[article]
| Titre : |
L’emploi d’un langage non stigmatisant et précis est nécessaire en médecine des addictions |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Nicolas Bertholet ; C. Fortini ; Olivier Simon ; Yasser Khazaal ; Jean-Bernard Daeppen |
| Année de publication : |
2019 |
| Article en page(s) : |
p. 1165-1168 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Résumé : |
Le langage influence les attitudes et le comportement des clinicien·ne·s. Notamment l’emploi d’un langage stigmatisant et amalgamant les personnes en traitement et leur comportement a une influence négative sur les attitudes des clinicien·ne·s, leur perception des personnes, des troubles et des soins proposés. En médecine des addictions, employer un langage non stigmatisant, précis et scientifiquement approprié vise à améliorer la prise en charge et l’entrée en soins ainsi que la communication entre professionnel·le·s, diffuser les connaissances actuelles auprès des usager·ère·s du système de soins et de leur entourage, des professionnel·le·s de la santé et de la société en général. L’utilisation d’un langage centré sur la personne, précis, non argotique est crucial.
IntroductionLe professionnalisme en médecine repose sur la communication, avec les usager·ère·s du système de soins, entre professionnel·le·s et avec la communauté. Le langage influence les attitudes et le comportement des clinicien·ne·s.1 Dans cet article, nous mettons l’accent sur la nécessité d’employer un langage non stigmatisant et précis en médecine des addictions afin de permettre : a) une meilleure prise en charge ; b) une meilleure communication entre professionnel·le·s et c) une meilleure diffusion des connaissances actuelles auprès des personnes en traitement, des professionnel·le·s de la santé et de la société en général.Impact de la stigmatisation sur l’accès aux soinsLa stigmatisation et la peur du jugement d’autrui sont une barrière d’accès aux soins.2-4 Les personnes se sentant stigmatisées tendent à différer l’entrée en traitement,5-7 à s’autostigmatiser et à désinvestir des opportunités de participation active à la société.8 La stigmatisation augmente les risques... |
| Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=64768 |
in Revue médicale suisse > 654 (5 juin 2019) . - p. 1165-1168
[article] L’emploi d’un langage non stigmatisant et précis est nécessaire en médecine des addictions [texte imprimé] / Nicolas Bertholet ; C. Fortini ; Olivier Simon ; Yasser Khazaal ; Jean-Bernard Daeppen . - 2019 . - p. 1165-1168. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 654 (5 juin 2019) . - p. 1165-1168
| Résumé : |
Le langage influence les attitudes et le comportement des clinicien·ne·s. Notamment l’emploi d’un langage stigmatisant et amalgamant les personnes en traitement et leur comportement a une influence négative sur les attitudes des clinicien·ne·s, leur perception des personnes, des troubles et des soins proposés. En médecine des addictions, employer un langage non stigmatisant, précis et scientifiquement approprié vise à améliorer la prise en charge et l’entrée en soins ainsi que la communication entre professionnel·le·s, diffuser les connaissances actuelles auprès des usager·ère·s du système de soins et de leur entourage, des professionnel·le·s de la santé et de la société en général. L’utilisation d’un langage centré sur la personne, précis, non argotique est crucial.
IntroductionLe professionnalisme en médecine repose sur la communication, avec les usager·ère·s du système de soins, entre professionnel·le·s et avec la communauté. Le langage influence les attitudes et le comportement des clinicien·ne·s.1 Dans cet article, nous mettons l’accent sur la nécessité d’employer un langage non stigmatisant et précis en médecine des addictions afin de permettre : a) une meilleure prise en charge ; b) une meilleure communication entre professionnel·le·s et c) une meilleure diffusion des connaissances actuelles auprès des personnes en traitement, des professionnel·le·s de la santé et de la société en général.Impact de la stigmatisation sur l’accès aux soinsLa stigmatisation et la peur du jugement d’autrui sont une barrière d’accès aux soins.2-4 Les personnes se sentant stigmatisées tendent à différer l’entrée en traitement,5-7 à s’autostigmatiser et à désinvestir des opportunités de participation active à la société.8 La stigmatisation augmente les risques... |
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