[article]
Titre : |
Infection par le SARS-COV-2 et atteinte cardiaque chez les carnivores domestiques |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Vélrie Chetboul |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 20-26 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
SARS-COV-2 myocardite pneumonie chat chien |
Résumé : |
Depuis l’apparition de la Covid-19 chez l’Homme, de nombreux cas de carnivores domestiques infectés par le Sars-CoV-2 ont été rapportés, le chat semblant particulièrement prédisposé. La porte d’entrée du virus dans les cellules de l’organisme est un récepteur membranaire dénommé ACE2 (angiotensin converting enzyme 2) qui appartient au système rénine-angiotensine-aldostérone. Le récepteur ACE2 est exprimé dans les cellules épithéliales des voies respiratoires, le myocarde, les cellules endothéliales veineuses et artérielles, les reins, le foie, la cavité buccale, l’intestin et également le tissu adipeux, ce qui explique la diversité de l’expression clinique de la maladie, les manifestations respiratoires étant prédominantes. Le Sars-CoV-2 est ainsi à l’origine d’un déséquilibre du système rénine-angiotensine-aldostérone qui se surajoute à une action directe combinée à une réaction immunitaire parfois intense, provoquant une cascade de lésions essentiellement pulmonaires mais aussi, entre autres, cardiaques. L’expression clinique de l’infection au Sars-CoV-2, qui reste rare chez les carnivores domestiques, inclut principalement de la fièvre, un abattement, une anorexie, des troubles digestifs, respiratoires ou oculaires. Comme chez l’Homme, s’y ajoutent moins fréquemment divers signes cliniques cardiovasculaires. Plusieurs cas de myocardite ont été identifiés au Royaume-Uni, corrélés à un test Sars-CoV-2 positif (PCR ou sérologie), et au moins un en France. Pour ce dernier, les examens complémentaires ont abouti à une forte suspicion de myocardiopathie hypertrophique compliquée de myocardite. Il est très probable que l’obésité (avec un important dépôt de graisse dans les espaces pleural et péricardique, des tissus à haute expression du récepteur ACE2) ait favorisé ces complications. L’infection par le Sars-CoV-2 doit donc être désormais incluse dans le diagnostic différentiel des agents responsables de myocardite et de pneumonie chez le chat comme chez le chien |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=103123 |
in Le Point vétérinaire > Vol.53 N°429 (mai 2022) . - p. 20-26
[article] Infection par le SARS-COV-2 et atteinte cardiaque chez les carnivores domestiques [texte imprimé] / Vélrie Chetboul . - 2022 . - p. 20-26. Langues : Français ( fre) in Le Point vétérinaire > Vol.53 N°429 (mai 2022) . - p. 20-26
Mots-clés : |
SARS-COV-2 myocardite pneumonie chat chien |
Résumé : |
Depuis l’apparition de la Covid-19 chez l’Homme, de nombreux cas de carnivores domestiques infectés par le Sars-CoV-2 ont été rapportés, le chat semblant particulièrement prédisposé. La porte d’entrée du virus dans les cellules de l’organisme est un récepteur membranaire dénommé ACE2 (angiotensin converting enzyme 2) qui appartient au système rénine-angiotensine-aldostérone. Le récepteur ACE2 est exprimé dans les cellules épithéliales des voies respiratoires, le myocarde, les cellules endothéliales veineuses et artérielles, les reins, le foie, la cavité buccale, l’intestin et également le tissu adipeux, ce qui explique la diversité de l’expression clinique de la maladie, les manifestations respiratoires étant prédominantes. Le Sars-CoV-2 est ainsi à l’origine d’un déséquilibre du système rénine-angiotensine-aldostérone qui se surajoute à une action directe combinée à une réaction immunitaire parfois intense, provoquant une cascade de lésions essentiellement pulmonaires mais aussi, entre autres, cardiaques. L’expression clinique de l’infection au Sars-CoV-2, qui reste rare chez les carnivores domestiques, inclut principalement de la fièvre, un abattement, une anorexie, des troubles digestifs, respiratoires ou oculaires. Comme chez l’Homme, s’y ajoutent moins fréquemment divers signes cliniques cardiovasculaires. Plusieurs cas de myocardite ont été identifiés au Royaume-Uni, corrélés à un test Sars-CoV-2 positif (PCR ou sérologie), et au moins un en France. Pour ce dernier, les examens complémentaires ont abouti à une forte suspicion de myocardiopathie hypertrophique compliquée de myocardite. Il est très probable que l’obésité (avec un important dépôt de graisse dans les espaces pleural et péricardique, des tissus à haute expression du récepteur ACE2) ait favorisé ces complications. L’infection par le Sars-CoV-2 doit donc être désormais incluse dans le diagnostic différentiel des agents responsables de myocardite et de pneumonie chez le chat comme chez le chien |
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