[article]
Titre : |
Dépression en période périnatale : du dépistage au traitement |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Elise Salesse-Gauthier, Auteur ; Catherine Richard, Auteur |
Année de publication : |
2020 |
Article en page(s) : |
p. 42-48 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
dépression période périnatale |
Résumé : |
La période périnatale est définie par l’Organisation mondiale de la Santé comme le moment entre la vingt-huitième semaine de grossesse et le septième jour de vie après la naissance. Elle correspond à une phase de grande vulnérabilité dans la vie de la femme.Cette vulnérabilité s’avère encore plus importante chez les femmes ayant des antécédents de troubles mentaux et chez celles qui souffrent d’un trouble mental (INSPQ, 2019; Martin et St-André, 2013). Lorsqu’au cours de cette période déjà riche en changements apparaît un trouble dépressif, il faut intervenir rapidement pour s’assurer que cet état ne se détériore pas et ainsi, prévenir les conséquences susceptibles d’en découler. Il faut se rappeler qu’en contexte de dépression périnatale, nous traitons non seulement une femme, mais aussi une famille, laquelle peut aussi être affectée par cette dépression. Il est donc essentiel d’adopter une approche systémique et interdisciplinaire englobant la prévention, le dépistage et le traitement à l’aide d’interventions thérapeutiques ou pharmacologiques. Les hormones sécrétées durant la grossesse – dont la progestérone et l’oestrogène – peuvent avoir une influence sur le bien-être émotionnel de la femme enceinte à travers leurs effets modulateurs sur les neurotransmetteurs. En effet, ses hormones jouent un rôle important dans la régulation de l’humeur et peuvent donc avoir un impact sur l’intensité et les variations des émotions de la femme enceinte (INSPQ, 2019). Les femmes n’ont pas toutes la même sensibilité à ces variations hormonales et certaines seront davantage affectées. Lorsqu’un individu doit s’adapter à de nouvelles situations, il est normal que son niveau de stress augmente. Toutefois, un stress élevé et persistant chez la femme enceinte peut s’avérer néfaste à la fois pour la femme elle-même et pour le foetus. Le stress chronique peut entraîner un épuisement de l’organisme, en plus d’augmenter le risque d’accouchement avant terme. Des associations ont aussi été rapportées entre le stress prénatal élevé et des développements ultérieurs de troubles émotionnels, de troubles cognitifs et de symptômes de trouble déficitaire de l’attention (INSPQ, 2019; Grigoriadis, 2014). Ainsi, des mesures d’atténuation du stress peuvent contribuer à éviter un stress élevé et ainsi permettre au cerveau de récupérer et de diminuer les effets néfastes possibles. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbjolimont/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10066 |
in Perspective infirmière > Vol. 17 n°1 (Janvier 2020) . - p. 42-48
[article] Dépression en période périnatale : du dépistage au traitement [texte imprimé] / Elise Salesse-Gauthier, Auteur ; Catherine Richard, Auteur . - 2020 . - p. 42-48. Langues : Français ( fre) in Perspective infirmière > Vol. 17 n°1 (Janvier 2020) . - p. 42-48
Mots-clés : |
dépression période périnatale |
Résumé : |
La période périnatale est définie par l’Organisation mondiale de la Santé comme le moment entre la vingt-huitième semaine de grossesse et le septième jour de vie après la naissance. Elle correspond à une phase de grande vulnérabilité dans la vie de la femme.Cette vulnérabilité s’avère encore plus importante chez les femmes ayant des antécédents de troubles mentaux et chez celles qui souffrent d’un trouble mental (INSPQ, 2019; Martin et St-André, 2013). Lorsqu’au cours de cette période déjà riche en changements apparaît un trouble dépressif, il faut intervenir rapidement pour s’assurer que cet état ne se détériore pas et ainsi, prévenir les conséquences susceptibles d’en découler. Il faut se rappeler qu’en contexte de dépression périnatale, nous traitons non seulement une femme, mais aussi une famille, laquelle peut aussi être affectée par cette dépression. Il est donc essentiel d’adopter une approche systémique et interdisciplinaire englobant la prévention, le dépistage et le traitement à l’aide d’interventions thérapeutiques ou pharmacologiques. Les hormones sécrétées durant la grossesse – dont la progestérone et l’oestrogène – peuvent avoir une influence sur le bien-être émotionnel de la femme enceinte à travers leurs effets modulateurs sur les neurotransmetteurs. En effet, ses hormones jouent un rôle important dans la régulation de l’humeur et peuvent donc avoir un impact sur l’intensité et les variations des émotions de la femme enceinte (INSPQ, 2019). Les femmes n’ont pas toutes la même sensibilité à ces variations hormonales et certaines seront davantage affectées. Lorsqu’un individu doit s’adapter à de nouvelles situations, il est normal que son niveau de stress augmente. Toutefois, un stress élevé et persistant chez la femme enceinte peut s’avérer néfaste à la fois pour la femme elle-même et pour le foetus. Le stress chronique peut entraîner un épuisement de l’organisme, en plus d’augmenter le risque d’accouchement avant terme. Des associations ont aussi été rapportées entre le stress prénatal élevé et des développements ultérieurs de troubles émotionnels, de troubles cognitifs et de symptômes de trouble déficitaire de l’attention (INSPQ, 2019; Grigoriadis, 2014). Ainsi, des mesures d’atténuation du stress peuvent contribuer à éviter un stress élevé et ainsi permettre au cerveau de récupérer et de diminuer les effets néfastes possibles. |
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