[article]
Titre : |
Les savoirs expérientiele des patients : De quoi s'agit-il ? En quoi peuvent-ils être utiles ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Ève Gardien |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 5-11 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Qualité de vie patient partenaire |
Résumé : |
Autour des années 2000, les politiques publiques relatives au secteur sanitaire ont imposé un tournant dans la façon de considérer le patient (loi de mars 2002, loi HPST (2009), loi Santé (2016), etc.) [1-3]. Concernant le patient comme individu singulier, les pratiques de l’information adaptée, la recherche du consentement, la décision partagée et l’éducation thérapeutique sont devenues des attendus.
Concernant le patient comme usager d’établissements et services, sa représentation est aujourd’hui pratique courante essentiellement grâce à l’implication d’associations de patients agréées. En outre, le cadre de la loi 2002 facilite également le développement du bénévolat dans les établissements sanitaires. Cette implication des patients est portée également dans les discours et les préconisations d’acteurs institutionnels telle la Haute Autorité de Santé. Ce nouveau rapport au patient est enfin promu par des professionnels comme par des associations de patients. Certains parlent de dynamique d’implication du patient, d’autres d’engagement du patient, d’autres encore de partenariat patient...
Depuis une petite dizaine d’années s’affirme progressivement une nouvelle idée : celle des savoirs expérientiels des patients. Derrière cette expression, il faut comprendre des savoirs issus de leurs expériences de la maladie, des situations de handicap ou des troubles de santé mentale au quotidien ; de leurs expériences du fonctionnement des établissements, des administrations, des relations avec les professionnels ; ou encore de leur expérience de soi, de leur corps en réaction à telle ou telle médication ou exercice physique, de leur psychisme face à telle ou telle situation ou incertitude, etc.
Des rôles sociaux et des fonctions professionnelles s’appuyant généralement sur ces savoirs expérientiels ont été progressivement institués : « patient-expert », « patient ressources », « patient partenaire », « pair-aidant », « médiateur de santé pair », « patient-enseignant » ou « patient formateur ». Et tout cela n’évacue pas la part essentielle du soutien informel entre patients.
Pourquoi s’intéresser aux savoirs expérientiels des patients ? Pourquoi ne pas en rester au cadre législatif des années 2000, aux représentants d’usagers contribuant à la qualité et la sécurité des soins, à l’amélioration de l’offre de service, ou encore aux patients impliqués dans leur projet thérapeutique ? Les savoirs expérientiels : de quoi s’agit-il ? Que peuvent-ils apporter à l’offre de soin déjà existante ? À qui peuvent-ils être utiles ? Et comment ? |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=104725 |
in Kinésithérapie scientifique > 643 (juin 2022) . - p. 5-11
[article] Les savoirs expérientiele des patients : De quoi s'agit-il ? En quoi peuvent-ils être utiles ? [texte imprimé] / Ève Gardien . - 2022 . - p. 5-11. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 643 (juin 2022) . - p. 5-11
Mots-clés : |
Qualité de vie patient partenaire |
Résumé : |
Autour des années 2000, les politiques publiques relatives au secteur sanitaire ont imposé un tournant dans la façon de considérer le patient (loi de mars 2002, loi HPST (2009), loi Santé (2016), etc.) [1-3]. Concernant le patient comme individu singulier, les pratiques de l’information adaptée, la recherche du consentement, la décision partagée et l’éducation thérapeutique sont devenues des attendus.
Concernant le patient comme usager d’établissements et services, sa représentation est aujourd’hui pratique courante essentiellement grâce à l’implication d’associations de patients agréées. En outre, le cadre de la loi 2002 facilite également le développement du bénévolat dans les établissements sanitaires. Cette implication des patients est portée également dans les discours et les préconisations d’acteurs institutionnels telle la Haute Autorité de Santé. Ce nouveau rapport au patient est enfin promu par des professionnels comme par des associations de patients. Certains parlent de dynamique d’implication du patient, d’autres d’engagement du patient, d’autres encore de partenariat patient...
Depuis une petite dizaine d’années s’affirme progressivement une nouvelle idée : celle des savoirs expérientiels des patients. Derrière cette expression, il faut comprendre des savoirs issus de leurs expériences de la maladie, des situations de handicap ou des troubles de santé mentale au quotidien ; de leurs expériences du fonctionnement des établissements, des administrations, des relations avec les professionnels ; ou encore de leur expérience de soi, de leur corps en réaction à telle ou telle médication ou exercice physique, de leur psychisme face à telle ou telle situation ou incertitude, etc.
Des rôles sociaux et des fonctions professionnelles s’appuyant généralement sur ces savoirs expérientiels ont été progressivement institués : « patient-expert », « patient ressources », « patient partenaire », « pair-aidant », « médiateur de santé pair », « patient-enseignant » ou « patient formateur ». Et tout cela n’évacue pas la part essentielle du soutien informel entre patients.
Pourquoi s’intéresser aux savoirs expérientiels des patients ? Pourquoi ne pas en rester au cadre législatif des années 2000, aux représentants d’usagers contribuant à la qualité et la sécurité des soins, à l’amélioration de l’offre de service, ou encore aux patients impliqués dans leur projet thérapeutique ? Les savoirs expérientiels : de quoi s’agit-il ? Que peuvent-ils apporter à l’offre de soin déjà existante ? À qui peuvent-ils être utiles ? Et comment ? |
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