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Auteur Jean-Christophe Villette |
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Les fossoyeurs de notre sommeil / Philippe Zawieja in Santé mentale, 290 (Septembre 2024)
[article]
Titre : Les fossoyeurs de notre sommeil Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe Zawieja ; Jean-Christophe Villette Année de publication : 2024 Article en page(s) : p. 80-85 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Actualités du trouble insomnie ". Langues : Français (fre) Mots-clés : France Sommeil Durée Ecran Fatigue Histoire Capitalisme Epoque contemporaine Epuisement professionnel Loisir Qualité de vie Société Statistique Travail Vie quotidienne Résumé : Les Français dorment de moins en moins, et de plus en plus mal. Surfant sur leur plainte, le marché du « mieux dormir » se développe. Que révèlent ces tendances ? De quoi sommes-nous si « fatigués » ?
En 2017, pour la première fois, le temps moyen de sommeil des Français est passé sous la barre des 7 heures par jour (6 h 55, et même 6 h 42 en semaine), durée minimale recommandée par les instances médicales internationales. Cette donnée était le principal enseignement, en matière de sommeil, du Baromètre de Santé publique France. En février 2024, il a été confirmé par un sondage Odoxa/Mutuelle nationale des hospitaliers, avec une nuit moyenne de 6 h 58, et même de 6 h 35 pour les professionnels de santé.
Deux tendances émergent : d’une part, un Français sur deux juge son sommeil insuffisant en quantité comme en qualité ; d’autre part, près de 60 % des personnes considèrent que leur sommeil s’est dégradé ces dernières années.
On observe en parallèle que les Français « investissent » de plus en plus massivement dans leur sommeil : porté par une demande croissante pour une meilleure qualité de sommeil et des produits plus confortables, le marché de la literie est ainsi estimé à 1,8 milliard d’euros en France (y compris linge de lit), et à 87 milliards dans le monde (dont 40-45 milliards pour les seuls matelas). Plus modeste, le marché mondial de la luminothérapie légère, qui aide à mieux réguler la production de mélatonine, est lui évalué à 1,1 milliard. Et nous ne mentionnerons pas les innombrables appli proposées sur les objets connectés… Mais la bonne santé de ce marché du mieux dormir ne suffit manifestement pas à améliorer le sommeil de nos concitoyens. Comment expliquer ce phénomène ?Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=86403
in Santé mentale > 290 (Septembre 2024) . - p. 80-85[article] Les fossoyeurs de notre sommeil [texte imprimé] / Philippe Zawieja ; Jean-Christophe Villette . - 2024 . - p. 80-85.
Cet article fait partie du dossier " Actualités du trouble insomnie ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 290 (Septembre 2024) . - p. 80-85
Mots-clés : France Sommeil Durée Ecran Fatigue Histoire Capitalisme Epoque contemporaine Epuisement professionnel Loisir Qualité de vie Société Statistique Travail Vie quotidienne Résumé : Les Français dorment de moins en moins, et de plus en plus mal. Surfant sur leur plainte, le marché du « mieux dormir » se développe. Que révèlent ces tendances ? De quoi sommes-nous si « fatigués » ?
En 2017, pour la première fois, le temps moyen de sommeil des Français est passé sous la barre des 7 heures par jour (6 h 55, et même 6 h 42 en semaine), durée minimale recommandée par les instances médicales internationales. Cette donnée était le principal enseignement, en matière de sommeil, du Baromètre de Santé publique France. En février 2024, il a été confirmé par un sondage Odoxa/Mutuelle nationale des hospitaliers, avec une nuit moyenne de 6 h 58, et même de 6 h 35 pour les professionnels de santé.
Deux tendances émergent : d’une part, un Français sur deux juge son sommeil insuffisant en quantité comme en qualité ; d’autre part, près de 60 % des personnes considèrent que leur sommeil s’est dégradé ces dernières années.
On observe en parallèle que les Français « investissent » de plus en plus massivement dans leur sommeil : porté par une demande croissante pour une meilleure qualité de sommeil et des produits plus confortables, le marché de la literie est ainsi estimé à 1,8 milliard d’euros en France (y compris linge de lit), et à 87 milliards dans le monde (dont 40-45 milliards pour les seuls matelas). Plus modeste, le marché mondial de la luminothérapie légère, qui aide à mieux réguler la production de mélatonine, est lui évalué à 1,1 milliard. Et nous ne mentionnerons pas les innombrables appli proposées sur les objets connectés… Mais la bonne santé de ce marché du mieux dormir ne suffit manifestement pas à améliorer le sommeil de nos concitoyens. Comment expliquer ce phénomène ?Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=86403 Exemplaires (1)
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