[article]
Titre : |
« Evaluation » des résultats, évaluation des effets, quelles différences ? |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Jean Blairon ; Jacqueline Fastrès |
Année de publication : |
2019 |
Article en page(s) : |
21 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
TS Action sociale:Action sociale -- Evaluation # Éducation permanente
|
Résumé : |
"Avec la récente réforme du décret de l’éducation permanente, un changement de cap s’opère dans l’approche de la question de l’évaluation, avec une exigence réflexive nouvelle d’auto-évaluation qui met l’accent sur le qualitatif et le sens de l’action, et non plus prioritairement sur le quantitatif. Si ce changement n’en est qu’à ses prémices, il revêt cependant une importance symbolique non négligeable dans la résistance au modèle ultra-dominant de « l’évaluation », bien en phase avec le mode de pensée néo-libéral.
Parmi les quatre questions qui portent sur le sens des actions dont les associations d’éducation permanente doivent désormais se saisir, il en est une que nous explorerons plus en profondeur dans cette étude :
Quel est / quels sont l’effet / les effets et impacts que l’association cherche éventuellement à produire et / ou à susciter à partir de ses actions et vers quels destinataires ?
Nous tenterons ainsi de faire saisir l’ampleur de la différence entre une approche néo-managériale de l’action des associations et l’approche réflexive qui est désormais prônée. La première convoquera les associations à une « évaluation » des résultats (y compris dans une logique de doute, voire de suspicion : « est-ce que ça sert à quelque chose ? ») ; la seconde les invitera à se mobiliser effectivement dans une évaluation des effets.
D’abord, nous différencierons les notions de contrôle et d’évaluation, si souvent (mais pas si innocemment) confondues, la première se glissant trop souvent dans les habits de la seconde et profitant de l’ambiguïté ainsi produite pour asseoir une démarche de pouvoir. Ainsi, « l’évaluation » des résultats s’est imposée quasi partout – en fait, une démarche de contrôle souvent sournoise.
Nous donnerons des exemples (d’hier et d’aujourd’hui, car la tendance n’est pas neuve) de cette usurpation de sens dans la gestion de diverses politiques ; nous nous attacherons à en montrer les rouages.
Par opposition, nous explorerons ce qui, dans la réelle démarche d’évaluation, produit des effets (et non des résultats) au long d’un processus de recherche." |
En ligne : |
https://www.intermag.be/images/stories/pdf/rta2019m05n2.pdf |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=28027 |
in Intermag : magazine d'intervention [périodique électronique] > Mai 2019 (Mai 2019) . - 21 p.
[article] « Evaluation » des résultats, évaluation des effets, quelles différences ? [document électronique] / Jean Blairon ; Jacqueline Fastrès . - 2019 . - 21 p. Langues : Français ( fre) in Intermag : magazine d'intervention [périodique électronique] > Mai 2019 (Mai 2019) . - 21 p.
Catégories : |
TS Action sociale:Action sociale -- Evaluation # Éducation permanente
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Résumé : |
"Avec la récente réforme du décret de l’éducation permanente, un changement de cap s’opère dans l’approche de la question de l’évaluation, avec une exigence réflexive nouvelle d’auto-évaluation qui met l’accent sur le qualitatif et le sens de l’action, et non plus prioritairement sur le quantitatif. Si ce changement n’en est qu’à ses prémices, il revêt cependant une importance symbolique non négligeable dans la résistance au modèle ultra-dominant de « l’évaluation », bien en phase avec le mode de pensée néo-libéral.
Parmi les quatre questions qui portent sur le sens des actions dont les associations d’éducation permanente doivent désormais se saisir, il en est une que nous explorerons plus en profondeur dans cette étude :
Quel est / quels sont l’effet / les effets et impacts que l’association cherche éventuellement à produire et / ou à susciter à partir de ses actions et vers quels destinataires ?
Nous tenterons ainsi de faire saisir l’ampleur de la différence entre une approche néo-managériale de l’action des associations et l’approche réflexive qui est désormais prônée. La première convoquera les associations à une « évaluation » des résultats (y compris dans une logique de doute, voire de suspicion : « est-ce que ça sert à quelque chose ? ») ; la seconde les invitera à se mobiliser effectivement dans une évaluation des effets.
D’abord, nous différencierons les notions de contrôle et d’évaluation, si souvent (mais pas si innocemment) confondues, la première se glissant trop souvent dans les habits de la seconde et profitant de l’ambiguïté ainsi produite pour asseoir une démarche de pouvoir. Ainsi, « l’évaluation » des résultats s’est imposée quasi partout – en fait, une démarche de contrôle souvent sournoise.
Nous donnerons des exemples (d’hier et d’aujourd’hui, car la tendance n’est pas neuve) de cette usurpation de sens dans la gestion de diverses politiques ; nous nous attacherons à en montrer les rouages.
Par opposition, nous explorerons ce qui, dans la réelle démarche d’évaluation, produit des effets (et non des résultats) au long d’un processus de recherche." |
En ligne : |
https://www.intermag.be/images/stories/pdf/rta2019m05n2.pdf |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmblln/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=28027 |
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