[article]
Titre : |
Les femmes sont-elles plus morales que les hommes? [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Agnès Antoine |
Année de publication : |
2012 |
Article en page(s) : |
p. 36-57 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Observons d’abord les faits : selon le ministère de la Justice français, 85 % des homicides et 98 % des crimes sexuels y compris sur mineurs sont commis par des hommes, 96,8 % de la population carcérale (au 1er janvier 2011) est masculine, 84 % des victimes de crimes conjugaux sont des femmes. « Dans aucune espèce vivante, constate l’anthropologue Françoise Héritier, les mâles tuent leurs femelles, parce que cela mettrait en péril la reproduction et la survie de l’espèce… sauf chez les hommes. Battre et tuer sa femme n’est donc pas un acte bestial mais bien l’exception du mâle humain ! » Et ne comptons pas les guerres, qui sont décidées et livrées majoritairement par des hommes ; ni les risques inconsidérés pris par des traders shootés à la testostérone qui provoquent les crises économiques mondiales. Si, donc, on considère quantitativement les infractions à la loi ou les manquements à la morale publique (ce qui ne saurait être le tout de la vie morale) et qualitativement la gravité des actes, la majorité masculine est écrasante. Empiriquement, les hommes sont plus souvent du côté de la violence, surtout physique, les femmes plus souvent du côté des victimes. Cela suffit-il à faire d’elles des êtres plus moraux ? |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=101813 |
in Philosophie magazine > 59 [01/05/2012] . - p. 36-57
[article] Les femmes sont-elles plus morales que les hommes? [Dossier] [texte imprimé] / Agnès Antoine . - 2012 . - p. 36-57. Langues : Français ( fre) in Philosophie magazine > 59 [01/05/2012] . - p. 36-57
Résumé : |
Observons d’abord les faits : selon le ministère de la Justice français, 85 % des homicides et 98 % des crimes sexuels y compris sur mineurs sont commis par des hommes, 96,8 % de la population carcérale (au 1er janvier 2011) est masculine, 84 % des victimes de crimes conjugaux sont des femmes. « Dans aucune espèce vivante, constate l’anthropologue Françoise Héritier, les mâles tuent leurs femelles, parce que cela mettrait en péril la reproduction et la survie de l’espèce… sauf chez les hommes. Battre et tuer sa femme n’est donc pas un acte bestial mais bien l’exception du mâle humain ! » Et ne comptons pas les guerres, qui sont décidées et livrées majoritairement par des hommes ; ni les risques inconsidérés pris par des traders shootés à la testostérone qui provoquent les crises économiques mondiales. Si, donc, on considère quantitativement les infractions à la loi ou les manquements à la morale publique (ce qui ne saurait être le tout de la vie morale) et qualitativement la gravité des actes, la majorité masculine est écrasante. Empiriquement, les hommes sont plus souvent du côté de la violence, surtout physique, les femmes plus souvent du côté des victimes. Cela suffit-il à faire d’elles des êtres plus moraux ? |
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