[article]
| Titre : |
Il ne faut pas supprimer l'interdit de tuer ni changer la loi au sujet de l'euthanasie |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Denis Müller |
| Année de publication : |
2019 |
| Article en page(s) : |
p. 2312 |
| Note générale : |
Régulièrement, des questions surgissent dans notre société au sujet de l’euthanasie active directe d’une part, de l’assistance au suicide d’autre part. J’y insiste depuis de nombreuses années : il convient de ne pas confondre ces deux pratiques. L’euthanasie concerne la médecine ; si elle a lieu, elle est le fait de médecins ou de soignants (infirmières notamment). L’assistance au suicide, au contraire n’est jamais un acte médical, même si, dans la forme actuellement légalisée en Suisse, elle passe techniquement par l’assistance médicamenteuse procurée par une ordonnance médicale. Dans le premier cas, c’est le soignant, médecin ou infirmière, qui « donne la mort », dans le second, il s’agit d’un suicide, effectué par un sujet malade, librement décidé à en finir, et qui demande seulement à un médecin de lui fournir le médicament adéquat. J’ai toujours estimé que cet acte de fournir la dose létale relevait de la raison pharmaceutique, pas de la vocation médicale. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je suis très libéral envers l’assistance au suicide (il y va du droit au suicide, non de soins ou de médecine) et plus sévère envers l’euthanasie, où se joue la responsabilité éthique de la médecine. |
| Langues : |
Français (fre) |
| Mots-clés : |
ÉTHIQUE EUTHANASIE Assistance au suicide SUISSE |
| Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=66953 |
in Revue médicale suisse > 675 (11 Décembre 2019) . - p. 2312
[article] Il ne faut pas supprimer l'interdit de tuer ni changer la loi au sujet de l'euthanasie [texte imprimé] / Denis Müller . - 2019 . - p. 2312. Régulièrement, des questions surgissent dans notre société au sujet de l’euthanasie active directe d’une part, de l’assistance au suicide d’autre part. J’y insiste depuis de nombreuses années : il convient de ne pas confondre ces deux pratiques. L’euthanasie concerne la médecine ; si elle a lieu, elle est le fait de médecins ou de soignants (infirmières notamment). L’assistance au suicide, au contraire n’est jamais un acte médical, même si, dans la forme actuellement légalisée en Suisse, elle passe techniquement par l’assistance médicamenteuse procurée par une ordonnance médicale. Dans le premier cas, c’est le soignant, médecin ou infirmière, qui « donne la mort », dans le second, il s’agit d’un suicide, effectué par un sujet malade, librement décidé à en finir, et qui demande seulement à un médecin de lui fournir le médicament adéquat. J’ai toujours estimé que cet acte de fournir la dose létale relevait de la raison pharmaceutique, pas de la vocation médicale. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je suis très libéral envers l’assistance au suicide (il y va du droit au suicide, non de soins ou de médecine) et plus sévère envers l’euthanasie, où se joue la responsabilité éthique de la médecine. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 675 (11 Décembre 2019) . - p. 2312 |  |
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