[article]
Titre : |
La déshydratation hypernatrémique du nouveau-né au service de néonatologie du centre hospitalier National d'Enfants Albert Royer de Dakar |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
P.M. Faye ; Y.J. Dieng ; N.F. Sow ; D.F. Cissé ; M. Gueye ; I. Deme ; B. Niang ; A. Thiongane ; I.D. Ba ; A. Ba ; D. Boiro ; A. Sow ; N.R. Diagne-Gueye ; B. Camara ; O. Ndiaye |
Année de publication : |
2020 |
Article en page(s) : |
p. 69-76 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Déshydratation Hypernatrémie Nouveau-né |
Résumé : |
Introduction
La déshydratation hypernatrémique du nouveau-né (DHNN) est une situation fréquente, particulièrement dans les pays en développement. L’objectif était d’évaluer la fréquence, la clinique, les facteurs de risque et le pronostic de la DHNN dans une unité de soins intensifs néonatals de référence au Sénégal.
Patients et méthode
Étude rétrospective descriptive et analytique, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017 (5 ans). L’hypernatrémie était définie par une natrémie ≥ 150 mmol/L. Les données étaient recueillies sur Excel et analysées à l’aide du logiciel R 3.5.0.
Résultats
Nous avons recensé 235 cas, soit 8,6 % des admissions, avec un âge moyen de 10,2 jours et un sex-ratio de 0,91. La majorité (70 %) des cas était survenue entre juin et novembre, période chaude de l’année et 63 % des enfants recevaient un allaitement maternel exclusif. La symptomatologie clinique était dominée par la fièvre (68,9 %), le refus de téter (51,9 %) et les signes neurologiques (26,8 %). La perte de poids moyenne était de 13,9 % du poids de naissance. Les principales complications étaient détresse respiratoire (25 %), le choc hypovolémique (11 %), les convulsions (15 %). L’hypernatrémie était supérieure à 170 mmol/L dans 25,1 % des cas. Les anomalies biologiques associées étaient l’insuffisance rénale (17 %), l’hyperkaliémie (28,9 %) et l’hypoglycémie (10,6 %). L’échec de l’allaitement maternel représentait 62 % des circonstances étiologiques. Dans 68,9 % des cas, la vitesse de correction de la natrémie était inférieure à 0,5 mmol/L/h. La létalité était de 26,8 % (63 décès).
Conclusion
La DHNN est associée à une morbi-mortalité élevée et doit être prévenue par des mesures de promotion de l’allaitement maternel et une surveillance pondérale dans les premiers jours de vie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=92584 |
in Journal de pédiatrie et de puériculture > Vol. 33, n° 2 (Avril 2020) . - p. 69-76
[article] La déshydratation hypernatrémique du nouveau-né au service de néonatologie du centre hospitalier National d'Enfants Albert Royer de Dakar [texte imprimé] / P.M. Faye ; Y.J. Dieng ; N.F. Sow ; D.F. Cissé ; M. Gueye ; I. Deme ; B. Niang ; A. Thiongane ; I.D. Ba ; A. Ba ; D. Boiro ; A. Sow ; N.R. Diagne-Gueye ; B. Camara ; O. Ndiaye . - 2020 . - p. 69-76. Langues : Français ( fre) in Journal de pédiatrie et de puériculture > Vol. 33, n° 2 (Avril 2020) . - p. 69-76
Mots-clés : |
Déshydratation Hypernatrémie Nouveau-né |
Résumé : |
Introduction
La déshydratation hypernatrémique du nouveau-né (DHNN) est une situation fréquente, particulièrement dans les pays en développement. L’objectif était d’évaluer la fréquence, la clinique, les facteurs de risque et le pronostic de la DHNN dans une unité de soins intensifs néonatals de référence au Sénégal.
Patients et méthode
Étude rétrospective descriptive et analytique, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017 (5 ans). L’hypernatrémie était définie par une natrémie ≥ 150 mmol/L. Les données étaient recueillies sur Excel et analysées à l’aide du logiciel R 3.5.0.
Résultats
Nous avons recensé 235 cas, soit 8,6 % des admissions, avec un âge moyen de 10,2 jours et un sex-ratio de 0,91. La majorité (70 %) des cas était survenue entre juin et novembre, période chaude de l’année et 63 % des enfants recevaient un allaitement maternel exclusif. La symptomatologie clinique était dominée par la fièvre (68,9 %), le refus de téter (51,9 %) et les signes neurologiques (26,8 %). La perte de poids moyenne était de 13,9 % du poids de naissance. Les principales complications étaient détresse respiratoire (25 %), le choc hypovolémique (11 %), les convulsions (15 %). L’hypernatrémie était supérieure à 170 mmol/L dans 25,1 % des cas. Les anomalies biologiques associées étaient l’insuffisance rénale (17 %), l’hyperkaliémie (28,9 %) et l’hypoglycémie (10,6 %). L’échec de l’allaitement maternel représentait 62 % des circonstances étiologiques. Dans 68,9 % des cas, la vitesse de correction de la natrémie était inférieure à 0,5 mmol/L/h. La létalité était de 26,8 % (63 décès).
Conclusion
La DHNN est associée à une morbi-mortalité élevée et doit être prévenue par des mesures de promotion de l’allaitement maternel et une surveillance pondérale dans les premiers jours de vie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=92584 |
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