Centre de Documentation Gilly / CePaS-Centre du Patrimoine Santé
HORAIRE
Lu : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
Ma : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h30
Me : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
Je : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h30
Ve : 8h15 à 12h00 - 12h30 à 16h15
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Auteur Geneviève Hénault |
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" Ce jour où je vous ai attaché... " / Geneviève Hénault in Santé mentale, 287 (Avril 2024)
[article]
Titre : " Ce jour où je vous ai attaché... " Type de document : texte imprimé Auteurs : Geneviève Hénault Année de publication : 2024 Article en page(s) : p. 40-43 Note générale : Cet article fait partie du dossier " La culpabilité ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Agitation Contention Crise psychiatrique Culpabilité Honte Approche humaniste Psychiatre Isolement psychiatrique Pratique professionnelle Vécu du soignant Témoignage Traumatisme psychique Violence Isolement thérapeutique Résumé : Face à un patient en crise psychique, pas simple pour le psychiatre de prendre la décision de médiquer, attacher, isoler… Il est alors pris dans une impasse, avec des sentiments violents, entre peur, gêne, honte, culpabilité… Témoignage.
Je ne vous avais jamais vu avant. Vous étiez hospitalisé depuis quelques jours, sans doute. Je ne me souviens plus bien. Après tout, je ne vous ai vu que deux fois.
Partie 1 : Décontention
Vous étiez enfermé en chambre de soins intensifs. C’est comme cela qu’on appelle maintenant les chambres d’isolement. Pour cacher un peu, par un autre mot, ce qui nous fait tous un peu (beaucoup) honte. Et même, on acronymise en « CSI », comme ça il n’y a même plus de mot. Intensive, la solitude l’est dans cette pièce à isoler ; l’angoisse aussi. Une chambre d’isolement intensif, plutôt. Vous étiez très angoissé : par les idées qui envahissaient votre pensée, des idées folles, de grandeur et de persécution. Vous étiez assailli d’idées délirantes qui vous coupaient en partie de la réalité, de celle que l’on partageait « nous autres » : les soignants.
Lorsque je suis entrée dans cette pièce qui vous maintenait à l’écart du monde, j’ai immédiatement retrouvé l’ambiance de « l’iso » : un épais matelas bleu posé au sol, une gourde molle perchée sur le rebord de fenêtre, des murs peints en blanc, une horloge digitale fixée au-dessus de la porte. Rien de plus. Je n’ai pas vu tout de suite que vous étiez attaché ; les sangles étaient comme pudiquement dissimulées par la couverture. Mais non, c’est parce qu’il faisait si froid. Les infirmiers m’avaient un peu briefée avant. Très vite, quelques mots de votre arrivée : psychose, épisode délirant, hallucinations, agitation, sous-sédation, agressivité, risque de fugue. L’équipe soignante s’accordait à dire que vous étiez apaisé.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=83749
in Santé mentale > 287 (Avril 2024) . - p. 40-43[article] " Ce jour où je vous ai attaché... " [texte imprimé] / Geneviève Hénault . - 2024 . - p. 40-43.
Cet article fait partie du dossier " La culpabilité ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 287 (Avril 2024) . - p. 40-43
Mots-clés : Agitation Contention Crise psychiatrique Culpabilité Honte Approche humaniste Psychiatre Isolement psychiatrique Pratique professionnelle Vécu du soignant Témoignage Traumatisme psychique Violence Isolement thérapeutique Résumé : Face à un patient en crise psychique, pas simple pour le psychiatre de prendre la décision de médiquer, attacher, isoler… Il est alors pris dans une impasse, avec des sentiments violents, entre peur, gêne, honte, culpabilité… Témoignage.
Je ne vous avais jamais vu avant. Vous étiez hospitalisé depuis quelques jours, sans doute. Je ne me souviens plus bien. Après tout, je ne vous ai vu que deux fois.
Partie 1 : Décontention
Vous étiez enfermé en chambre de soins intensifs. C’est comme cela qu’on appelle maintenant les chambres d’isolement. Pour cacher un peu, par un autre mot, ce qui nous fait tous un peu (beaucoup) honte. Et même, on acronymise en « CSI », comme ça il n’y a même plus de mot. Intensive, la solitude l’est dans cette pièce à isoler ; l’angoisse aussi. Une chambre d’isolement intensif, plutôt. Vous étiez très angoissé : par les idées qui envahissaient votre pensée, des idées folles, de grandeur et de persécution. Vous étiez assailli d’idées délirantes qui vous coupaient en partie de la réalité, de celle que l’on partageait « nous autres » : les soignants.
Lorsque je suis entrée dans cette pièce qui vous maintenait à l’écart du monde, j’ai immédiatement retrouvé l’ambiance de « l’iso » : un épais matelas bleu posé au sol, une gourde molle perchée sur le rebord de fenêtre, des murs peints en blanc, une horloge digitale fixée au-dessus de la porte. Rien de plus. Je n’ai pas vu tout de suite que vous étiez attaché ; les sangles étaient comme pudiquement dissimulées par la couverture. Mais non, c’est parce qu’il faisait si froid. Les infirmiers m’avaient un peu briefée avant. Très vite, quelques mots de votre arrivée : psychose, épisode délirant, hallucinations, agitation, sous-sédation, agressivité, risque de fugue. L’équipe soignante s’accordait à dire que vous étiez apaisé.Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=83749 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité REVUES Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Déprescription en CMP... / Geneviève Hénault in Santé mentale, 291 (Octobre 2024)
[article]
Titre : Déprescription en CMP... Type de document : texte imprimé Auteurs : Geneviève Hénault Année de publication : 2024 Article en page(s) : p. 42-47 Note générale : Cet article fait partie du dossier " Déprescrire ? ". Langues : Français (fre) Mots-clés : Responsabilité médicale Accompagnement thérapeutique Bénéfice risque Attitude face au règlement Cas clinique Centre médico psychologique Déprescription Observance Psychotrope Pratique professionnelle Prescription médicale Psychiatre Relation soignant soigné Résumé : La question de la déprescription se situe au carrefour de multiples contraintes. Dans le contexte actuel de la psychiatrie publique, comment accompagner des patients vers la décroissance médicamenteuse, alors que cette démarche nécessite un cadre solide et sécurisant ?
Depuis peu, on entend parler de « déprescription » en psychiatrie alors que d’autres spécialités, comme la gériatrie et la médecine générale, se sont saisies de cette problématique plus tôt (voir aussi l’article de F. Berna et P. Queneau, « La déprescription des psychotropes, un vrai sujet ! »). Jusqu’alors, on se préoccupait beaucoup du sevrage des benzodiazépines et, dans une moindre mesure, de celui des antidépresseurs. Pendant longtemps, on a considéré qu’une fois un traitement antipsychotique « de fond » mis en place, c’était plus ou moins à vie. Le but essentiel était d’éviter la rechute, et ce, dès le premier épisode délirant ou maniaque, quitte à accepter (et faire accepter aux patients) des effets indésirables importants, dont certains constituent à eux-mêmes des facteurs de handicap. Aujourd’hui, le concept de déprescription émerge dans notre discipline et des travaux universitaires sont publiés, tout particulièrement sur la question de la déprescription des antipsychotiques (1).
Cet essor de l’intérêt pour la décroissance, voire l’arrêt des antipsychotiques, procède certainement de plusieurs mécanismes convergents :
– l’élargissement massif du cadre de prescription des traitements antipsychotiques auparavant réservés aux pathologies les plus sévères (2) ;
– la parole des patients concernés qui s’affirme davantage notamment via le portage du concept de rétablissement. Ce mouvement s’assortit d’une remise en cause du pouvoir de contrainte aux soins (3) ;
– la prise de conscience des effets indésirables graves de ces traitements pris au long cours qui réduisent l’espérance de vie par la forte majoration des facteurs de risque métaboliques et cardiovasculaires (4).
À partir de quelques situations cliniques, nous aborderons ici les intérêts et les freins de la déprescription en pratique quotidienne en Centre médico-psychologique (CMP). [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=86855
in Santé mentale > 291 (Octobre 2024) . - p. 42-47[article] Déprescription en CMP... [texte imprimé] / Geneviève Hénault . - 2024 . - p. 42-47.
Cet article fait partie du dossier " Déprescrire ? ".
Langues : Français (fre)
in Santé mentale > 291 (Octobre 2024) . - p. 42-47
Mots-clés : Responsabilité médicale Accompagnement thérapeutique Bénéfice risque Attitude face au règlement Cas clinique Centre médico psychologique Déprescription Observance Psychotrope Pratique professionnelle Prescription médicale Psychiatre Relation soignant soigné Résumé : La question de la déprescription se situe au carrefour de multiples contraintes. Dans le contexte actuel de la psychiatrie publique, comment accompagner des patients vers la décroissance médicamenteuse, alors que cette démarche nécessite un cadre solide et sécurisant ?
Depuis peu, on entend parler de « déprescription » en psychiatrie alors que d’autres spécialités, comme la gériatrie et la médecine générale, se sont saisies de cette problématique plus tôt (voir aussi l’article de F. Berna et P. Queneau, « La déprescription des psychotropes, un vrai sujet ! »). Jusqu’alors, on se préoccupait beaucoup du sevrage des benzodiazépines et, dans une moindre mesure, de celui des antidépresseurs. Pendant longtemps, on a considéré qu’une fois un traitement antipsychotique « de fond » mis en place, c’était plus ou moins à vie. Le but essentiel était d’éviter la rechute, et ce, dès le premier épisode délirant ou maniaque, quitte à accepter (et faire accepter aux patients) des effets indésirables importants, dont certains constituent à eux-mêmes des facteurs de handicap. Aujourd’hui, le concept de déprescription émerge dans notre discipline et des travaux universitaires sont publiés, tout particulièrement sur la question de la déprescription des antipsychotiques (1).
Cet essor de l’intérêt pour la décroissance, voire l’arrêt des antipsychotiques, procède certainement de plusieurs mécanismes convergents :
– l’élargissement massif du cadre de prescription des traitements antipsychotiques auparavant réservés aux pathologies les plus sévères (2) ;
– la parole des patients concernés qui s’affirme davantage notamment via le portage du concept de rétablissement. Ce mouvement s’assortit d’une remise en cause du pouvoir de contrainte aux soins (3) ;
– la prise de conscience des effets indésirables graves de ces traitements pris au long cours qui réduisent l’espérance de vie par la forte majoration des facteurs de risque métaboliques et cardiovasculaires (4).
À partir de quelques situations cliniques, nous aborderons ici les intérêts et les freins de la déprescription en pratique quotidienne en Centre médico-psychologique (CMP). [...]Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=86855 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité REVUES Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt