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Auteur Yves Touitou |
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Pollution lumineuse / Jean-Louis Dufier in La revue du praticien, Vol. 72, n° 2 (février 2022)
[article]
Titre : Pollution lumineuse Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Louis Dufier ; Yves Touitou Année de publication : 2022 Article en page(s) : p. 141-146 Langues : Français (fre) Résumé : La lumière artificielle peut être un agent polluant délétère pour la rétine, en rapport avec la toxicité de la bande bleue (380-500 nm) du spectre visible (380-700 nm), notamment utilisée dans les diodes électroluminescentes (LED). La phototoxicité résulte de lésions photochimiques au niveau de l’épithélium pigmenté et des photorécepteurs rétiniens responsables de la fonction visuelle de la rétine. Leurs pigments photosensibles, opsines pour les cônes et rhodopsines pour les bâtonnets, sont consommés le jour et régénérés la nuit. L’exposition à la lumière la nuit perturbe gravement leur métabolisme. La phototoxicité constitue, avec l’hérédité, un facteur majeur pour les maladies dégénératives de la rétine avec, en plus, l’impact de l’âge et du tabac pour la plus fréquente d’entre elles, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). L’exposition à la lumière artificielle la nuit (LAN) dérègle l’horloge interne. Les cellules ganglionnaires intrinsèquement photosensibles (ipRGC), responsables des fonctions non visuelles de la rétine, perçoivent le signal lumineux qui est transmis à cette l’horloge interne pour aboutir à la glande pinéale. La lumière inhibe la sécrétion de mélatonine et est capable d’avancer ou de retarder l’horloge selon l’heure d’exposition, dans le cadre d’une désynchronisation. Les travailleurs postés et de nuit, comme les adolescents, sont exposés à la LAN. L’incidence de cancer du sein, plus élevée chez les infirmières exposées à la LAN, est attribuée à l’inhibition de la mélatonine, la privation de sommeil et la désynchronisation. L’exposition des adolescents aux écrans pose aussi question, car les diodes électroluminescentes (LED) des appareils émettent une lumière bleue dont l’impact sur l’horloge interne est considérable. Les désynchronisations chroniques des travailleurs postés, comme celles des adolescents, doivent être considérées comme des préoccupations importantes de santé publique. Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=73915
in La revue du praticien > Vol. 72, n° 2 (février 2022) . - p. 141-146[article] Pollution lumineuse [texte imprimé] / Jean-Louis Dufier ; Yves Touitou . - 2022 . - p. 141-146.
Langues : Français (fre)
in La revue du praticien > Vol. 72, n° 2 (février 2022) . - p. 141-146
Résumé : La lumière artificielle peut être un agent polluant délétère pour la rétine, en rapport avec la toxicité de la bande bleue (380-500 nm) du spectre visible (380-700 nm), notamment utilisée dans les diodes électroluminescentes (LED). La phototoxicité résulte de lésions photochimiques au niveau de l’épithélium pigmenté et des photorécepteurs rétiniens responsables de la fonction visuelle de la rétine. Leurs pigments photosensibles, opsines pour les cônes et rhodopsines pour les bâtonnets, sont consommés le jour et régénérés la nuit. L’exposition à la lumière la nuit perturbe gravement leur métabolisme. La phototoxicité constitue, avec l’hérédité, un facteur majeur pour les maladies dégénératives de la rétine avec, en plus, l’impact de l’âge et du tabac pour la plus fréquente d’entre elles, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). L’exposition à la lumière artificielle la nuit (LAN) dérègle l’horloge interne. Les cellules ganglionnaires intrinsèquement photosensibles (ipRGC), responsables des fonctions non visuelles de la rétine, perçoivent le signal lumineux qui est transmis à cette l’horloge interne pour aboutir à la glande pinéale. La lumière inhibe la sécrétion de mélatonine et est capable d’avancer ou de retarder l’horloge selon l’heure d’exposition, dans le cadre d’une désynchronisation. Les travailleurs postés et de nuit, comme les adolescents, sont exposés à la LAN. L’incidence de cancer du sein, plus élevée chez les infirmières exposées à la LAN, est attribuée à l’inhibition de la mélatonine, la privation de sommeil et la désynchronisation. L’exposition des adolescents aux écrans pose aussi question, car les diodes électroluminescentes (LED) des appareils émettent une lumière bleue dont l’impact sur l’horloge interne est considérable. Les désynchronisations chroniques des travailleurs postés, comme celles des adolescents, doivent être considérées comme des préoccupations importantes de santé publique. Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=73915 Exemplaires (1)
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