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Auteur P. Rozenberg |
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En cas de macrosomie foetale, la meilleure stratégie est le déclenchement artificiel du travail à 38 semaines d'aménorrhée / P. Rozenberg in La revue Sage-femme, Vol. 16, n° 3 (Juin 2017)
[article]
Titre : En cas de macrosomie foetale, la meilleure stratégie est le déclenchement artificiel du travail à 38 semaines d'aménorrhée Type de document : texte imprimé Auteurs : P. Rozenberg Année de publication : 2017 Article en page(s) : p. 197-204 Langues : Français (fre) Résumé : La macrosomie fœtale est un facteur de risque de complications obstétricales, et notamment de dystocie des épaules, responsable d'une lourde morbidité néonatale. En présence d'une macrosomie fœtale, 3 options se présentent : (i) la césarienne élective, mais celle-ci n'est recommandée que lorsque le poids fœtal est estimé à plus de 4500 g pour les femmes diabétiques et de 5000 g pour les femmes non diabétiques ; (ii) l'expectative, mais les enfants ayant un poids de naissance ≥ 4500 ont des risques significativement augmenté de mortalité périnatale, d'asphyxie néonatale, de traumatismes à l'accouchement, et d'accouchement par césarienne ; (iii) le déclenchement artificiel du travail qui, en réduisant la possibilité de croissance du fœtus, diminuerait le risque de césarienne pour disproportion céphalopelvienne et de dystocie des épaules. Deux anciens essais n'ayant pas montré de bénéfice maternel ou néonatal au déclenchement artificiel du travail pour macrosomie fœtale, celui-ci n'a donc pas été recommandé. Cependant, ces 2 études présentaient des échantillons de petite taille (273 et 40 femmes) et une méthodologie limitant leur capacité à montrer une différence justifiant de réaliser un large essai multicentrique randomisé contrôlé. Cet essai a été réalisé par Boulvain et al. et les résultats publiés en 2015 dans le Lancet. Les critères d'inclusion étaient : une grossesse unique en présentation céphalique, et une suspicion de macrosomie fœtale définie par une estimation échographique du poids > 95e percentile entre 36 et 38 SA. Les femmes ont été randomisées entre déclenchement artificiel du travail entre 37+0 et 38+6 SA dans les 3 jours suivant la randomisation (n = 409) ou attitude expectative (n = 413). La prise en charge expectative a été poursuivie jusqu'au travail spontané ou à la survenue d'une condition nécessitant un déclenchement artificiel du travail. Le critère de jugement principal était un composite critère comprenant : la dystocie des épaules sévère, la fracture de la clavicule ou d'un os long, la lésion du plexus brachial, l'hémorragie intracrânienne, ou la mort. Les caractéristiques de base étaient similaires entre les groupes. Le poids de naissance moyen (± DS) était de 3831 (± 324) g dans le groupe déclenchement et 4118 (± 392) g dans le groupe expectative. Le critère de jugement principal composite a été observé parmi 8/407 (2 %) accouchements dans le groupe déclenchement et 25/411 (6 %) accouchements dans le groupe expectative (p = 0,004). Le nombre nécessaire à traiter était de 25 (IC 95 % : 15-70). L'incidence des césariennes et des extractions instrumentales ne différait pas significativement entre les 2 groupes. Cependant, la probabilité d'un accouchement par voie basse spontané augmentait de manière significative dans le groupe déclenchement (59 % vs 52 %, RR : 1,14 ; IC 95 % : 1,01-1,29). Au total, les résultats de l'essai de Boulvain et al. justifient de proposer le déclenchement artificiel du travail en cas de suspicion de macrosomie > 95e percentile : le déclenchement réduit le risque de dystocie sévère des épaules et n'augmente pas le risque de césarienne. Il augmente même la probabilité d'un accouchement par voie basse spontanée.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=53866
in La revue Sage-femme > Vol. 16, n° 3 (Juin 2017) . - p. 197-204[article] En cas de macrosomie foetale, la meilleure stratégie est le déclenchement artificiel du travail à 38 semaines d'aménorrhée [texte imprimé] / P. Rozenberg . - 2017 . - p. 197-204.
Langues : Français (fre)
in La revue Sage-femme > Vol. 16, n° 3 (Juin 2017) . - p. 197-204
Résumé : La macrosomie fœtale est un facteur de risque de complications obstétricales, et notamment de dystocie des épaules, responsable d'une lourde morbidité néonatale. En présence d'une macrosomie fœtale, 3 options se présentent : (i) la césarienne élective, mais celle-ci n'est recommandée que lorsque le poids fœtal est estimé à plus de 4500 g pour les femmes diabétiques et de 5000 g pour les femmes non diabétiques ; (ii) l'expectative, mais les enfants ayant un poids de naissance ≥ 4500 ont des risques significativement augmenté de mortalité périnatale, d'asphyxie néonatale, de traumatismes à l'accouchement, et d'accouchement par césarienne ; (iii) le déclenchement artificiel du travail qui, en réduisant la possibilité de croissance du fœtus, diminuerait le risque de césarienne pour disproportion céphalopelvienne et de dystocie des épaules. Deux anciens essais n'ayant pas montré de bénéfice maternel ou néonatal au déclenchement artificiel du travail pour macrosomie fœtale, celui-ci n'a donc pas été recommandé. Cependant, ces 2 études présentaient des échantillons de petite taille (273 et 40 femmes) et une méthodologie limitant leur capacité à montrer une différence justifiant de réaliser un large essai multicentrique randomisé contrôlé. Cet essai a été réalisé par Boulvain et al. et les résultats publiés en 2015 dans le Lancet. Les critères d'inclusion étaient : une grossesse unique en présentation céphalique, et une suspicion de macrosomie fœtale définie par une estimation échographique du poids > 95e percentile entre 36 et 38 SA. Les femmes ont été randomisées entre déclenchement artificiel du travail entre 37+0 et 38+6 SA dans les 3 jours suivant la randomisation (n = 409) ou attitude expectative (n = 413). La prise en charge expectative a été poursuivie jusqu'au travail spontané ou à la survenue d'une condition nécessitant un déclenchement artificiel du travail. Le critère de jugement principal était un composite critère comprenant : la dystocie des épaules sévère, la fracture de la clavicule ou d'un os long, la lésion du plexus brachial, l'hémorragie intracrânienne, ou la mort. Les caractéristiques de base étaient similaires entre les groupes. Le poids de naissance moyen (± DS) était de 3831 (± 324) g dans le groupe déclenchement et 4118 (± 392) g dans le groupe expectative. Le critère de jugement principal composite a été observé parmi 8/407 (2 %) accouchements dans le groupe déclenchement et 25/411 (6 %) accouchements dans le groupe expectative (p = 0,004). Le nombre nécessaire à traiter était de 25 (IC 95 % : 15-70). L'incidence des césariennes et des extractions instrumentales ne différait pas significativement entre les 2 groupes. Cependant, la probabilité d'un accouchement par voie basse spontané augmentait de manière significative dans le groupe déclenchement (59 % vs 52 %, RR : 1,14 ; IC 95 % : 1,01-1,29). Au total, les résultats de l'essai de Boulvain et al. justifient de proposer le déclenchement artificiel du travail en cas de suspicion de macrosomie > 95e percentile : le déclenchement réduit le risque de dystocie sévère des épaules et n'augmente pas le risque de césarienne. Il augmente même la probabilité d'un accouchement par voie basse spontanée.
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Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Le dépistage universel de la longueur du col parmi les grossesses monofoetales sans antécédent d'accouchement prématuré est-il justifié ? / P. Rozenberg in La revue Sage-femme, Vol. 16, n° 3 (Juin 2017)
[article]
Titre : Le dépistage universel de la longueur du col parmi les grossesses monofoetales sans antécédent d'accouchement prématuré est-il justifié ? Type de document : texte imprimé Auteurs : P. Rozenberg Année de publication : 2017 Article en page(s) : p. 217-225 Langues : Français (fre) Résumé : La mesure échographique par voie vaginale de la longueur du col avec un seuil de 15 mm est actuellement la meilleure méthode permettant d'identifier un groupe de femmes asymptomatiques en population générale à risque d'accouchement prématuré spontané, et notamment parmi les patientes asymptomatiques présentant une grossesse monofœtale sans antécédent. Le cerclage et la 17 alpha-hydroxyprogestérone caproate (17OHP-C) sont des traitements inefficaces pour réduire le risque d'accouchement prématuré parmi les patientes asymptomatiques ayant un col court à l'échographie au second trimestre de la grossesse. En revanche, la progestérone vaginale (sous forme de capsule à 200 mg ou de gel à 90 mg) a été démontrée efficace dans 2 larges essais randomisés pour réduire le risque d'accouchement prématuré et possiblement la morbidité et mortalité périnatale composite associée parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court sélectionnées en population générale par une échographie du col au second trimestre de la grossesse. Trois analyses médico-économiques sont convergentes pour montrer que le dépistage universel de la longueur cervicale avec traitement par progestérone vaginale semble être coût-efficace par rapport à l'absence de dépistage. Toutefois, il est encore prématuré de conclure définitivement que ce dépistage universel est justifié pour plusieurs raisons : un grand nombre de femmes doivent être dépistées afin de prévenir un nombre relativement faible d'accouchements prématurés. De plus, l'épidémiologie des accouchements prématurés est telle que l'utilisation de la progestérone parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court dépisté par une échographie du col au second trimestre de la grossesse en population générale ne réduira pas sensiblement la prévalence des accouchements prématurés ; il n'y a pas de donnée comparant l'efficacité du dépistage échographique universel suivi d'un traitement par progestérone vaginale en cas de col court par rapport à l'absence de dépistage universel associée à un traitement par progestérone des cols courts de découverte fortuite ; le dépistage échographique universel peut ne pas produire les mêmes résultats dans la pratique que ceux observés dans les essais randomisés publiés, du fait de différences de population, de glissement dans les critères d'éligibilité, ou « d'étirement » du seuil définissant le col court. De plus, l'institution de traitements non évalués ou non recommandés tels que le repos au lit, les tocolytiques, la 17OHP-C ou le cerclage, peuvent potentiellement entraîner des conséquences délétères non intentionnelles et diminuer le rapport coût-efficacité ; les analyses coût-efficacité évaluant le dépistage universel de la longueur du col présentent des incertitudes sur des variables critiques dont, notamment, la prévalence du col court et l'efficacité de la progestérone. En conclusion, bien que la mise en œuvre d'une telle stratégie de dépistage puisse être considérée par les praticiens individuellement, ce dépistage ne peut pas être mandaté universellement.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=53862
in La revue Sage-femme > Vol. 16, n° 3 (Juin 2017) . - p. 217-225[article] Le dépistage universel de la longueur du col parmi les grossesses monofoetales sans antécédent d'accouchement prématuré est-il justifié ? [texte imprimé] / P. Rozenberg . - 2017 . - p. 217-225.
Langues : Français (fre)
in La revue Sage-femme > Vol. 16, n° 3 (Juin 2017) . - p. 217-225
Résumé : La mesure échographique par voie vaginale de la longueur du col avec un seuil de 15 mm est actuellement la meilleure méthode permettant d'identifier un groupe de femmes asymptomatiques en population générale à risque d'accouchement prématuré spontané, et notamment parmi les patientes asymptomatiques présentant une grossesse monofœtale sans antécédent. Le cerclage et la 17 alpha-hydroxyprogestérone caproate (17OHP-C) sont des traitements inefficaces pour réduire le risque d'accouchement prématuré parmi les patientes asymptomatiques ayant un col court à l'échographie au second trimestre de la grossesse. En revanche, la progestérone vaginale (sous forme de capsule à 200 mg ou de gel à 90 mg) a été démontrée efficace dans 2 larges essais randomisés pour réduire le risque d'accouchement prématuré et possiblement la morbidité et mortalité périnatale composite associée parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court sélectionnées en population générale par une échographie du col au second trimestre de la grossesse. Trois analyses médico-économiques sont convergentes pour montrer que le dépistage universel de la longueur cervicale avec traitement par progestérone vaginale semble être coût-efficace par rapport à l'absence de dépistage. Toutefois, il est encore prématuré de conclure définitivement que ce dépistage universel est justifié pour plusieurs raisons : un grand nombre de femmes doivent être dépistées afin de prévenir un nombre relativement faible d'accouchements prématurés. De plus, l'épidémiologie des accouchements prématurés est telle que l'utilisation de la progestérone parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court dépisté par une échographie du col au second trimestre de la grossesse en population générale ne réduira pas sensiblement la prévalence des accouchements prématurés ; il n'y a pas de donnée comparant l'efficacité du dépistage échographique universel suivi d'un traitement par progestérone vaginale en cas de col court par rapport à l'absence de dépistage universel associée à un traitement par progestérone des cols courts de découverte fortuite ; le dépistage échographique universel peut ne pas produire les mêmes résultats dans la pratique que ceux observés dans les essais randomisés publiés, du fait de différences de population, de glissement dans les critères d'éligibilité, ou « d'étirement » du seuil définissant le col court. De plus, l'institution de traitements non évalués ou non recommandés tels que le repos au lit, les tocolytiques, la 17OHP-C ou le cerclage, peuvent potentiellement entraîner des conséquences délétères non intentionnelles et diminuer le rapport coût-efficacité ; les analyses coût-efficacité évaluant le dépistage universel de la longueur du col présentent des incertitudes sur des variables critiques dont, notamment, la prévalence du col court et l'efficacité de la progestérone. En conclusion, bien que la mise en œuvre d'une telle stratégie de dépistage puisse être considérée par les praticiens individuellement, ce dépistage ne peut pas être mandaté universellement.
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Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt Republication de : Facteurs organisationnels associés à la réalisation d’une césarienne dans une population à bas risque / C. Duvillier in La revue Sage-femme, Vol. 18, n° 1 (Février 2019)
[article]
Titre : Republication de : Facteurs organisationnels associés à la réalisation d’une césarienne dans une population à bas risque Type de document : texte imprimé Auteurs : C. Duvillier ; A. Rousseau ; C. Bouyer ; F. Goffinet ; P. Rozenberg Année de publication : 2019 Article en page(s) : p. 14-23 Langues : Français (fre) Résumé : Objectif
Il existe des différences considérables du taux de césariennes entre les maternités d'une même région. Le taux de césarienne a augmenté ces dernières années dans la population à bas risque. L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact des facteurs organisationnels sur le taux de césarienne dans une population à bas risque.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective en population dans les dix maternités du réseau MYPA de 2009 à 2015. Nous avons sélectionné une population à bas risque en ne conservant que les groupes 1 et 3 de la classification de Robson. Le critère de jugement principal était l'accouchement par césarienne. Les facteurs organisationnels étudiés ont regroupé les caractéristiques structurelles des maternités (universitaire ou non, public ou privée, nombre d'accouchement annuel, unité de soins intensifs maternels, unité de soins intensifs néonatals, nombre de salle de naissance) et l'organisation de l'équipe soignante (nombre de sages-femmes et d'obstétriciens, mode de garde, charge de travail et réalisation d'une revue de morbi-mortalité). Nous avons réalisé une analyse multiniveau à intercept aléatoire, univariée puis multivariée en retenant les variables ayant un p<0,20.
Résultats
Notre population d'étude a inclus 64 100 femmes. Le taux de césarienne a varié de 5,5 à 11,3 % parmi les 10 maternités. En analyse univariée, les variables organisationnelles significativement associées à la réalisation d'une césarienne étaient le statut de la maternité (centre hospitalier universitaire, centre hospitalier public non universitaire et établissement privé) et la réalisation d'une revue de morbi-mortalité. Cependant, après ajustement, aucun de ces facteurs organisationnels n'était significativement associé à la réalisation d'une césarienne. Lorsque l'analyse multivariée a été restreinte au sous-groupe des nullipares, le statut privé de la maternité était significativement associé à un taux plus élevé de césariennes (OR=1,39 [1,09-1,76]). De même, la probabilité de césarienne était plus importante lorsque le nombre d'accouchement par salle de naissance augmentait (OR=1,15 [1,01-1,31]). Pour le sous-groupe des multipares, aucune variable n'était significativement associée à la réalisation d'une césarienne.
Conclusion
Dans notre population globale à bas risque, aucun facteur organisationnel n'apparaissait associé à une augmentation du taux de césarienne. En revanche, dans la population des nullipares à bas risque, le statut privé du centre et un nombre élevé d'accouchement par salle de naissance étaient associés à un plus grand nombre de césariennes. Augmenter le nombre de salles de naissance pourrait donc être une piste pour tenter de réduire le nombre de césariennes. Les travaux à venir devraient également chercher à identifier les facteurs spécifiques permettant de réduire les différences de taux de césarienne entre maternités privées et publiques.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=62599
in La revue Sage-femme > Vol. 18, n° 1 (Février 2019) . - p. 14-23[article] Republication de : Facteurs organisationnels associés à la réalisation d’une césarienne dans une population à bas risque [texte imprimé] / C. Duvillier ; A. Rousseau ; C. Bouyer ; F. Goffinet ; P. Rozenberg . - 2019 . - p. 14-23.
Langues : Français (fre)
in La revue Sage-femme > Vol. 18, n° 1 (Février 2019) . - p. 14-23
Résumé : Objectif
Il existe des différences considérables du taux de césariennes entre les maternités d'une même région. Le taux de césarienne a augmenté ces dernières années dans la population à bas risque. L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact des facteurs organisationnels sur le taux de césarienne dans une population à bas risque.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective en population dans les dix maternités du réseau MYPA de 2009 à 2015. Nous avons sélectionné une population à bas risque en ne conservant que les groupes 1 et 3 de la classification de Robson. Le critère de jugement principal était l'accouchement par césarienne. Les facteurs organisationnels étudiés ont regroupé les caractéristiques structurelles des maternités (universitaire ou non, public ou privée, nombre d'accouchement annuel, unité de soins intensifs maternels, unité de soins intensifs néonatals, nombre de salle de naissance) et l'organisation de l'équipe soignante (nombre de sages-femmes et d'obstétriciens, mode de garde, charge de travail et réalisation d'une revue de morbi-mortalité). Nous avons réalisé une analyse multiniveau à intercept aléatoire, univariée puis multivariée en retenant les variables ayant un p<0,20.
Résultats
Notre population d'étude a inclus 64 100 femmes. Le taux de césarienne a varié de 5,5 à 11,3 % parmi les 10 maternités. En analyse univariée, les variables organisationnelles significativement associées à la réalisation d'une césarienne étaient le statut de la maternité (centre hospitalier universitaire, centre hospitalier public non universitaire et établissement privé) et la réalisation d'une revue de morbi-mortalité. Cependant, après ajustement, aucun de ces facteurs organisationnels n'était significativement associé à la réalisation d'une césarienne. Lorsque l'analyse multivariée a été restreinte au sous-groupe des nullipares, le statut privé de la maternité était significativement associé à un taux plus élevé de césariennes (OR=1,39 [1,09-1,76]). De même, la probabilité de césarienne était plus importante lorsque le nombre d'accouchement par salle de naissance augmentait (OR=1,15 [1,01-1,31]). Pour le sous-groupe des multipares, aucune variable n'était significativement associée à la réalisation d'une césarienne.
Conclusion
Dans notre population globale à bas risque, aucun facteur organisationnel n'apparaissait associé à une augmentation du taux de césarienne. En revanche, dans la population des nullipares à bas risque, le statut privé du centre et un nombre élevé d'accouchement par salle de naissance étaient associés à un plus grand nombre de césariennes. Augmenter le nombre de salles de naissance pourrait donc être une piste pour tenter de réduire le nombre de césariennes. Les travaux à venir devraient également chercher à identifier les facteurs spécifiques permettant de réduire les différences de taux de césarienne entre maternités privées et publiques.
Permalink : http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=62599 Exemplaires (1)
Cote Support Localisation Section Disponibilité Revue Revue Centre de documentation HELHa paramédical Gilly Salle de lecture - Rez de chaussée - Armoire à volets Exclu du prêt