[article]
Titre : |
La rééducation périnéo-sphinctérienne chez l'homme après prostatectomie radicale |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Ghislaine PHILIPPE |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 13-25 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Prostatectomie Prostatectomie / rééducation et réadaptation Prostatectomie / effets indésirables |
Résumé : |
Le nombre d’hommes touchés par le cancer de la prostate est en constante augmentation du fait du vieillissement de la population et du développement du dépistage. Le cancer de la prostate reste en France et dans les pays occidentaux le cancer le plus fréquent chez l’homme (48 427 nouveaux cas en 2013) et la troisième cause de décès par cancer (8 625 décès en 2013), et il y a actuellement 20 000 prostatectomies en France par an. De surcroît, les effets secondaires du traitement de la pathologie prostatique sont très mal vécus par les patients car synonymes de vieillissement et de perte de virilité.
À un an de la prostatectomie radicale, le taux d’incontinence urinaire transitoire peut varier de 5 à 47 %, et 2 à 10 % des patients souffriront d’une incontinence irréversible 2 ans après l’intervention. Autre corollaire du traitement du cancer prostatique : la dysfonction érectile qui affecte en moyenne 80 % des patients et fait partie des effets indésirables de la plupart des traitements curateurs.
L’incontinence urinaire est un véritable problème de Santé publique qui nécessite une prise de conscience plus grande de la part des praticiens et des patients. Ceux-ci consacrent quotidiennement une somme importante à l’achat de protections, moyen palliatif mais non curatif de cette complication qui, si elle n’est pas vitale, a un impact sérieux sur leur qualité de vie et leur confort psychologique (80 % des patients opérés porte des protections le premier mois postopératoire, 10 % à un an).
Les comorbidités reconnues aggravant cette incontinence urinaire sont l’âge, le diabète, l’obésité, la sédentarité.
La rééducation périnéo-sphinctérienne ne s’improvise pas. Elle doit être réalisée par des thérapeutes spécialisés, conscients de la difficulté de la démarche entreprise par le patient. En conséquence, cette prise en charge nécessite une écoute particulière et un souci du respect de l’intimité du patient, plus que dans toute autre démarche rééducative ne nécessitant pas une « entrée » dans l’intime. Au-delà de la rééducation, notre soin est un accompagnement du patient et du couple, débutant lors de la consultation d’annonce cancer jusqu’au retour à la vie normale, avec plus ou moins d’embûches liées aux rechutes, aggravations ou difficultés à supporter les traitements. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=108363 |
in Kinésithérapie scientifique > 649 (janvier 2023) . - p. 13-25
[article] La rééducation périnéo-sphinctérienne chez l'homme après prostatectomie radicale [texte imprimé] / Ghislaine PHILIPPE . - 2023 . - p. 13-25. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 649 (janvier 2023) . - p. 13-25
Mots-clés : |
Prostatectomie Prostatectomie / rééducation et réadaptation Prostatectomie / effets indésirables |
Résumé : |
Le nombre d’hommes touchés par le cancer de la prostate est en constante augmentation du fait du vieillissement de la population et du développement du dépistage. Le cancer de la prostate reste en France et dans les pays occidentaux le cancer le plus fréquent chez l’homme (48 427 nouveaux cas en 2013) et la troisième cause de décès par cancer (8 625 décès en 2013), et il y a actuellement 20 000 prostatectomies en France par an. De surcroît, les effets secondaires du traitement de la pathologie prostatique sont très mal vécus par les patients car synonymes de vieillissement et de perte de virilité.
À un an de la prostatectomie radicale, le taux d’incontinence urinaire transitoire peut varier de 5 à 47 %, et 2 à 10 % des patients souffriront d’une incontinence irréversible 2 ans après l’intervention. Autre corollaire du traitement du cancer prostatique : la dysfonction érectile qui affecte en moyenne 80 % des patients et fait partie des effets indésirables de la plupart des traitements curateurs.
L’incontinence urinaire est un véritable problème de Santé publique qui nécessite une prise de conscience plus grande de la part des praticiens et des patients. Ceux-ci consacrent quotidiennement une somme importante à l’achat de protections, moyen palliatif mais non curatif de cette complication qui, si elle n’est pas vitale, a un impact sérieux sur leur qualité de vie et leur confort psychologique (80 % des patients opérés porte des protections le premier mois postopératoire, 10 % à un an).
Les comorbidités reconnues aggravant cette incontinence urinaire sont l’âge, le diabète, l’obésité, la sédentarité.
La rééducation périnéo-sphinctérienne ne s’improvise pas. Elle doit être réalisée par des thérapeutes spécialisés, conscients de la difficulté de la démarche entreprise par le patient. En conséquence, cette prise en charge nécessite une écoute particulière et un souci du respect de l’intimité du patient, plus que dans toute autre démarche rééducative ne nécessitant pas une « entrée » dans l’intime. Au-delà de la rééducation, notre soin est un accompagnement du patient et du couple, débutant lors de la consultation d’annonce cancer jusqu’au retour à la vie normale, avec plus ou moins d’embûches liées aux rechutes, aggravations ou difficultés à supporter les traitements. |
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