Qui payera l’addition du métro 3 ? / Jean-Michel Bleus in La revue nouvelle, 5 (2023)  

Public ISBD [article]  inLa revue nouvelle > 5 (2023) . - p. 5-14 Titre : Qui payera l’addition du métro 3 ? Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Michel Bleus ; Thys Van Gyzegem Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 5-14 Langues : Français (fre) Catégories : TS Transport # Transport:Mobilité spatiale # Transport:Transports publics Résumé : "Dans les cartons de la STIB depuis plusieurs décennies, le projet d’une ligne de métro nord-sud à Bruxelles prend forme depuis 2009, date à laquelle il est inscrit dans l’accord régional de majorité et où l’étude d’opportunité est lancée. Malgré les alertes répétées d’associations, de comités d’habitants, d’académiques et d’experts sur ses couts démesurés (dégradation de la mobilité de nombreux usagers, impact des chantiers sur la (sur)vie des quartiers concernés, gouffre financier, bilan carbone désastreux), le métro 3 continue de bénéficier d’un indéfectible et unanime soutien politique. La poursuite du projet serait pourtant synonyme d’une addition salée : qui la payerait ? Le projet de métro 3, il est utile de le rappeler, ne consiste pas en la création d’une nouvelle ligne ex nihilo, qui viendrait s’ajouter au réseau. Il s’agit de la transformation de lignes de tram/prémétro existantes en « métro lourd ». Le projet a été conçu en deux phases : d’une part, la conversion du tunnel de prémétro au « gabarit » métro, entre les stations Albert (Forest) et Gare du Nord et, d’autre part, la création d’un nouveau tunnel et de 7 nouvelles stations à Schaerbeek et Evere, entre la Gare du Nord et Bordet, ainsi que d’un dépôt à Haren. Ces deux parties du projet de métro 3 ont été pensées pour pouvoir être mises en œuvre indépendamment : ainsi, jusqu’il y a peu , la mise en service de la première partie (Albert - Gare du Nord) était annoncée pour 2025 tandis que l’extension nord l’était pour 2032. Les travaux sur le tronçon Albert - Gare du Nord sont en cours depuis plusieurs années, les principaux permis nécessaires ayant été délivrés entre 2018 et 2020 ; pour l’extension nord, aucun permis n’a encore été délivré et son financement, comme nous le verrons plus loin, n’est pas assuré. Pour bien comprendre les conséquences du métro 3 (financières, sociales, environnementales, en matière de mobilité…), il est important de garder à l’esprit que celles-ci seraient fonction du « degré » de réalisation du projet : la mise en œuvre de la première phase sans la seconde n’aurait en effet pas les mêmes impacts que la mise en œuvre de l’entièreté de la ligne. Demandant le passage d’un tunnelier de grande profondeur sur une longueur de 5 km, la seconde phase est, par exemple, celle qui pèse le plus sur le budget de la région bruxelloise..." En ligne : https://cairn-cdocs.helha.be/revue-nouvelle-2023-5-page-14.htm Permalink : http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=37565 [article] Qui payera l’addition du métro 3 ? [texte imprimé] / Jean-Michel Bleus ; Thys Van Gyzegem . - 2023 . - p. 5-14. Langues : Français (fre) in La revue nouvelle > 5 (2023) . - p. 5-14 Catégories : TS Transport # Transport:Mobilité spatiale # Transport:Transports publics Résumé : "Dans les cartons de la STIB depuis plusieurs décennies, le projet d’une ligne de métro nord-sud à Bruxelles prend forme depuis 2009, date à laquelle il est inscrit dans l’accord régional de majorité et où l’étude d’opportunité est lancée. Malgré les alertes répétées d’associations, de comités d’habitants, d’académiques et d’experts sur ses couts démesurés (dégradation de la mobilité de nombreux usagers, impact des chantiers sur la (sur)vie des quartiers concernés, gouffre financier, bilan carbone désastreux), le métro 3 continue de bénéficier d’un indéfectible et unanime soutien politique. La poursuite du projet serait pourtant synonyme d’une addition salée : qui la payerait ? Le projet de métro 3, il est utile de le rappeler, ne consiste pas en la création d’une nouvelle ligne ex nihilo, qui viendrait s’ajouter au réseau. Il s’agit de la transformation de lignes de tram/prémétro existantes en « métro lourd ». Le projet a été conçu en deux phases : d’une part, la conversion du tunnel de prémétro au « gabarit » métro, entre les stations Albert (Forest) et Gare du Nord et, d’autre part, la création d’un nouveau tunnel et de 7 nouvelles stations à Schaerbeek et Evere, entre la Gare du Nord et Bordet, ainsi que d’un dépôt à Haren. Ces deux parties du projet de métro 3 ont été pensées pour pouvoir être mises en œuvre indépendamment : ainsi, jusqu’il y a peu , la mise en service de la première partie (Albert - Gare du Nord) était annoncée pour 2025 tandis que l’extension nord l’était pour 2032. Les travaux sur le tronçon Albert - Gare du Nord sont en cours depuis plusieurs années, les principaux permis nécessaires ayant été délivrés entre 2018 et 2020 ; pour l’extension nord, aucun permis n’a encore été délivré et son financement, comme nous le verrons plus loin, n’est pas assuré. Pour bien comprendre les conséquences du métro 3 (financières, sociales, environnementales, en matière de mobilité…), il est important de garder à l’esprit que celles-ci seraient fonction du « degré » de réalisation du projet : la mise en œuvre de la première phase sans la seconde n’aurait en effet pas les mêmes impacts que la mise en œuvre de l’entièreté de la ligne. Demandant le passage d’un tunnelier de grande profondeur sur une longueur de 5 km, la seconde phase est, par exemple, celle qui pèse le plus sur le budget de la région bruxelloise..." En ligne : https://cairn-cdocs.helha.be/revue-nouvelle-2023-5-page-14.htm Permalink : http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=37565

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