[article] inRevue médicale suisse > 396 (Septembre 2013) . - p. 1600
Titre : |
Stochasticité : la troisième variable |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Ariane Paoloni-Giacobino |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p. 1600 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
On pense habituellement la variabilité phénotypique comme étant due soit à la diversité génétique entre des organismes, soit à celle de l’environnement dans lequel ils se trouvent : deux variables. La capacité (et la rapidité) d’un organisme à faire varier son phénotype en réponse à des fluctuations de son environnement est d’ailleurs bien reconnue comme une puissante capacité d’adaptation, une condition de survie.
Pourtant, même des individus génétiquement identiques (isogéniques), dans des environnements identiques, peuvent manifester une hétérogénéité phénotypique.1 Au-delà des systèmes complexes, jumeaux monozygotes, mammifères issus de clonages, et plus simplement mesurables et quantifiables, il a été montré chez le nématode C. Elegans, avec des individus justement isogéniques, exposés à un environnement homogène constant, une grande variabilité dans la longévité de ces nématodes.2 Aussi, dans ce modèle, l’application d’un stress environnemental identique induisait la transcription d’un gène de manière variable entre les individus. Encore plus simple : il a été montré par diverses expériences que des cellules clonales, immergées dans un même environnement (ou milieu de culture), présentaient des variations intercellulaires d’expression génique et de niveaux correspondants de protéines. De nombreuses études ont aussi décrit que des bactéries ou levures, unicellulaires isogéniques, exposées à un environnement identique, montraient également des différences morphologiques, et de durée de vie, avec par exemple différents degrés de résistance aux antibiotiques. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44996 |
[article] Stochasticité : la troisième variable [texte imprimé] / Ariane Paoloni-Giacobino . - 2013 . - p. 1600. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 396 (Septembre 2013) . - p. 1600
Résumé : |
On pense habituellement la variabilité phénotypique comme étant due soit à la diversité génétique entre des organismes, soit à celle de l’environnement dans lequel ils se trouvent : deux variables. La capacité (et la rapidité) d’un organisme à faire varier son phénotype en réponse à des fluctuations de son environnement est d’ailleurs bien reconnue comme une puissante capacité d’adaptation, une condition de survie.
Pourtant, même des individus génétiquement identiques (isogéniques), dans des environnements identiques, peuvent manifester une hétérogénéité phénotypique.1 Au-delà des systèmes complexes, jumeaux monozygotes, mammifères issus de clonages, et plus simplement mesurables et quantifiables, il a été montré chez le nématode C. Elegans, avec des individus justement isogéniques, exposés à un environnement homogène constant, une grande variabilité dans la longévité de ces nématodes.2 Aussi, dans ce modèle, l’application d’un stress environnemental identique induisait la transcription d’un gène de manière variable entre les individus. Encore plus simple : il a été montré par diverses expériences que des cellules clonales, immergées dans un même environnement (ou milieu de culture), présentaient des variations intercellulaires d’expression génique et de niveaux correspondants de protéines. De nombreuses études ont aussi décrit que des bactéries ou levures, unicellulaires isogéniques, exposées à un environnement identique, montraient également des différences morphologiques, et de durée de vie, avec par exemple différents degrés de résistance aux antibiotiques. |
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http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44996 |
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