[article]
Titre : |
Taxonomie des dermatophytes : de Raymond Sabouraud à nos jours |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Dominique Chabasse ; Jean-Philippe Bouchara |
Année de publication : |
2022 |
Article en page(s) : |
p. 22-30 |
Note générale : |
Issu du dossier "Dermatophytes et dermatophytoses"
https://doi:10.1016/S1773-035X(22)00061-2 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
dermatophyte évolution phylogénie Raymond Sabouraud taxonomie actuelle |
Résumé : |
Les connaissances sur les dermatophytes ont débuté dans la première moitié du xixe siècle avec les travaux de Johann Lucas Schönlein, Robert Remak et David Gruby, mais il faudra attendre une cinquantaine d’années pour que Raymond Sabouraud associe les affections du cuir chevelu aux dermatophytes précédemment décrits. L’œuvre de Raymond Sabouraud, en particulier son ouvrage sur les teignes en 1910, fut le point de départ de la mycologie médicale.
Depuis cette époque, la taxinomie des dermatophytes n’a cessé d’évoluer. Un premier tournant décisif est survenu dans les années 1950 avec la découverte, à côté des stades asexués déjà connus, des formes sexuées de certains dermatophytes, à l’origine de la double nomenclature binominale qui a longtemps prévalu. Plus récemment, le développement des techniques de biologie moléculaire a bouleversé complètement la taxinomie de ces champignons. Les études phylogéniques montrent que les espèces issues du sol occupent une position ancestrale alors que les espèces anthropophiles, bien adaptées au parasitisme, sont les plus évoluées, confirmant ainsi les hypothèses anciennes sur l’origine des dermatophytes et leur passage du sol à l’animal, puis de l’animal à l’homme.
Dans la taxonomie actuelle, les arguments moléculaires supplantent les critères essentiellement morphologiques utilisés initialement. Selon la dernière révision de la taxonomie des dermatophytes, ces champignons se répartissent en sept clades, élevés chacun au rang de genre, correspondant assez bien à la différenciation entre les espèces géophiles ancestrales, et les espèces plus évoluées, zoophiles ou anthropophiles, qui ont choisi la voie parasitaire. |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=100832 |
in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 539 (Février 2022) . - p. 22-30
[article] Taxonomie des dermatophytes : de Raymond Sabouraud à nos jours [texte imprimé] / Dominique Chabasse ; Jean-Philippe Bouchara . - 2022 . - p. 22-30. Issu du dossier "Dermatophytes et dermatophytoses"
https://doi:10.1016/S1773-035X(22)00061-2 Langues : Français ( fre) in RFL : Revue Francophone des Laboratoires > 539 (Février 2022) . - p. 22-30
Mots-clés : |
dermatophyte évolution phylogénie Raymond Sabouraud taxonomie actuelle |
Résumé : |
Les connaissances sur les dermatophytes ont débuté dans la première moitié du xixe siècle avec les travaux de Johann Lucas Schönlein, Robert Remak et David Gruby, mais il faudra attendre une cinquantaine d’années pour que Raymond Sabouraud associe les affections du cuir chevelu aux dermatophytes précédemment décrits. L’œuvre de Raymond Sabouraud, en particulier son ouvrage sur les teignes en 1910, fut le point de départ de la mycologie médicale.
Depuis cette époque, la taxinomie des dermatophytes n’a cessé d’évoluer. Un premier tournant décisif est survenu dans les années 1950 avec la découverte, à côté des stades asexués déjà connus, des formes sexuées de certains dermatophytes, à l’origine de la double nomenclature binominale qui a longtemps prévalu. Plus récemment, le développement des techniques de biologie moléculaire a bouleversé complètement la taxinomie de ces champignons. Les études phylogéniques montrent que les espèces issues du sol occupent une position ancestrale alors que les espèces anthropophiles, bien adaptées au parasitisme, sont les plus évoluées, confirmant ainsi les hypothèses anciennes sur l’origine des dermatophytes et leur passage du sol à l’animal, puis de l’animal à l’homme.
Dans la taxonomie actuelle, les arguments moléculaires supplantent les critères essentiellement morphologiques utilisés initialement. Selon la dernière révision de la taxonomie des dermatophytes, ces champignons se répartissent en sept clades, élevés chacun au rang de genre, correspondant assez bien à la différenciation entre les espèces géophiles ancestrales, et les espèces plus évoluées, zoophiles ou anthropophiles, qui ont choisi la voie parasitaire. |
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