Centre de Documentation Gilly / CePaS-Centre du Patrimoine Santé
HORAIRE
Lu : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
Ma : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h30
Me : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
Je : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h30
Ve : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
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et du CePaS - Centre du Patrimoine Santé
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Santé mentale . 276Cultiver ses compétences émotionnellesMention de date : Mars 2023 Paru le : 01/03/2023 |
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Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
Revue | Revue | Centre de documentation HELHa paramédical Gilly | Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets | Exclu du prêt |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panierA l'atelier de psychomotricité / Morgane Aïdynian in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : A l'atelier de psychomotricité Auteurs : Morgane Aïdynian ; Pascale Amiel-Massé Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 16-20 Langues : Français (fre) Résumé : « Je ne pensais pas être capable de tout ça ! » Régulièrement suivies au CATTP, Fayrouz, Allia, Nour et Yvette participent chaque semaine à des ateliers de psychomotricité. Ces activités leur permettent petit à petit de réinvestir leur corps et de gagner en confiance. Retour d’expérience après un an de pratique.
Psychomotricienne au centre d’activités thérapeutiques à temps partiel (CATTP) Maison rose (Marseille) depuis 3 ans, mes activités s’inscrivent dans le continuum du projet de soin. En équipe, nous proposons des ateliers variés, qui prennent en compte les sphères psychique, intellectuelle, artistique, somatique… L’emploi du temps a été pensé par demi-journée, afin de proposer des prises en charge complémentaires. Les ateliers « gym » et « bien-être » que j’anime s’associent ainsi avec l’activité « esthétique » ou encore « équilibre alimentaire », qui per- mettent de travailler les notions d’image du corps (1) et de schéma corporel (2). Au CATTP, la clinique se tisse sur un maillage de médiations thérapeutiques qui se valorisent entre elles. Les ateliers de psychomotricité permettent ainsi de solliciter certaines dimensions, pour impacter les capacités globales des personnes : lors des sorties et marches en extérieur (motricité ; coordination, équilibre…), lors des activités créatives (motricité fine, posture…) ou encore pendant les groupes de parole (confiance en soi et en l’autre, communication, gestion des émotions…). La psychomotricité vise ainsi à rétablir un équilibre psychocorporel nécessaire pour investir pleinement chaque tâche et activité du quotidien. Avec ma collègue psychologue, nous allons illustrer cette pratique en déroulant la prise en charge clinique de quatre patientes au fil de deux ateliers de psychomotricité (groupes composés de huit patients) [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77613
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 16-20[article] A l'atelier de psychomotricité [] / Morgane Aïdynian ; Pascale Amiel-Massé . - 2023 . - p. 16-20.
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 16-20
Résumé : « Je ne pensais pas être capable de tout ça ! » Régulièrement suivies au CATTP, Fayrouz, Allia, Nour et Yvette participent chaque semaine à des ateliers de psychomotricité. Ces activités leur permettent petit à petit de réinvestir leur corps et de gagner en confiance. Retour d’expérience après un an de pratique.
Psychomotricienne au centre d’activités thérapeutiques à temps partiel (CATTP) Maison rose (Marseille) depuis 3 ans, mes activités s’inscrivent dans le continuum du projet de soin. En équipe, nous proposons des ateliers variés, qui prennent en compte les sphères psychique, intellectuelle, artistique, somatique… L’emploi du temps a été pensé par demi-journée, afin de proposer des prises en charge complémentaires. Les ateliers « gym » et « bien-être » que j’anime s’associent ainsi avec l’activité « esthétique » ou encore « équilibre alimentaire », qui per- mettent de travailler les notions d’image du corps (1) et de schéma corporel (2). Au CATTP, la clinique se tisse sur un maillage de médiations thérapeutiques qui se valorisent entre elles. Les ateliers de psychomotricité permettent ainsi de solliciter certaines dimensions, pour impacter les capacités globales des personnes : lors des sorties et marches en extérieur (motricité ; coordination, équilibre…), lors des activités créatives (motricité fine, posture…) ou encore pendant les groupes de parole (confiance en soi et en l’autre, communication, gestion des émotions…). La psychomotricité vise ainsi à rétablir un équilibre psychocorporel nécessaire pour investir pleinement chaque tâche et activité du quotidien. Avec ma collègue psychologue, nous allons illustrer cette pratique en déroulant la prise en charge clinique de quatre patientes au fil de deux ateliers de psychomotricité (groupes composés de huit patients) [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77613 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Compétences émotionnelles : de quoi parle-t-on ? / Édouard Gentaz in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Compétences émotionnelles : de quoi parle-t-on ? Auteurs : Édouard Gentaz ; Sylvie Richard ; Donald Glowinski Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 24-30 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Résumé : Qu’est-ce qu’une émotion? Peut-on catégoriser nos émotions? L’intelligence est-elle aussi émotionnelle ? Si prendre soin de l’autre constitue en soi une réelle entreprise émotionnelle, comment développer ses compétences dans ce domaine ? Repères pour saisir le rôle des émotions en situation professionnelle.
L’intelligence émotionnelle (IE) fait l’objet d’un vif intérêt depuis les années 1990. Des méta-analyses révèlent un lien significatif entre le niveau d’IE des personnes et leur réussite professionnelle, leur santé globale et bien-être, et leurs performances scolaires. Dans le champ de la santé, son intérêt est aujourd’hui manifeste. La recherche actuelle a permis de dépasser nombre de préjugés qui connotaient négativement les émotions dans le domaine professionnel (« émotion = signe de faiblesse ») et ont pu conduire les soignants à ignorer leurs propres émotions ou celles des patients, souvent sous couvert d’une volontaire « distanciation professionnelle ». Désormais, c’est toute l’activité médico-soignante qui est étudiée sous un angle nouveau, ce qui permet de réapprécier le potentiel des émotions à tous les niveaux des pratiques de soin, dans la relation avec les patients et même au cœur de l’évaluation clinique. [...]
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77614
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 24-30[article] Compétences émotionnelles : de quoi parle-t-on ? [] / Édouard Gentaz ; Sylvie Richard ; Donald Glowinski . - 2023 . - p. 24-30.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 24-30
Résumé : Qu’est-ce qu’une émotion? Peut-on catégoriser nos émotions? L’intelligence est-elle aussi émotionnelle ? Si prendre soin de l’autre constitue en soi une réelle entreprise émotionnelle, comment développer ses compétences dans ce domaine ? Repères pour saisir le rôle des émotions en situation professionnelle.
L’intelligence émotionnelle (IE) fait l’objet d’un vif intérêt depuis les années 1990. Des méta-analyses révèlent un lien significatif entre le niveau d’IE des personnes et leur réussite professionnelle, leur santé globale et bien-être, et leurs performances scolaires. Dans le champ de la santé, son intérêt est aujourd’hui manifeste. La recherche actuelle a permis de dépasser nombre de préjugés qui connotaient négativement les émotions dans le domaine professionnel (« émotion = signe de faiblesse ») et ont pu conduire les soignants à ignorer leurs propres émotions ou celles des patients, souvent sous couvert d’une volontaire « distanciation professionnelle ». Désormais, c’est toute l’activité médico-soignante qui est étudiée sous un angle nouveau, ce qui permet de réapprécier le potentiel des émotions à tous les niveaux des pratiques de soin, dans la relation avec les patients et même au cœur de l’évaluation clinique. [...]
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77614 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Contraintes émotionnelles dans les soins / Dominique Lhuilier in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Contraintes émotionnelles dans les soins Auteurs : Dominique Lhuilier Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 32-39 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Résumé : À la fois effet et objet du travail, les émotions, autrefois proscrites dans le contexte professionnel, sont aujourd’hui prescrites, au risque de discours construits à distance du travail réel et de ses contraintes.
(…) La « gestion » des émotions [au travail] apparaît comme une formule aux sens aussi divers que contradictoires. En effet, dans ce champ, la notion de compétences émotionnelles est ambiguë. Dans le langage commun, la compétence est synonyme de qualités ou capacités individuelles et dans de nombreuses publications, y compris scientifiques, c’est bien cette conception qui domine. Ces qualités ou capacités peuvent être considérées comme données : s’opère alors une naturalisation des compétences comme attributs, aptitudes d’un sujet. Elles peuvent être conçues comme acquises, auquel cas une place est faite à la construction des compétences à travers l’expérience personnelle et professionnelle, mais aussi à travers la formation. Enfin, elles peuvent être conçues comme un processus psychosocial complexe, dans lequel d’ailleurs il est difficile de distinguer, de partager ce qui relève des compétences techniques, sociales, relationnelles, émotionnelles (Merchiers, 2000). [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77615
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 32-39[article] Contraintes émotionnelles dans les soins [] / Dominique Lhuilier . - 2023 . - p. 32-39.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 32-39
Résumé : À la fois effet et objet du travail, les émotions, autrefois proscrites dans le contexte professionnel, sont aujourd’hui prescrites, au risque de discours construits à distance du travail réel et de ses contraintes.
(…) La « gestion » des émotions [au travail] apparaît comme une formule aux sens aussi divers que contradictoires. En effet, dans ce champ, la notion de compétences émotionnelles est ambiguë. Dans le langage commun, la compétence est synonyme de qualités ou capacités individuelles et dans de nombreuses publications, y compris scientifiques, c’est bien cette conception qui domine. Ces qualités ou capacités peuvent être considérées comme données : s’opère alors une naturalisation des compétences comme attributs, aptitudes d’un sujet. Elles peuvent être conçues comme acquises, auquel cas une place est faite à la construction des compétences à travers l’expérience personnelle et professionnelle, mais aussi à travers la formation. Enfin, elles peuvent être conçues comme un processus psychosocial complexe, dans lequel d’ailleurs il est difficile de distinguer, de partager ce qui relève des compétences techniques, sociales, relationnelles, émotionnelles (Merchiers, 2000). [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77615 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Travail émotionnel et gestion des émotions / Aurélie Jeantet in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Travail émotionnel et gestion des émotions Auteurs : Aurélie Jeantet Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 40-45 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Résumé : Les émotions traversent la vie professionnelle et les différentes sphères hors travail dans une forme de continuité. Néanmoins, le « travail émotionnel », lié au milieu professionnel, se distingue de la « gestion des émotions » requise dans toute vie sociale.
La sociologie des émotions part du constat que toute vie sociale requiert des émotions appropriées selon les situations. Il convient d’éprouver par exemple de la joie à la naissance d’un bébé, de la déception en cas d’échec à un concours, de la tristesse à l’éloignement d’un proche… Tant que les sentiments éprouvés correspondent à ce qui est attendu, ces règles ne se font pas sentir. Informelles, implicites et non nommées, elles sont des « allants de soi » (Garfinkel, 1967). Mais, comme nous l’apprenait déjà Durkheim, c’est lorsque « nos manières d’agir, de penser ou de sentir » diffèrent de ce que le social nous dicte que nous ressentons alors, sous l’effet de sanctions, leur caractère contraignant. Un certain malaise s’empare de nous lorsque nos émotions contreviennent à ce que la situation exige. C’est que les émotions sont actives, y compris pour l’apprentissage des règles sociales en général et des règles émotionnelles en particulier. L’embarras, la gêne, la honte, la culpabilité, sont les émotions typiques dont la fonction est de maintenir l’ordre social. Goffman (1974 ; 2013 [1963]) l’avait bien montré à propos du rôle de l’embarras et de la « face » à sauver, et plus centralement Scheff (1988) concernant le rôle de la honte dans la conformation aux règles sociales. Ces émotions peuvent être ressenties dans son for intérieur, à l’abri des regards, ou bien vivement suscitées par l’entourage, qui partage ce malaise ou qui est plus actif en infligeant un sentiment de malaise. Le « Tu devrais avoir honte ! », asséné à l’enfant au comportement déviant, témoigne de l’inculcation de ces émotions socialisatrices. De façon plus subtile et insidieuse, la honte vient aussi du simple fait de ne pas éprouver ce que la situation exigerait que l’on ressente. Car il doit y avoir honte et embarras de ne pas faire communauté, notamment et justement par le fait de ressentir la même émotion à certains moments identifiés comme requérant la participation de tous. On remarquera que ceci rejoint les analyses de Durkheim et de Mauss sur le caractère obligatoire des sentiments, mais va plus loin, grâce à un éclairage à la fois compréhensif et interactionniste, et notamment en met- tant en exergue le rôle clef de certaines émotions dans l’intériorisation même des normes émotionnelles. [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77616
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 40-45[article] Travail émotionnel et gestion des émotions [] / Aurélie Jeantet . - 2023 . - p. 40-45.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 40-45
Résumé : Les émotions traversent la vie professionnelle et les différentes sphères hors travail dans une forme de continuité. Néanmoins, le « travail émotionnel », lié au milieu professionnel, se distingue de la « gestion des émotions » requise dans toute vie sociale.
La sociologie des émotions part du constat que toute vie sociale requiert des émotions appropriées selon les situations. Il convient d’éprouver par exemple de la joie à la naissance d’un bébé, de la déception en cas d’échec à un concours, de la tristesse à l’éloignement d’un proche… Tant que les sentiments éprouvés correspondent à ce qui est attendu, ces règles ne se font pas sentir. Informelles, implicites et non nommées, elles sont des « allants de soi » (Garfinkel, 1967). Mais, comme nous l’apprenait déjà Durkheim, c’est lorsque « nos manières d’agir, de penser ou de sentir » diffèrent de ce que le social nous dicte que nous ressentons alors, sous l’effet de sanctions, leur caractère contraignant. Un certain malaise s’empare de nous lorsque nos émotions contreviennent à ce que la situation exige. C’est que les émotions sont actives, y compris pour l’apprentissage des règles sociales en général et des règles émotionnelles en particulier. L’embarras, la gêne, la honte, la culpabilité, sont les émotions typiques dont la fonction est de maintenir l’ordre social. Goffman (1974 ; 2013 [1963]) l’avait bien montré à propos du rôle de l’embarras et de la « face » à sauver, et plus centralement Scheff (1988) concernant le rôle de la honte dans la conformation aux règles sociales. Ces émotions peuvent être ressenties dans son for intérieur, à l’abri des regards, ou bien vivement suscitées par l’entourage, qui partage ce malaise ou qui est plus actif en infligeant un sentiment de malaise. Le « Tu devrais avoir honte ! », asséné à l’enfant au comportement déviant, témoigne de l’inculcation de ces émotions socialisatrices. De façon plus subtile et insidieuse, la honte vient aussi du simple fait de ne pas éprouver ce que la situation exigerait que l’on ressente. Car il doit y avoir honte et embarras de ne pas faire communauté, notamment et justement par le fait de ressentir la même émotion à certains moments identifiés comme requérant la participation de tous. On remarquera que ceci rejoint les analyses de Durkheim et de Mauss sur le caractère obligatoire des sentiments, mais va plus loin, grâce à un éclairage à la fois compréhensif et interactionniste, et notamment en met- tant en exergue le rôle clef de certaines émotions dans l’intériorisation même des normes émotionnelles. [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77616 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt De l'émotion empêchée à l'émotion submersive / Philippe Zawieja in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : De l'émotion empêchée à l'émotion submersive Auteurs : Philippe Zawieja Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 46-50 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Distance professionnelle Résumé : Dans les soins, où les compétences émotionnelles sont au premier plan, l’organisation du travail doit fournir un cadre d’émergence, d’expression et de régulation des émotions, faute de quoi elle porte en elle les germes de son propre débordement.
Les professions de santé comportent une dimension émotionnelle intense, ballottant les soignants entre pleine satisfaction et découragement extrême. La confrontation constante avec la maladie, la souffrance, la détresse et parfois la mort décuplent en effet la fréquence et l’intensité des émotions. Côtoyer au quotien des patients souffrant de troubles psychiques ou cognitifs ajoute un degré de complexité, en exposant le soignant à des conflits de rationalité.
Les infirmières adhèrent assez spontanément à une lecture « psychologisante » des problématiques du travail, dans laquelle ressort la question des émotions (Loriol, 2005).
À travers une approche psycho-organisationnelle, je voudrais montrer dans cet article comment la culture hospitalière s’est détournée de son rôle structurant de canalisation et de protection vis-à-vis des émotions, voire constitue elle-même aujourd’hui un des éléments du problème. Ce faisant, j’adopterai une définition très large de l’émotion, qui englobe à l’occasion les notions de pulsion, d’émotion, de sentiment et d’affect. [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77617
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 46-50[article] De l'émotion empêchée à l'émotion submersive [] / Philippe Zawieja . - 2023 . - p. 46-50.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 46-50
Mots-clés : Distance professionnelle Résumé : Dans les soins, où les compétences émotionnelles sont au premier plan, l’organisation du travail doit fournir un cadre d’émergence, d’expression et de régulation des émotions, faute de quoi elle porte en elle les germes de son propre débordement.
Les professions de santé comportent une dimension émotionnelle intense, ballottant les soignants entre pleine satisfaction et découragement extrême. La confrontation constante avec la maladie, la souffrance, la détresse et parfois la mort décuplent en effet la fréquence et l’intensité des émotions. Côtoyer au quotien des patients souffrant de troubles psychiques ou cognitifs ajoute un degré de complexité, en exposant le soignant à des conflits de rationalité.
Les infirmières adhèrent assez spontanément à une lecture « psychologisante » des problématiques du travail, dans laquelle ressort la question des émotions (Loriol, 2005).
À travers une approche psycho-organisationnelle, je voudrais montrer dans cet article comment la culture hospitalière s’est détournée de son rôle structurant de canalisation et de protection vis-à-vis des émotions, voire constitue elle-même aujourd’hui un des éléments du problème. Ce faisant, j’adopterai une définition très large de l’émotion, qui englobe à l’occasion les notions de pulsion, d’émotion, de sentiment et d’affect. [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77617 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Impact émotionnel de la covid-19 chez les infirmières / Dan Lecocq in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Impact émotionnel de la covid-19 chez les infirmières Auteurs : Dan Lecocq ; Hélène Lefebvre ; Tanja Bellier-Teichmann ; Mattéo Antonini ; Jacques Dumont ; Chantal Van Cutsem ; Marie-Charlotte Draye ; Noémie Haguinet ; Philippe Delmas Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 52-53 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Résumé : Les répercussions de la covid-19 ont été majeures sur le système de santé. Une recherche qualitative consensuelle explore les émotions variées ressenties par les infirmières au chevet de patients hospitalisés.
Fin mai 2020, notre équipe a rencontré dix-neuf infirmières (a) volontaires pour accompagner les personnes victimes de la covid-19 dans un hôpital académique belge. Il s’agissait de décrire et comprendre leur vécu par rapport à la « première vague » de l’épidémie, qui a eu des répercussions majeures sur l’ensemble du système de soins dans le pays. Lors de la collecte et de l’analyse des données, nous avons noté que de nombreux extraits de discours étaient empreints d’émotions, un constat cohérent avec ce qui avait été observé ailleurs dans le monde. Les conditions de travail inédites engendrées par la pandémie ont ainsi suscité chez les professionnels infirmiers des émotions variées, vécues positivement ou négativement selon les personnes et les contextes.
MÉTHODE ET RÉSULTATS
Pour en apprendre davantage sur ce sujet dans notre environnement clinique, nous avons entrepris une analyse secondaire des données recueillies, d’une part pour identifier finement les émotions ressenties par ces infirmières, et d’autre part pour décrire et catégoriser les événements qui avaient provoqué ces émotions. Pour guider notre analyse, nous avons choisi comme cadre de référence la théorie des émotions de base d’Ekman qui en identifie sept : colère, peur, tristesse, dégoût, mépris, surprise et joie. Pour cette étude, nous avons utilisé la méthode de recherche qualitative consensuelle (RQC) selon Hill.
Dix-neuf entretiens individuels semi-structurés ont été réalisés puis analysés après retranscription intégrale. Une des originalités de la RQC est d’utiliser des étiquettes de fréquence (b) pour caractériser les données en fonction de leur récurrence d’apparition dans le discours des participants.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77618
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 52-53[article] Impact émotionnel de la covid-19 chez les infirmières [] / Dan Lecocq ; Hélène Lefebvre ; Tanja Bellier-Teichmann ; Mattéo Antonini ; Jacques Dumont ; Chantal Van Cutsem ; Marie-Charlotte Draye ; Noémie Haguinet ; Philippe Delmas . - 2023 . - p. 52-53.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 52-53
Résumé : Les répercussions de la covid-19 ont été majeures sur le système de santé. Une recherche qualitative consensuelle explore les émotions variées ressenties par les infirmières au chevet de patients hospitalisés.
Fin mai 2020, notre équipe a rencontré dix-neuf infirmières (a) volontaires pour accompagner les personnes victimes de la covid-19 dans un hôpital académique belge. Il s’agissait de décrire et comprendre leur vécu par rapport à la « première vague » de l’épidémie, qui a eu des répercussions majeures sur l’ensemble du système de soins dans le pays. Lors de la collecte et de l’analyse des données, nous avons noté que de nombreux extraits de discours étaient empreints d’émotions, un constat cohérent avec ce qui avait été observé ailleurs dans le monde. Les conditions de travail inédites engendrées par la pandémie ont ainsi suscité chez les professionnels infirmiers des émotions variées, vécues positivement ou négativement selon les personnes et les contextes.
MÉTHODE ET RÉSULTATS
Pour en apprendre davantage sur ce sujet dans notre environnement clinique, nous avons entrepris une analyse secondaire des données recueillies, d’une part pour identifier finement les émotions ressenties par ces infirmières, et d’autre part pour décrire et catégoriser les événements qui avaient provoqué ces émotions. Pour guider notre analyse, nous avons choisi comme cadre de référence la théorie des émotions de base d’Ekman qui en identifie sept : colère, peur, tristesse, dégoût, mépris, surprise et joie. Pour cette étude, nous avons utilisé la méthode de recherche qualitative consensuelle (RQC) selon Hill.
Dix-neuf entretiens individuels semi-structurés ont été réalisés puis analysés après retranscription intégrale. Une des originalités de la RQC est d’utiliser des étiquettes de fréquence (b) pour caractériser les données en fonction de leur récurrence d’apparition dans le discours des participants.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77618 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Partager la face cachée du soin... / Vincent Di Rocco in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Partager la face cachée du soin... Auteurs : Vincent Di Rocco Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 54-57 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Distance thérapeutique Résumé : Comment « mettre en culture » les émotions de chacun au service d’une compréhension commune et humanisante des soins ? Un groupe d’analyse de la pratique explore les sensations, émotions et sentiments des soignants.
Distance et proximité sont souvent en débat dès que le soin se fait relation. La plupart du temps, il s’agit, en fait, de la prise en compte, perçue comme embarrassante, d’une série d’éprouvés allant de la sensation au sentiment en passant par l’émotion. Ces termes soulignent une évidence : pas de prise de distance possible sans l’acceptation d’une certaine proximité, d’un partage d’affect qui nourrit l’empathie et la réflexion. Le souci actuel des institutions d’objectiver et de mesurer les pratiques soignantes afin de les rendre quantifiables risque toujours de repousser les émotions vers un registre qualifié de « subjectif », vite pensé comme une variable parasitant la dimension « rationnelle » et rigoureuse du soin. Pourtant, cette opposition ne tient pas. Le neuro-biologiste Damasio a depuis longtemps corrigé « l’erreur de Descartes » séparant l’esprit, la « chose pensante », du corps non pensant caractérisé par une « étendue » et des organes « mécaniques ». Damasio ré-ancre l’esprit dans le corps en étudiant les effets des pathologies neurologiques sur la perception des émotions et le développement d’une pensée et la capacité à effectuer des choix rationnels et assumés. Il souligne que c’est la perception des émotions et des sentiments qui fonde la capa- cité à produire des raisonnements et également des choix. Paradoxalement, selon Damasio, la « passion » nourrit la « raison ». Les « transmissions ciblées » se nourrissent de « transmissions sensibles », sans ressenti repérable, pas de possibilité de choix rationnel, pas de projet construit ajusté et viable.
Mais se saisir de son monde émotionnel au sein d’un cadre professionnel et de normes d’emploi collectives n’est pas toujours aisé. Le détour par l’autre, par autrui, pour se « réfléchir » dans son regard est bien souvent nécessaire… D’autant plus que les émotions diverses qui s’imposent à nous dans le cadre des soins psychiatriques ne sont pas forcé- ment les plus agréables à vivre, même si elles sont parfois incontournables. C’est dans ce registre qu’œuvrent pour partie les groupes d’analyse de la pratique et les supervisions collectives. Le travail groupal, qui interroge la dimension relationnelle et intersubjective du soin psychique, va soutenir l’expression et la transformation de cet ensemble sensible formé par des sensations, des émotions ou des sentiments, voire des passions… La mise en groupe en elle-même ne suffit pas : se reconnaître dans le vécu d’autrui avec ses différences est une étape qui sera la base d’une dynamique exploratoire des vécus de chacun.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77619
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 54-57[article] Partager la face cachée du soin... [] / Vincent Di Rocco . - 2023 . - p. 54-57.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 54-57
Mots-clés : Distance thérapeutique Résumé : Comment « mettre en culture » les émotions de chacun au service d’une compréhension commune et humanisante des soins ? Un groupe d’analyse de la pratique explore les sensations, émotions et sentiments des soignants.
Distance et proximité sont souvent en débat dès que le soin se fait relation. La plupart du temps, il s’agit, en fait, de la prise en compte, perçue comme embarrassante, d’une série d’éprouvés allant de la sensation au sentiment en passant par l’émotion. Ces termes soulignent une évidence : pas de prise de distance possible sans l’acceptation d’une certaine proximité, d’un partage d’affect qui nourrit l’empathie et la réflexion. Le souci actuel des institutions d’objectiver et de mesurer les pratiques soignantes afin de les rendre quantifiables risque toujours de repousser les émotions vers un registre qualifié de « subjectif », vite pensé comme une variable parasitant la dimension « rationnelle » et rigoureuse du soin. Pourtant, cette opposition ne tient pas. Le neuro-biologiste Damasio a depuis longtemps corrigé « l’erreur de Descartes » séparant l’esprit, la « chose pensante », du corps non pensant caractérisé par une « étendue » et des organes « mécaniques ». Damasio ré-ancre l’esprit dans le corps en étudiant les effets des pathologies neurologiques sur la perception des émotions et le développement d’une pensée et la capacité à effectuer des choix rationnels et assumés. Il souligne que c’est la perception des émotions et des sentiments qui fonde la capa- cité à produire des raisonnements et également des choix. Paradoxalement, selon Damasio, la « passion » nourrit la « raison ». Les « transmissions ciblées » se nourrissent de « transmissions sensibles », sans ressenti repérable, pas de possibilité de choix rationnel, pas de projet construit ajusté et viable.
Mais se saisir de son monde émotionnel au sein d’un cadre professionnel et de normes d’emploi collectives n’est pas toujours aisé. Le détour par l’autre, par autrui, pour se « réfléchir » dans son regard est bien souvent nécessaire… D’autant plus que les émotions diverses qui s’imposent à nous dans le cadre des soins psychiatriques ne sont pas forcé- ment les plus agréables à vivre, même si elles sont parfois incontournables. C’est dans ce registre qu’œuvrent pour partie les groupes d’analyse de la pratique et les supervisions collectives. Le travail groupal, qui interroge la dimension relationnelle et intersubjective du soin psychique, va soutenir l’expression et la transformation de cet ensemble sensible formé par des sensations, des émotions ou des sentiments, voire des passions… La mise en groupe en elle-même ne suffit pas : se reconnaître dans le vécu d’autrui avec ses différences est une étape qui sera la base d’une dynamique exploratoire des vécus de chacun.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77619 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt " Qu'est-ce que je fous encore là ?... " / Christophe Médart in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : " Qu'est-ce que je fous encore là ?... " Auteurs : Christophe Médart Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 58-63 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Distance thérapeutique Résumé : Au-delà des émotions provoquées par la rencontre clinique avec le patient, les soignants sont aujourd’hui confrontés à une palette de ressentis négatifs liés à la perte de sens du travail : une addition qui les conduit au bord du gouffre. Analyse d’une situation explosive... Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77620
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 58-63[article] " Qu'est-ce que je fous encore là ?... " [] / Christophe Médart . - 2023 . - p. 58-63.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 58-63
Mots-clés : Distance thérapeutique Résumé : Au-delà des émotions provoquées par la rencontre clinique avec le patient, les soignants sont aujourd’hui confrontés à une palette de ressentis négatifs liés à la perte de sens du travail : une addition qui les conduit au bord du gouffre. Analyse d’une situation explosive... Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77620 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt " Ça me dégoûte ! " / Sandrine Jullien-Villemont in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
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Titre : " Ça me dégoûte ! " Auteurs : Sandrine Jullien-Villemont Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. 64-68 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Éprouvé corporel Résumé : Les premières confrontations aux corps malades sont souvent des expériences violentes. Que faire des ressentis des étudiants en soins infirmiers en formation initiale ? Des initiatives pédagogiques proposent de valider et travailler sur leurs émotions, et en particulier le dégoût.
« La situation la plus ancienne dont je me souviens au cours de ma for- mation en soins infirmiers est la toilette d’une dame âgée lors de mon premier stage. J’étais une jeune fille de 19 ans et je découvrais le milieu des soins. Ce matin-là, j’accompagnais une aide-soignante pour les soins d’hygiène. Je nous revois, chacune d’un côté du lit de la patiente qui ne parlait pas et semblait être ailleurs. Le drap et les couvertures sont soulevés et j’aperçois entre ses jambes, tout en haut des cuisses, une sorte de boudin rose luisant, humide et visqueux. J’interroge l’aide-soignante qui me répond très naturellement que la patiente souffre d’un important prolapsus génital (1) et que certaines nuits, son utérus s’extériorise. Je n’ai aucun sou- venir de ce que nous avions fait avant, ni après, ni même des soins que nous avons apportés à cette patiente. En revanche, j’ai le souvenir de la sensation qui m’a envahie et l’image reste gravée dans ma mémoire, de ce morceau de chair, posé sur le drap, dépassant largement l’orifice par lequel il était sorti du corps. Moment de stupeur puis étrange malaise : moi aussi j’ai ça ! Je me souviens avoir été surprise de sa couleur, rose intense luisant de sécrétions, mais aussi brillant comme une porcelaine qu’on aurait astiquée. Je ressens encore, presque trente ans après, cette sensation très forte : c’est dégoûtant ! Aujourd’hui je sais que cette sensation de dégoût était très liée au passage vers l’extérieur d’un organe interne. Cette femme était-elle vivante ou déjà un peu morte? Était-elle encore humaine ou devenait-elle un peu animale en nous présentant ainsi son utérus ? Aujourd’hui je suis aussi capable d’analyser cette situation en y intégrant la notion d’inquiétante étrangeté de S. Freud (1919) : je connais cet organe qui est en moi et me fait souffrir chaque mois mais alors, sur le moment, je ne le reconnais pas ! Comment pourrais-je avoir “ça” en moi ? Comment vais-je faire avec la vision de cet organe censé ne pas être visible ? C’est de l’ordre de l’impensable ! ». [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77621
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 64-68[article] " Ça me dégoûte ! " [] / Sandrine Jullien-Villemont . - 2023 . - p. 64-68.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. 64-68
Mots-clés : Éprouvé corporel Résumé : Les premières confrontations aux corps malades sont souvent des expériences violentes. Que faire des ressentis des étudiants en soins infirmiers en formation initiale ? Des initiatives pédagogiques proposent de valider et travailler sur leurs émotions, et en particulier le dégoût.
« La situation la plus ancienne dont je me souviens au cours de ma for- mation en soins infirmiers est la toilette d’une dame âgée lors de mon premier stage. J’étais une jeune fille de 19 ans et je découvrais le milieu des soins. Ce matin-là, j’accompagnais une aide-soignante pour les soins d’hygiène. Je nous revois, chacune d’un côté du lit de la patiente qui ne parlait pas et semblait être ailleurs. Le drap et les couvertures sont soulevés et j’aperçois entre ses jambes, tout en haut des cuisses, une sorte de boudin rose luisant, humide et visqueux. J’interroge l’aide-soignante qui me répond très naturellement que la patiente souffre d’un important prolapsus génital (1) et que certaines nuits, son utérus s’extériorise. Je n’ai aucun sou- venir de ce que nous avions fait avant, ni après, ni même des soins que nous avons apportés à cette patiente. En revanche, j’ai le souvenir de la sensation qui m’a envahie et l’image reste gravée dans ma mémoire, de ce morceau de chair, posé sur le drap, dépassant largement l’orifice par lequel il était sorti du corps. Moment de stupeur puis étrange malaise : moi aussi j’ai ça ! Je me souviens avoir été surprise de sa couleur, rose intense luisant de sécrétions, mais aussi brillant comme une porcelaine qu’on aurait astiquée. Je ressens encore, presque trente ans après, cette sensation très forte : c’est dégoûtant ! Aujourd’hui je sais que cette sensation de dégoût était très liée au passage vers l’extérieur d’un organe interne. Cette femme était-elle vivante ou déjà un peu morte? Était-elle encore humaine ou devenait-elle un peu animale en nous présentant ainsi son utérus ? Aujourd’hui je suis aussi capable d’analyser cette situation en y intégrant la notion d’inquiétante étrangeté de S. Freud (1919) : je connais cet organe qui est en moi et me fait souffrir chaque mois mais alors, sur le moment, je ne le reconnais pas ! Comment pourrais-je avoir “ça” en moi ? Comment vais-je faire avec la vision de cet organe censé ne pas être visible ? C’est de l’ordre de l’impensable ! ». [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77621 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Enseigner la dimension émotionnelle des soins ? / Emmanuelle Jouet in Santé mentale, 276 (Mars 2023)
[article]
Titre : Enseigner la dimension émotionnelle des soins ? Auteurs : Emmanuelle Jouet ; Marie-Aude Piot ; Grégoire Billon ; Laurence-Eglantine Simonet Année de publication : 2023 Article en page(s) : p. p. 70-71 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ". Langues : Anglais (eng) Français (fre) Résumé : Le laboratoire en Santé mentale, sciences humaines et sociales (SM-SHS) du GHU Paris psychiatrie et neurosciences a expérimenté un dispositif pédagogique innovant pendant l’année universitaire 2021-2022, en partenariat avec l’Université de Paris : des pairs-aidants formateurs ont été intégrés à des sessions d’enseignement par simulation en psychiatrie. Dans ce dispositif, des étudiants en médecine menaient des entretiens cli- niques avec des patients simulés, joués par des cliniciens. Le scénario était suivi d’un débriefing collectif où les pairs-aidants avaient une place d’observateurs et de pédagogues, transmettant leur expérience du soin et des troubles psychiques, aux côtés d’enseignants-psychiatres. Les étudiants étaient des externes en cinquième année de médecine, sans formation préalable à la spécialité psychiatrique.
Pour tirer les enseignements de cette expérience, une étude qualitative fondée sur des entretiens avec les participants a été menée, afin de décrire et comprendre leur ressenti : quelles étaient leurs places, interactions et perceptions mutuelles ? Comment investissaient-ils le dispositif ? L’enjeu était de proposer des pistes pour améliorer les conditions pédagogiques d’un tel dispositif et le situer dans le pay- sage enseignant existant. L’importance des expériences subjectives des participants, avec leur dimension émotionnelle, est un des éléments mis en lumière par cette analyse – qu’il s’agisse des pairs-aidants, des soignants en devenir ou en position de formateurs. Ces observations subsidiaires constituent un résultat latéral de la recherche, dont les conclusions plus centrales feront l’objet de publications ultérieures.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77622
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. p. 70-71[article] Enseigner la dimension émotionnelle des soins ? [] / Emmanuelle Jouet ; Marie-Aude Piot ; Grégoire Billon ; Laurence-Eglantine Simonet . - 2023 . - p. p. 70-71.
Cet article fait partie du dossier " Cultiver ses compétences émotionnelles ".
Langues : Anglais (eng) Français (fre)
in Santé mentale > 276 (Mars 2023) . - p. p. 70-71
Résumé : Le laboratoire en Santé mentale, sciences humaines et sociales (SM-SHS) du GHU Paris psychiatrie et neurosciences a expérimenté un dispositif pédagogique innovant pendant l’année universitaire 2021-2022, en partenariat avec l’Université de Paris : des pairs-aidants formateurs ont été intégrés à des sessions d’enseignement par simulation en psychiatrie. Dans ce dispositif, des étudiants en médecine menaient des entretiens cli- niques avec des patients simulés, joués par des cliniciens. Le scénario était suivi d’un débriefing collectif où les pairs-aidants avaient une place d’observateurs et de pédagogues, transmettant leur expérience du soin et des troubles psychiques, aux côtés d’enseignants-psychiatres. Les étudiants étaient des externes en cinquième année de médecine, sans formation préalable à la spécialité psychiatrique.
Pour tirer les enseignements de cette expérience, une étude qualitative fondée sur des entretiens avec les participants a été menée, afin de décrire et comprendre leur ressenti : quelles étaient leurs places, interactions et perceptions mutuelles ? Comment investissaient-ils le dispositif ? L’enjeu était de proposer des pistes pour améliorer les conditions pédagogiques d’un tel dispositif et le situer dans le pay- sage enseignant existant. L’importance des expériences subjectives des participants, avec leur dimension émotionnelle, est un des éléments mis en lumière par cette analyse – qu’il s’agisse des pairs-aidants, des soignants en devenir ou en position de formateurs. Ces observations subsidiaires constituent un résultat latéral de la recherche, dont les conclusions plus centrales feront l’objet de publications ultérieures.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=77622 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt