[article]
Titre : |
Migration au-delà de l'acceptable [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Christine Steinbach, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Pluralité d'auteurs |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 3-14 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
TS Émigration et immigration:Émigration et immigration -- Politique publique # Étrangers:Etrangers (droit) # Famille -- Migration # Immigrées # Immigrés # Immigrés clandestins # Immigrés:Immigrés -- Intégration # Réfugiés politiques # Victimes de guerre # Violation des droits de l'homme
|
Résumé : |
"Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, la Belgique et d’autres pays européens ont soudainement cessé d’agiter leur habituel arsenal anti-migration pour ouvrir les bras. La « protection temporaire » a ainsi été créée et appel a été lancé à la solidarité citoyenne : accueil, répartition sur les territoires, soutien financier, accompagnement scolaire... tout semblait couler de source. Et c’est tant mieux ! Quitter son pays en guerre, ses proches, sa maison en ruines ou menacée, en urgence, avec presque rien de bagages est une tragédie. Les États ont le devoir d’assurer cet accueil. Mais en même temps, depuis l’automne 2021, la Belgique n’assure plus d’accueil décent à toutes les autres personnes qui viennent y demander l’asile. Plus de 3.000 demandeur·euses d’asile ne se sont vu proposer aucune place dans l’un des centres de Fedasil et n’ont eu que la rue pour alternative, durant des semaines, des mois… Ils sont encore 2.000 à ce jour. S’ils squattent, la police les déloge. Ce déni du droit semble laisser les autorités fédérales indifférentes, y compris face aux condamnations prononcées tantôt par le Tribunal du travail tantôt par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Plus de 8.000 à ce jour ! Il suffirait pourtant que chaque Commune de Belgique accueille 6 personnes en demande d’asile pour que cette crise indécente soit éteinte ! Obtenir l’hébergement dans un centre ne représente pourtant pas le Graal. Dans la plupart des cas, ce n’est que le début d’un parcours hérissé d’obstacles : il faut suivre un parcours d’intégration en quelques axes, en maximum 18 mois sous peine de sanctions, quels qu’aient été les traumatismes liés à l’exil. Bonjour l’accueil ! Il faut trouver un emploi, mais la Belgique a l’un des pires scores européens en termes de discrimination à l’embauche, et l’emploi est souvent proposé loin du centre, mis à l’écart pour n’ennuyer personne. Bonjour l’intégration ! Ensuite, il faut trouver un logement, pour disposer d’un toit, mais aussi parce que sans logement, pas d’adresse de référence, et sans adresse de référence, pas de papiers. Bonjour l’asile ! En Belgique, la sacro-sainte liberté de fixer le prix du loyer qui nous vaut une crise du logement depuis des décennies, entraine qu’une personne peut recevoir un ordre de quitter le territoire simplement parce qu’elle n’a pas pu trouver un logement financièrement accessible. Ces réalités, et d’autres, on les connait très bien dans les fédérations du MOC qui se mobilisent avec les personnes sans-papiers ou à papiers précaires pour concrétiser des droits que l’État belge rechigne à garantir. À Bruxelles, avec le Comité des sans-papiers, avec la Ligue des Travailleuses domestiques qui organisait ce 16 juin sa deuxième grève ! En Wallonie où se créent des « Zones de droit » mobilisant les ressources et compétences des organisations constitutives du MOC et celles des sans-papiers. Qu’y construisons-nous ? Vous le saurez en lisant ce dossier de L’Esperluette qui fait également le point avec le CIRÉ sur cette « crise de l’accueil » qui reflète un inquiétant déni du droit et un mépris effarant. Les parcours d’intégration, devenus obligatoires dans les trois régions sont notamment abordés une nouvelle fois et passés au crible d’une critique portée par les opérateurs mêmes, au moment où le cadre décrétal wallon est en révision. Enfin, L’Esperluette donne la parole à Johan Verhoeven, porte-parole du réseau ADES, dont l’occupation récente d’un bâtiment emblématique avec 70 sans-papiers, fut exemplaire d’intelligence stratégique et politique. À un an des élections, il appelle à une convergence des mobilisations !" |
En ligne : |
https://www.ciep.be/images/publications/esperluette/2023/Esper116.pdf |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=37518 |
in L'esperluette > 116 (Avril - Mai 2023) . - p. 3-14
[article] Migration au-delà de l'acceptable [Dossier] [texte imprimé] / Christine Steinbach, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Pluralité d'auteurs . - 2023 . - p. 3-14. Langues : Français ( fre) in L'esperluette > 116 (Avril - Mai 2023) . - p. 3-14
Catégories : |
TS Émigration et immigration:Émigration et immigration -- Politique publique # Étrangers:Etrangers (droit) # Famille -- Migration # Immigrées # Immigrés # Immigrés clandestins # Immigrés:Immigrés -- Intégration # Réfugiés politiques # Victimes de guerre # Violation des droits de l'homme
|
Résumé : |
"Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, la Belgique et d’autres pays européens ont soudainement cessé d’agiter leur habituel arsenal anti-migration pour ouvrir les bras. La « protection temporaire » a ainsi été créée et appel a été lancé à la solidarité citoyenne : accueil, répartition sur les territoires, soutien financier, accompagnement scolaire... tout semblait couler de source. Et c’est tant mieux ! Quitter son pays en guerre, ses proches, sa maison en ruines ou menacée, en urgence, avec presque rien de bagages est une tragédie. Les États ont le devoir d’assurer cet accueil. Mais en même temps, depuis l’automne 2021, la Belgique n’assure plus d’accueil décent à toutes les autres personnes qui viennent y demander l’asile. Plus de 3.000 demandeur·euses d’asile ne se sont vu proposer aucune place dans l’un des centres de Fedasil et n’ont eu que la rue pour alternative, durant des semaines, des mois… Ils sont encore 2.000 à ce jour. S’ils squattent, la police les déloge. Ce déni du droit semble laisser les autorités fédérales indifférentes, y compris face aux condamnations prononcées tantôt par le Tribunal du travail tantôt par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Plus de 8.000 à ce jour ! Il suffirait pourtant que chaque Commune de Belgique accueille 6 personnes en demande d’asile pour que cette crise indécente soit éteinte ! Obtenir l’hébergement dans un centre ne représente pourtant pas le Graal. Dans la plupart des cas, ce n’est que le début d’un parcours hérissé d’obstacles : il faut suivre un parcours d’intégration en quelques axes, en maximum 18 mois sous peine de sanctions, quels qu’aient été les traumatismes liés à l’exil. Bonjour l’accueil ! Il faut trouver un emploi, mais la Belgique a l’un des pires scores européens en termes de discrimination à l’embauche, et l’emploi est souvent proposé loin du centre, mis à l’écart pour n’ennuyer personne. Bonjour l’intégration ! Ensuite, il faut trouver un logement, pour disposer d’un toit, mais aussi parce que sans logement, pas d’adresse de référence, et sans adresse de référence, pas de papiers. Bonjour l’asile ! En Belgique, la sacro-sainte liberté de fixer le prix du loyer qui nous vaut une crise du logement depuis des décennies, entraine qu’une personne peut recevoir un ordre de quitter le territoire simplement parce qu’elle n’a pas pu trouver un logement financièrement accessible. Ces réalités, et d’autres, on les connait très bien dans les fédérations du MOC qui se mobilisent avec les personnes sans-papiers ou à papiers précaires pour concrétiser des droits que l’État belge rechigne à garantir. À Bruxelles, avec le Comité des sans-papiers, avec la Ligue des Travailleuses domestiques qui organisait ce 16 juin sa deuxième grève ! En Wallonie où se créent des « Zones de droit » mobilisant les ressources et compétences des organisations constitutives du MOC et celles des sans-papiers. Qu’y construisons-nous ? Vous le saurez en lisant ce dossier de L’Esperluette qui fait également le point avec le CIRÉ sur cette « crise de l’accueil » qui reflète un inquiétant déni du droit et un mépris effarant. Les parcours d’intégration, devenus obligatoires dans les trois régions sont notamment abordés une nouvelle fois et passés au crible d’une critique portée par les opérateurs mêmes, au moment où le cadre décrétal wallon est en révision. Enfin, L’Esperluette donne la parole à Johan Verhoeven, porte-parole du réseau ADES, dont l’occupation récente d’un bâtiment emblématique avec 70 sans-papiers, fut exemplaire d’intelligence stratégique et politique. À un an des élections, il appelle à une convergence des mobilisations !" |
En ligne : |
https://www.ciep.be/images/publications/esperluette/2023/Esper116.pdf |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=37518 |
| ![Migration au-delà de l'acceptable [Dossier] vignette](http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/getimage.php?url_image=http%3A%2F%2Fwww.institutcardijn.be%2Fbcd%2Fphotos%2Fvignettes%2F%21%21isbn%21%21.jpg¬icecode=&vigurl=https%3A%2F%2Fwww.ciep.be%2Fimages%2Fpublications%2Fesperluette%2F2023%2FEsper116.png) |