[article]
Titre : |
Névralgies pudendales : rechercher le syndrome de compression canalaire dit d'Alcock |
Type de document : |
document graphique à deux dimensions |
Auteurs : |
Éric Bautrant |
Année de publication : |
2025 |
Article en page(s) : |
p. 392-396 |
Note générale : |
Article du dossier « Douleurs pelvi-périnéales chroniques » |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Névralgie pudendale Douleur pelvienne Syndrome de compression canalaire Syndrome du canal d'Alcock Thérapeutique Prise en charge |
Résumé : |
Le diagnostic de névralgie du nerf pudendal (NP) est clinique et repose sur le type neuropathique de la douleur et sa topographie, dans le territoire des branches terminales du nerf pudendal. Il ne nécessite pas d'exploration paraclinique spécifique, et l'électromyogramme périnéal ne doit plus être systématiquement proposé. Une exploration pelvienne de type imagerie par résonance magnétique (IRM) doit cependant être réalisée, afin d'écarter toute pathologie tumorale ou anomalie anatomique. La cause la plus connue est la compression canalaire, ou syndrome du canal d'Alcock. Ce syndrome doit répondre aux cinq critères de Nantes et inclure une réponse franche aux anesthésiques locaux. Parmi les autres causes, dites « non canalaires », on retient : les neuropathies pudendales par étirement de l'accouchement dystocique, les neuropathies traumatiques directes, les neuropathies métaboliques du diabète, infectieuses de l'herpès, pharmacologiques des chimiothérapies, toxiques de l'alcool, les neuropathies des syndromes myofasciaux des muscles de la fesse ou du périnée. Il convient également de savoir différencier la douleur d'allure neuropathique pudendale, souvent mal systématisée et associée à d'autres douleurs pelviennes, de l'hypersensibilisation pelvienne centrale. Le traitement de la NP par syndrome du canal d'Alcock bénéficie de recommandations de prise en charge (Convergences PP), notamment un traitement multimodal de première ligne. En cas d'échec et après réponse positive au bloc test, une chirurgie de décompression-neurolyse est réalisée compte tenu de sa faible agressivité, de son efficacité sur l'amélioration de la douleur (70 à 80 %) et de son taux de guérison (50 à 60 %) chez les patients correctement sélectionnés. La radiofréquence et la cryothérapie, ainsi que les injections de toxine botulinique, ne bénéficient pas d'un niveau de preuve suffisant et ne peuvent être proposées qu'en troisième ligne, au sein de protocoles thérapeutiques, en centre d?expertise. La neuromodulation et le cathéter périnerveux, relié à une pompe à diffusion continue d'anesthésiques locaux, sont envisagés en cas d'échec ou de récidive après la chirurgie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=93296 |
in La revue du praticien > Tome 75, n° 4 (Avril 2025) . - p. 392-396
[article] Névralgies pudendales : rechercher le syndrome de compression canalaire dit d'Alcock [document graphique à deux dimensions] / Éric Bautrant . - 2025 . - p. 392-396. Article du dossier « Douleurs pelvi-périnéales chroniques » Langues : Français ( fre) in La revue du praticien > Tome 75, n° 4 (Avril 2025) . - p. 392-396
Mots-clés : |
Névralgie pudendale Douleur pelvienne Syndrome de compression canalaire Syndrome du canal d'Alcock Thérapeutique Prise en charge |
Résumé : |
Le diagnostic de névralgie du nerf pudendal (NP) est clinique et repose sur le type neuropathique de la douleur et sa topographie, dans le territoire des branches terminales du nerf pudendal. Il ne nécessite pas d'exploration paraclinique spécifique, et l'électromyogramme périnéal ne doit plus être systématiquement proposé. Une exploration pelvienne de type imagerie par résonance magnétique (IRM) doit cependant être réalisée, afin d'écarter toute pathologie tumorale ou anomalie anatomique. La cause la plus connue est la compression canalaire, ou syndrome du canal d'Alcock. Ce syndrome doit répondre aux cinq critères de Nantes et inclure une réponse franche aux anesthésiques locaux. Parmi les autres causes, dites « non canalaires », on retient : les neuropathies pudendales par étirement de l'accouchement dystocique, les neuropathies traumatiques directes, les neuropathies métaboliques du diabète, infectieuses de l'herpès, pharmacologiques des chimiothérapies, toxiques de l'alcool, les neuropathies des syndromes myofasciaux des muscles de la fesse ou du périnée. Il convient également de savoir différencier la douleur d'allure neuropathique pudendale, souvent mal systématisée et associée à d'autres douleurs pelviennes, de l'hypersensibilisation pelvienne centrale. Le traitement de la NP par syndrome du canal d'Alcock bénéficie de recommandations de prise en charge (Convergences PP), notamment un traitement multimodal de première ligne. En cas d'échec et après réponse positive au bloc test, une chirurgie de décompression-neurolyse est réalisée compte tenu de sa faible agressivité, de son efficacité sur l'amélioration de la douleur (70 à 80 %) et de son taux de guérison (50 à 60 %) chez les patients correctement sélectionnés. La radiofréquence et la cryothérapie, ainsi que les injections de toxine botulinique, ne bénéficient pas d'un niveau de preuve suffisant et ne peuvent être proposées qu'en troisième ligne, au sein de protocoles thérapeutiques, en centre d?expertise. La neuromodulation et le cathéter périnerveux, relié à une pompe à diffusion continue d'anesthésiques locaux, sont envisagés en cas d'échec ou de récidive après la chirurgie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=93296 |
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