[article]
Titre : |
Reste-t-il une place pour le protoxyde d’azote en anesthésie ? |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Chloé Allary ; Sonia Delaporte-Cerceau, Auteur |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 407-412 |
Note générale : |
Doi : 10.1016/j.anrea.2024.03.025 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Protoxyde d’azote Empreinte carbone Appauvrissement de la couche d’ozone Déchets Anesthésie générale Durabilité |
Résumé : |
Le protoxyde d’azote (N2O) est le plus vieux médicament anesthésiant. Malgré son faible pouvoir anesthésiant et ses effets émétiques, ses propriétés antalgiques, anti-hyperalgésiques et anxiolytiques, sa cinétique rapide, sa facilité d’administration, son acceptation aisée par les patients, lui ont conféré une place dans la pharmacopée tant au bloc que hors bloc. Cependant, son utilisation a drastiquement diminué ces dernières années, conjointement à l’apparition de nouvelles molécules et à la prise de conscience de son coût écologique. Effectivement, avec une durée de vie moyenne de 116 ans dans l’atmosphère, un potentiel de réchauffement global de 265, et un potentiel de déplétion ozonique de 0,017, il est désormais le 3e gaz à effet de serre et la principale substance appauvrissant la couche d’ozone. Le N2O médical représente 1 % de la pollution liée au système de santé en Europe. L’utilisation du N2O doit donc être réfléchie dans un projet global d’éco-conception des soins et de décarbonation de la santé. Bien qu’il garde des indications rares et électives, comme une aide à l’accouchement ou la réalisation de gestes courts et douloureux, notamment en pédiatrie, son utilisation doit être raisonnée, et les alternatives favorisées. Une restriction d’utilisation, un personnel formé à son usage, et une lutte contre les fuites sont des éléments clés de la réduction de son impact environnemental. Le démontage des cadres de N2O au profit de l’utilisation de bouteilles branchées sur le respirateur si nécessaire, et la construction de nouveaux blocs sans protoxyde d’azote, sont actuellement les recommandations à promouvoir en pratique courante. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=87791 |
in Anesthésie & Réanimation > Vol. 10, n° 5-6 (Décembre 2024) . - p. 407-412
[article] Reste-t-il une place pour le protoxyde d’azote en anesthésie ? [texte imprimé] / Chloé Allary ; Sonia Delaporte-Cerceau, Auteur . - 2024 . - p. 407-412. Doi : 10.1016/j.anrea.2024.03.025 Langues : Français ( fre) in Anesthésie & Réanimation > Vol. 10, n° 5-6 (Décembre 2024) . - p. 407-412
Mots-clés : |
Protoxyde d’azote Empreinte carbone Appauvrissement de la couche d’ozone Déchets Anesthésie générale Durabilité |
Résumé : |
Le protoxyde d’azote (N2O) est le plus vieux médicament anesthésiant. Malgré son faible pouvoir anesthésiant et ses effets émétiques, ses propriétés antalgiques, anti-hyperalgésiques et anxiolytiques, sa cinétique rapide, sa facilité d’administration, son acceptation aisée par les patients, lui ont conféré une place dans la pharmacopée tant au bloc que hors bloc. Cependant, son utilisation a drastiquement diminué ces dernières années, conjointement à l’apparition de nouvelles molécules et à la prise de conscience de son coût écologique. Effectivement, avec une durée de vie moyenne de 116 ans dans l’atmosphère, un potentiel de réchauffement global de 265, et un potentiel de déplétion ozonique de 0,017, il est désormais le 3e gaz à effet de serre et la principale substance appauvrissant la couche d’ozone. Le N2O médical représente 1 % de la pollution liée au système de santé en Europe. L’utilisation du N2O doit donc être réfléchie dans un projet global d’éco-conception des soins et de décarbonation de la santé. Bien qu’il garde des indications rares et électives, comme une aide à l’accouchement ou la réalisation de gestes courts et douloureux, notamment en pédiatrie, son utilisation doit être raisonnée, et les alternatives favorisées. Une restriction d’utilisation, un personnel formé à son usage, et une lutte contre les fuites sont des éléments clés de la réduction de son impact environnemental. Le démontage des cadres de N2O au profit de l’utilisation de bouteilles branchées sur le respirateur si nécessaire, et la construction de nouveaux blocs sans protoxyde d’azote, sont actuellement les recommandations à promouvoir en pratique courante. |
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http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=87791 |
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