[article]
Titre : |
Radiothérapie et toxicité médullaire : actualités et perspectives |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
G. Peyraga ; A. Ducassou ; F.-X. Arnaud ; T. Lizée ; J. Pouédras ; É. Moyal |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
p. 55-61 |
Note générale : |
Doi : 10.1016/j.canrad.2020.05.017 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Myélopathie radio-induite Myélite radique Métastase osseuse Réirradiation Toxicité médullaire |
Résumé : |
Le radiothérapeute a un cauchemar : la survenue d’une myélopathie radio-induite. Heureusement, cette complication est exceptionnelle. Son diagnostic est évoqué devant des symptômes cliniques aspécifiques, apparaissant le plus souvent dans les 6 à 24 mois après la radiothérapie, et reste un diagnostic d’exclusion. L’IRM est l’examen paraclinique le plus informatif. Sa physiopathologie reste mal connue, avec une part probable de modifications vasculaires, et une autre part probable de perte de cellules parenchymateuses. Le radiothérapeute porte une attention particulière à la moelle épinière lors de chaque radiothérapie, et plus particulièrement lors de traitements stéréotaxiques ou de réirradiations. L’incidence faible de cette complication rend difficile la prédiction de sa survenue. Classiquement, une dose maximale de 50Gy est tolérée en radiothérapie normofractionnée (1,8 à 2Gy par séance). La nécessité clinique de réirradiation dans certaines situations amène parfois le radiothérapeute à outrepasser cette recommandation, en analysant individuellement la balance bénéfice risque. Certains facteurs favorisent la survenue de cette complication et doivent être pris en compte par le radiothérapeute, tels que l’administration de chimiothérapies concomitantes radiosensibilisantes ou neurotoxiques, et certaines comorbidités (diabète). Le développement d’algorithmes prédictifs de cette complication apporte une aide à la décision lors de ces réirradiations. Cependant, le patient doit recevoir une information détaillée des risques encourus lors de ces irradiations à risque, et la prescription du radiothérapeute doit rester prudente. Grâce à l’avènement de l’immunothérapie et des thérapies ciblées, le concept de cancer oligométastatique s’installe progressivement dans la pratique quotidienne, et les traitements stéréotaxiques et les réirradiations seront donc des indications de plus en plus fréquentes. La maîtrise du risque de complications est donc un enjeu majeur dans les années à venir, et reste un défi quotidien pour les radiothérapeutes. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=69256 |
in Cancer Radiothérapie > 25/1 (Février 2021) . - p. 55-61
[article] Radiothérapie et toxicité médullaire : actualités et perspectives [texte imprimé] / G. Peyraga ; A. Ducassou ; F.-X. Arnaud ; T. Lizée ; J. Pouédras ; É. Moyal . - 2021 . - p. 55-61. Doi : 10.1016/j.canrad.2020.05.017 Langues : Français ( fre) in Cancer Radiothérapie > 25/1 (Février 2021) . - p. 55-61
Mots-clés : |
Myélopathie radio-induite Myélite radique Métastase osseuse Réirradiation Toxicité médullaire |
Résumé : |
Le radiothérapeute a un cauchemar : la survenue d’une myélopathie radio-induite. Heureusement, cette complication est exceptionnelle. Son diagnostic est évoqué devant des symptômes cliniques aspécifiques, apparaissant le plus souvent dans les 6 à 24 mois après la radiothérapie, et reste un diagnostic d’exclusion. L’IRM est l’examen paraclinique le plus informatif. Sa physiopathologie reste mal connue, avec une part probable de modifications vasculaires, et une autre part probable de perte de cellules parenchymateuses. Le radiothérapeute porte une attention particulière à la moelle épinière lors de chaque radiothérapie, et plus particulièrement lors de traitements stéréotaxiques ou de réirradiations. L’incidence faible de cette complication rend difficile la prédiction de sa survenue. Classiquement, une dose maximale de 50Gy est tolérée en radiothérapie normofractionnée (1,8 à 2Gy par séance). La nécessité clinique de réirradiation dans certaines situations amène parfois le radiothérapeute à outrepasser cette recommandation, en analysant individuellement la balance bénéfice risque. Certains facteurs favorisent la survenue de cette complication et doivent être pris en compte par le radiothérapeute, tels que l’administration de chimiothérapies concomitantes radiosensibilisantes ou neurotoxiques, et certaines comorbidités (diabète). Le développement d’algorithmes prédictifs de cette complication apporte une aide à la décision lors de ces réirradiations. Cependant, le patient doit recevoir une information détaillée des risques encourus lors de ces irradiations à risque, et la prescription du radiothérapeute doit rester prudente. Grâce à l’avènement de l’immunothérapie et des thérapies ciblées, le concept de cancer oligométastatique s’installe progressivement dans la pratique quotidienne, et les traitements stéréotaxiques et les réirradiations seront donc des indications de plus en plus fréquentes. La maîtrise du risque de complications est donc un enjeu majeur dans les années à venir, et reste un défi quotidien pour les radiothérapeutes. |
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