	Milieu social  Émancipation sociale  Reproduction sociale
Résumé :	Elle a inscrit sa « voix de femme et de transfuge sociale » dans nos imaginaires. En recevant le prix Nobel de littérature l’an dernier, Annie Ernaux parachève une trajectoire exceptionnelle qui l’a menée de la ville d’Yvetot, en Normandie, jusqu’à l’Académie suédoise. Mais, loin d’être « éblouie » par la « grande lumière » de cette distinction, l’autrice de La Place et des Années n’a pas manqué de rappeler, dans son discours de réception, une immuable ambition d’écriture, celle notée sur son journal intime d’adolescente : « J’écrirai pour venger ma race. » Avec son « écriture plate », elle est en effet parvenue à donner voix à ces « gens méprisés pour leurs manières, leur accent, leur inculture », sinon à leur rendre justice. On peut aisément se reconnaître dans les textes d’Annie Ernaux, qui a fait de son style un vecteur de sentiments étrangement familiers. On s’y reconnaît d’autant mieux que chacun s’imagine plus ou moins transfuge à sa façon.
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