Centre de documentation HELHa Cardijn Louvain-la-Neuve
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Auteur Patient Mulumeoderhwa Polepole |
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Co-transitions / Chafik Allal in Antipodes, 240 (Décembre 2024)
[article]
Titre : Co-transitions Type de document : texte imprimé Auteurs : Chafik Allal ; Thierry Amougou ; Patient Mulumeoderhwa Polepole ; Armel Lekeufack ; Lucien Ramazani Kalyongo ; Hajar Habib ; Karim Tedjani Année de publication : 2024 Article en page(s) : p. 4-94 Langues : Français (fre) Catégories : TS
Capitalisme # Écologie # Ecologie humaine # Écologie:Transition écologique # Environnement -- Protection # Justice environnementale # Paysannerie -- Activité politique # Responsabilité environnementaleRésumé : "Il y a 5 ans, ITECO sortait un numéro d'ANTIPODES sur les 'co-transition' ; nous y avions critiqué le peu de diversité (culturelle, sociale, de genre, etc.) au sein de différents groupes participant au mouvement de la transition (et provenant, dans une large mesure, des classes et des groupes dominants). C'est d'ailleurs une des raisons principales qui nous a motivés à défendre plutôt cette idée de 'co-transition', une transition 'avec', ou une transition 'ensemble' comme on dirait aujourd'hui. Depuis, les choses ont assez peu avancé : non seulement le 'co' de 'co-transition' n'a jamais paru si nécessaire, mais même le 'transition' de 'co-transition' semble à la recherche d'un second souffle ; les générations ayant porté et défendu ces enjeux sont passées à d'autres phases de leur vies et ceux et celles qui suivent sont pris dans d'autres contingences. Nous décidons donc de remettre du coeur à l'ouvrage, en espérant participer à renouveler idées et pratiques. Mais cette fois-ci, nous choisissons de l'aborder à partir de contextes et de points de vue provenant des Suds de la planète. Et malgré (ou à cause du fait) que la transition se présente de façon très douce et positiviste, nous voulons l'aborder à partir de points d'entrée politiques : du Nord-Sud, du 'ici et ailleurs', du décolonial, du féminin et du féminisme, de la lutte contre la domination ; ceci participera de l'exercice de partage des pouvoirs dans la définition des concepts (et donc celui de transition aussi) faite en Occident par les dominants. Car la même question posée en 2019 est plus que jamais d'actualité : est-ce que ça va être le même groupe social ou humain qui est le responsable principal des crises actuelles dans le monde qui va prendre le pouvoir pour nous infliger ses solutions ? Est-ce que les responsables de la ruine de la terre qui sont en train de convaincre le Monde entier qu'ils vont organiser son sauvetage, ou ce qui en reste ? Pour le moment, il faut se rendre à l'évidence : la réponse est pour l'instant Oui, un grand Oui désespérant. Ils sont plus soudés et plus sûrs d'eux que jamais. D'ailleurs, eux, n'ont aucun a priori, ils ne croient pas plus à l'écologie qu'à l'avenir de la planète : ils ne croient qu'au pouvoir. Plusieurs siècles de domination résultant dans des crises multidimensionnelles donnent tellement l'impression d'un désastre que même condamner les modèles sans juger les responsables devient vain ; allez-u parler de développement durable et d'investissement durable avec le Directeur d'une société pétrolière européenne ou le boss d'une banque et vous comprendrez de quoi je veux parler (oui, je masculinise, car ce sont rarement des femmes qui sont à la tête de telles institutions, malgré tous les combats). Compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour changer de paradigme c'est être parfaitement idéaliste, naïf ou bien accepter notre impuissance à les combattre ; Nous en sommes certains : ils seront pas ou peu capables de ce changement (cas essayer de faire de changer de paradigme à quelqu'un qui a tout obtenu grâce à l'ancien paradigme). Après toutes ces années de luttes, de conscientisation, de mobilisations, d'acquiescements de circonstance, nous en sommes donc encore à l'homme 'expliquant' à la femme, l'urbain ayant les solutions pour le rural, les gens du Nord donnant la main aux gens du Sud, le 'blanc' dirigeant le reste de l'humanité. Nous croyons plus que jamais, dans notre approche de co-transition, qu'il n'y aura pas de transition si nous ne clamons pas fort et défendons l'idée que oui nous avons beaucoup à gagner à travailler ensemble ici et ailleurs : hommes et femmes, du Nord et du Sud, des descendants de colonisés et des descendants de colonisateurs ; nous devons construire un devenir pour ouvrir des possibles qui puissent nous concerner toutes et nous intéresser, de là où nous sommes, en travaillant avec d'autres de là où elles sont. Penser co-transition c'est développer notre côté 'sans gêne' pour nous préoccuper du devenir des autres et les inviter à faire de même avec nous, s'ils ne le font pas directement par eux-mêmes. Nous mêler des affaires des autres n'est pas une si mauvaise chose finalement; s'ils peuvent se mêler de nos afaires, pour un monde plus égalitaire en termes de richesse et de pouvoir et respectant l'environnement." Permalink : http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=40640
in Antipodes > 240 (Décembre 2024) . - p. 4-94[article] Co-transitions [texte imprimé] / Chafik Allal ; Thierry Amougou ; Patient Mulumeoderhwa Polepole ; Armel Lekeufack ; Lucien Ramazani Kalyongo ; Hajar Habib ; Karim Tedjani . - 2024 . - p. 4-94.
Langues : Français (fre)
in Antipodes > 240 (Décembre 2024) . - p. 4-94
Catégories : TS
Capitalisme # Écologie # Ecologie humaine # Écologie:Transition écologique # Environnement -- Protection # Justice environnementale # Paysannerie -- Activité politique # Responsabilité environnementaleRésumé : "Il y a 5 ans, ITECO sortait un numéro d'ANTIPODES sur les 'co-transition' ; nous y avions critiqué le peu de diversité (culturelle, sociale, de genre, etc.) au sein de différents groupes participant au mouvement de la transition (et provenant, dans une large mesure, des classes et des groupes dominants). C'est d'ailleurs une des raisons principales qui nous a motivés à défendre plutôt cette idée de 'co-transition', une transition 'avec', ou une transition 'ensemble' comme on dirait aujourd'hui. Depuis, les choses ont assez peu avancé : non seulement le 'co' de 'co-transition' n'a jamais paru si nécessaire, mais même le 'transition' de 'co-transition' semble à la recherche d'un second souffle ; les générations ayant porté et défendu ces enjeux sont passées à d'autres phases de leur vies et ceux et celles qui suivent sont pris dans d'autres contingences. Nous décidons donc de remettre du coeur à l'ouvrage, en espérant participer à renouveler idées et pratiques. Mais cette fois-ci, nous choisissons de l'aborder à partir de contextes et de points de vue provenant des Suds de la planète. Et malgré (ou à cause du fait) que la transition se présente de façon très douce et positiviste, nous voulons l'aborder à partir de points d'entrée politiques : du Nord-Sud, du 'ici et ailleurs', du décolonial, du féminin et du féminisme, de la lutte contre la domination ; ceci participera de l'exercice de partage des pouvoirs dans la définition des concepts (et donc celui de transition aussi) faite en Occident par les dominants. Car la même question posée en 2019 est plus que jamais d'actualité : est-ce que ça va être le même groupe social ou humain qui est le responsable principal des crises actuelles dans le monde qui va prendre le pouvoir pour nous infliger ses solutions ? Est-ce que les responsables de la ruine de la terre qui sont en train de convaincre le Monde entier qu'ils vont organiser son sauvetage, ou ce qui en reste ? Pour le moment, il faut se rendre à l'évidence : la réponse est pour l'instant Oui, un grand Oui désespérant. Ils sont plus soudés et plus sûrs d'eux que jamais. D'ailleurs, eux, n'ont aucun a priori, ils ne croient pas plus à l'écologie qu'à l'avenir de la planète : ils ne croient qu'au pouvoir. Plusieurs siècles de domination résultant dans des crises multidimensionnelles donnent tellement l'impression d'un désastre que même condamner les modèles sans juger les responsables devient vain ; allez-u parler de développement durable et d'investissement durable avec le Directeur d'une société pétrolière européenne ou le boss d'une banque et vous comprendrez de quoi je veux parler (oui, je masculinise, car ce sont rarement des femmes qui sont à la tête de telles institutions, malgré tous les combats). Compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour changer de paradigme c'est être parfaitement idéaliste, naïf ou bien accepter notre impuissance à les combattre ; Nous en sommes certains : ils seront pas ou peu capables de ce changement (cas essayer de faire de changer de paradigme à quelqu'un qui a tout obtenu grâce à l'ancien paradigme). Après toutes ces années de luttes, de conscientisation, de mobilisations, d'acquiescements de circonstance, nous en sommes donc encore à l'homme 'expliquant' à la femme, l'urbain ayant les solutions pour le rural, les gens du Nord donnant la main aux gens du Sud, le 'blanc' dirigeant le reste de l'humanité. Nous croyons plus que jamais, dans notre approche de co-transition, qu'il n'y aura pas de transition si nous ne clamons pas fort et défendons l'idée que oui nous avons beaucoup à gagner à travailler ensemble ici et ailleurs : hommes et femmes, du Nord et du Sud, des descendants de colonisés et des descendants de colonisateurs ; nous devons construire un devenir pour ouvrir des possibles qui puissent nous concerner toutes et nous intéresser, de là où nous sommes, en travaillant avec d'autres de là où elles sont. Penser co-transition c'est développer notre côté 'sans gêne' pour nous préoccuper du devenir des autres et les inviter à faire de même avec nous, s'ils ne le font pas directement par eux-mêmes. Nous mêler des affaires des autres n'est pas une si mauvaise chose finalement; s'ils peuvent se mêler de nos afaires, pour un monde plus égalitaire en termes de richesse et de pouvoir et respectant l'environnement." Permalink : http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=40640 Exemplaires (1)
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