[article] 
inSanté mentale > 266 (mars 2022) . - p. 32-37

Titre :	Coopération conflictuelle ?
Auteurs :	Yves Clot
Année de publication :	2022
Article en page(s) :	p. 32-37
Note générale :	Cet article fait partie du dossier "Le conflit relationnel dans l'équipe soignante".
Langues :	Français (fre)
Résumé :	Le « travail bien fait » suppose la conflictualité. Dans l’équipe soignante, la création collective, le pouvoir d’agir sur les choses, sont indexés sur l’intensité de « disputes professionnelles » qui repoussent en chacun les limites du métier. Commençons par une comparaison. On se souviendra d’abord de ces urgentistes qui ont dit, au moins pendant la première vague de covid-19 : « On n’a jamais aussi bien travaillé » que pendant cette épidémie. Au-delà des urgentistes, les soignants ont beaucoup appris. Ils ont même expérimenté des méthodes d’organisation auxquelles personne n’avait songé auparavant. Et, pour eux, elles sont devenues les fondations d’un hôpital qui gouverne par l’intelligence des situations. On a parlé de la « valse blanche des hiérarchies » au service de l’action immédiate, guidée par l’efficacité. Quelque chose de grand s’est fait quand les stratagèmes du travail réel ont transformé, a l’aide d’autres normes, l’organisation prescrite au bénéfice du soin. Lorsque cette souveraineté du travail a été rétablie, on a recommencé à discuter et à s’épauler là où, avant, on avait pris la mauvaise habitude de se parler parfois « comme des chiens » pour faire un travail de fo
Permalink :	./index.php?lvl=notice_display&id=102409

[article] Coopération conflictuelle ? [] / Yves Clot . - 2022 . - p. 32-37.
Cet article fait partie du dossier "Le conflit relationnel dans l'équipe soignante".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 266 (mars 2022) . - p. 32-37

Résumé :

Le « travail bien fait » suppose la conflictualité. Dans l’équipe soignante, la création collective, le pouvoir d’agir sur les choses, sont indexés sur l’intensité de « disputes professionnelles » qui repoussent en chacun les limites du métier. Commençons par une comparaison. On se souviendra d’abord de ces urgentistes qui ont dit, au moins pendant la première vague de covid-19 : « On n’a jamais aussi bien travaillé » que pendant cette épidémie. Au-delà des urgentistes, les soignants ont beaucoup appris. Ils ont même expérimenté des méthodes d’organisation auxquelles personne n’avait songé auparavant. Et, pour eux, elles sont devenues les fondations d’un hôpital qui gouverne par l’intelligence des situations. On a parlé de la « valse blanche des hiérarchies » au service de l’action immédiate, guidée par l’efficacité. Quelque chose de grand s’est fait quand les stratagèmes du travail réel ont transformé, a l’aide d’autres normes, l’organisation prescrite au bénéfice du soin. Lorsque cette souveraineté du travail a été rétablie, on a recommencé à discuter et à s’épauler là où, avant, on avait pris la mauvaise habitude de se parler parfois « comme des chiens » pour faire un travail de fo

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