Centre de Documentation Gilly / CePaS-Centre du Patrimoine Santé
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Auteur J.-P. Laplace |
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Prévention et prise en charge de l'infection herpétique au cours de la grossesse et de l'accouchement : recommandations pour la pratique clinique : texte des recommandations (texte court) / M.-V. Senat in La revue Sage-femme, Vol. 17, n° 1 (Février 2018)
[article]
Titre : Prévention et prise en charge de l'infection herpétique au cours de la grossesse et de l'accouchement : recommandations pour la pratique clinique : texte des recommandations (texte court) Type de document : texte imprimé Auteurs : M.-V. Senat ; O. Anselem ; O. Picone ; L. Renesme ; N. Sananès ; C. Vauloup-Fellous ; Y. Sellier ; J.-P. Laplace ; L. Sentilhes Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 36-47 Langues : Français (fre) Résumé : Objectif: Déterminer les mesures permettant de diagnostiquer, prévenir et traiter l’infection herpétique génitale au cours de la grossesse et de l’accouchement ainsi que l’infection néonatale. Méthodes : Consultation de la base de données MedLine, de la Cochrane Library et des recommandations des sociétés savantes françaises et étrangères. Résultats : L’éruption herpétique génitale est le plus souvent due à l’herpès simplex virus 2 (HSV2) (NP2). Le risque de séroconversion HSV pendant la grossesse est de 1 à 5 % (NP2). Devant une lésion génitale typique d’un herpès chez une femme ayant un antécédent d’herpès génital connu, il s’agit d’une récurrence herpétique et une confirmation virologique n’est pas nécessaire (Grade B). Chez une femme n’ayant pas d’antécédent d’herpès génital connu, il est recommandé d’effectuer un prélèvement par écouvillonnage de la lésion et de privilégier la polymerase chain reaction (PCR) (accord professionnel) et des sérologies spécifiques de type (accord professionnel). En cas d’épisode initial d’herpès génital pendant la grossesse, il est recommandé d’initier un traitement antiviral par aciclovir (200mg×5 par jour) ou valaciclovir (1000mg×2 par jour) pendant 5 à 10jours (gradeC). En cas de récurrence herpétique en cours de grossesse, un traitement par aciclovir (200mg×5 par jour) ou valaciclovir (500mg×2 par jour) peut être proposé (grade C). Le risque d’herpès néonatal est estimé entre 25 % et 44 % en cas d’épisode initial (NP2) et de 1 % en cas de récurrence (NP3) lors de l’accouchement. Une prophylaxie antivirale doit être proposée aux femmes ayant un épisode initial ou une récurrence herpétique en cours de grossesse, à partir de 36 SA et jusqu’à l’accouchement (grade B). En cas d’antécédent d’herpès génital sans épisode de récurrence au cours de la grossesse, il n’est pas recommandé de proposer systématiquement un traitement prophylactique (accord professionnel). Il est recommandé de réaliser une césarienne en cas de suspicion d’épisode initial d’herpès génital au moment du travail (grade B), ou de rupture de la poche des eaux à terme (accord professionnel), ou en cas d’épisode initial d’herpès génital survenu moins de 6 semaines avant l’accouchement (accord professionnel). En cas de récurrence herpétique en début de travail, une césarienne sera d’autant plus à considérer que les membranes sont intactes. En revanche, un accouchement par voie vaginale sera d’autant plus à considérer qu’il existe une rupture prolongée des membranes (accord professionnel). L’herpès néonatal est rare et principalement dû à HSV-1 (NP 3). Dans la majorité des cas d’herpès néonatal, l’interrogatoire ne retrouve aucun antécédent maternel d’herpès (NP 3). En cas de suspicion d’herpès néonatal, des prélèvements (sang et liquide céphalorachidien) avec recherche d’ADN viral par PCR doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic (accord professionnel) et un traitement par aciclovir intraveineux (grade A) à la posologie de 60mg/kg/j réparti en 3 injections (grade C) doit être débuté sans attendre les résultats des prélèvements (accord professionnel). La durée du traitement dépend de la forme clinique (accord professionnel). Conclusion : Il n’existe pas de preuve formelle qu’il soit possible de diminuer le risque d’herpès néonatal en cas d’herpès génital pendant la grossesse. Cependant, une prise en charge adaptée permet de diminuer la symptomatologie liée à l’herpès, le risque de récurrence à terme, ainsi que le taux de césariennes réalisées pour lésions herpétiques.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57009
in La revue Sage-femme > Vol. 17, n° 1 (Février 2018) . - p. 36-47[article] Prévention et prise en charge de l'infection herpétique au cours de la grossesse et de l'accouchement : recommandations pour la pratique clinique : texte des recommandations (texte court) [texte imprimé] / M.-V. Senat ; O. Anselem ; O. Picone ; L. Renesme ; N. Sananès ; C. Vauloup-Fellous ; Y. Sellier ; J.-P. Laplace ; L. Sentilhes . - 2018 . - p. 36-47.
Langues : Français (fre)
in La revue Sage-femme > Vol. 17, n° 1 (Février 2018) . - p. 36-47
Résumé : Objectif: Déterminer les mesures permettant de diagnostiquer, prévenir et traiter l’infection herpétique génitale au cours de la grossesse et de l’accouchement ainsi que l’infection néonatale. Méthodes : Consultation de la base de données MedLine, de la Cochrane Library et des recommandations des sociétés savantes françaises et étrangères. Résultats : L’éruption herpétique génitale est le plus souvent due à l’herpès simplex virus 2 (HSV2) (NP2). Le risque de séroconversion HSV pendant la grossesse est de 1 à 5 % (NP2). Devant une lésion génitale typique d’un herpès chez une femme ayant un antécédent d’herpès génital connu, il s’agit d’une récurrence herpétique et une confirmation virologique n’est pas nécessaire (Grade B). Chez une femme n’ayant pas d’antécédent d’herpès génital connu, il est recommandé d’effectuer un prélèvement par écouvillonnage de la lésion et de privilégier la polymerase chain reaction (PCR) (accord professionnel) et des sérologies spécifiques de type (accord professionnel). En cas d’épisode initial d’herpès génital pendant la grossesse, il est recommandé d’initier un traitement antiviral par aciclovir (200mg×5 par jour) ou valaciclovir (1000mg×2 par jour) pendant 5 à 10jours (gradeC). En cas de récurrence herpétique en cours de grossesse, un traitement par aciclovir (200mg×5 par jour) ou valaciclovir (500mg×2 par jour) peut être proposé (grade C). Le risque d’herpès néonatal est estimé entre 25 % et 44 % en cas d’épisode initial (NP2) et de 1 % en cas de récurrence (NP3) lors de l’accouchement. Une prophylaxie antivirale doit être proposée aux femmes ayant un épisode initial ou une récurrence herpétique en cours de grossesse, à partir de 36 SA et jusqu’à l’accouchement (grade B). En cas d’antécédent d’herpès génital sans épisode de récurrence au cours de la grossesse, il n’est pas recommandé de proposer systématiquement un traitement prophylactique (accord professionnel). Il est recommandé de réaliser une césarienne en cas de suspicion d’épisode initial d’herpès génital au moment du travail (grade B), ou de rupture de la poche des eaux à terme (accord professionnel), ou en cas d’épisode initial d’herpès génital survenu moins de 6 semaines avant l’accouchement (accord professionnel). En cas de récurrence herpétique en début de travail, une césarienne sera d’autant plus à considérer que les membranes sont intactes. En revanche, un accouchement par voie vaginale sera d’autant plus à considérer qu’il existe une rupture prolongée des membranes (accord professionnel). L’herpès néonatal est rare et principalement dû à HSV-1 (NP 3). Dans la majorité des cas d’herpès néonatal, l’interrogatoire ne retrouve aucun antécédent maternel d’herpès (NP 3). En cas de suspicion d’herpès néonatal, des prélèvements (sang et liquide céphalorachidien) avec recherche d’ADN viral par PCR doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic (accord professionnel) et un traitement par aciclovir intraveineux (grade A) à la posologie de 60mg/kg/j réparti en 3 injections (grade C) doit être débuté sans attendre les résultats des prélèvements (accord professionnel). La durée du traitement dépend de la forme clinique (accord professionnel). Conclusion : Il n’existe pas de preuve formelle qu’il soit possible de diminuer le risque d’herpès néonatal en cas d’herpès génital pendant la grossesse. Cependant, une prise en charge adaptée permet de diminuer la symptomatologie liée à l’herpès, le risque de récurrence à terme, ainsi que le taux de césariennes réalisées pour lésions herpétiques.
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