[article]
Titre : |
Epidémiologie de la mortalité maternelle en France, 2010-2012 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Catherine Deneux-Taraux |
Année de publication : |
2018 |
Article en page(s) : |
p.16-35 |
Note générale : |
Doi : 10.1016/j.anrea.2017.11.004 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
FRANCE MORTALITE MATERNELLE RISQUE EPIDEMIOLOGIE ENQUETE HEMORRAGIE QUALITE DES SOINS SOINS OBSTETRICAUX PREVENTION |
Résumé : |
Objectif
Décrire, pour la période 2010–2012, la fréquence, les causes, les facteurs de risque, l’adéquation des soins et l’évitabilité des morts maternelles en France.
Méthode
Données issues de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles pour 2010–2012.
Résultats
Pour la période 2010–2012, 256 décès maternels sont survenus en France soit un ratio de mortalité maternelle de 10,3 décès pour 100 000 naissances vivantes (IC 95 % : 9,1–11,7), stable par rapport à 2007–2009. Par rapport aux femmes d’âge 25–29 ans, le risque est multiplié par 2,4 pour les femmes âgées de 35–39 ans, et par 3 au-delà de 40 ans. Il existe des disparités territoriales : 1 mort maternelle sur 7 survient dans les DOM, et le ratio de mortalité maternelle dans les DOM est 4 fois celui de la métropole ; et des disparités sociales : la mortalité des femmes migrantes reste 2,5 fois celle des femmes nées en France, surmortalité particulièrement marquée pour les femmes nées en Afrique subsaharienne dont le RMM est 3,5 fois celui des femmes nées en France. Un résultat majeur de ce rapport est la diminution d’un tiers de la mortalité maternelle directe depuis 10 ans, essentiellement expliquée par la baisse, pour la première fois statistiquement significative, de la mortalité par hémorragie obstétricale dont la fréquence a été divisée par 2 en 10 ans. Toutefois, la quasi-totalité des décès par hémorragie restants est jugée évitable et cette cause reste la 1re cause de mortalité maternelle en France (11 % des décès). Globalement, 56 % de ces décès maternels sont considérés comme « évitables» ou « peut-être évitables » et dans 59 % des cas les soins dispensés n’ont pas été optimaux.
Conclusion
La mortalité maternelle directe et en particulier la mortalité maternelle par hémorragie a baissé significativement depuis 10 ans, ce qui témoigne d’une amélioration des soins obstétricaux. Cependant des inégalités territoriales et sociales persistent, et la majorité des décès restent évitables, ce qui montre que l’identification des opportunités d’amélioration doit se poursuivre. Pour aller encore plus loin dans la compréhension des mécanismes impliqués, et identifier des pistes précises de prévention, il convient d’analyser en détail les histoires de chaque mort maternelle afin de dégager les éléments répétitifs dans la série de décès. C’est ce que proposent les articles suivants de ce numéro, avec une analyse par cause de décès, selon l’idée qu’une même cause produit les mêmes effets.
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=57283 |
in Anesthésie & Réanimation > Vol. 4, n° 1 (Janvier 2018) . - p.16-35
[article] Epidémiologie de la mortalité maternelle en France, 2010-2012 [texte imprimé] / Catherine Deneux-Taraux . - 2018 . - p.16-35. Doi : 10.1016/j.anrea.2017.11.004 Langues : Français ( fre) in Anesthésie & Réanimation > Vol. 4, n° 1 (Janvier 2018) . - p.16-35
Mots-clés : |
FRANCE MORTALITE MATERNELLE RISQUE EPIDEMIOLOGIE ENQUETE HEMORRAGIE QUALITE DES SOINS SOINS OBSTETRICAUX PREVENTION |
Résumé : |
Objectif
Décrire, pour la période 2010–2012, la fréquence, les causes, les facteurs de risque, l’adéquation des soins et l’évitabilité des morts maternelles en France.
Méthode
Données issues de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles pour 2010–2012.
Résultats
Pour la période 2010–2012, 256 décès maternels sont survenus en France soit un ratio de mortalité maternelle de 10,3 décès pour 100 000 naissances vivantes (IC 95 % : 9,1–11,7), stable par rapport à 2007–2009. Par rapport aux femmes d’âge 25–29 ans, le risque est multiplié par 2,4 pour les femmes âgées de 35–39 ans, et par 3 au-delà de 40 ans. Il existe des disparités territoriales : 1 mort maternelle sur 7 survient dans les DOM, et le ratio de mortalité maternelle dans les DOM est 4 fois celui de la métropole ; et des disparités sociales : la mortalité des femmes migrantes reste 2,5 fois celle des femmes nées en France, surmortalité particulièrement marquée pour les femmes nées en Afrique subsaharienne dont le RMM est 3,5 fois celui des femmes nées en France. Un résultat majeur de ce rapport est la diminution d’un tiers de la mortalité maternelle directe depuis 10 ans, essentiellement expliquée par la baisse, pour la première fois statistiquement significative, de la mortalité par hémorragie obstétricale dont la fréquence a été divisée par 2 en 10 ans. Toutefois, la quasi-totalité des décès par hémorragie restants est jugée évitable et cette cause reste la 1re cause de mortalité maternelle en France (11 % des décès). Globalement, 56 % de ces décès maternels sont considérés comme « évitables» ou « peut-être évitables » et dans 59 % des cas les soins dispensés n’ont pas été optimaux.
Conclusion
La mortalité maternelle directe et en particulier la mortalité maternelle par hémorragie a baissé significativement depuis 10 ans, ce qui témoigne d’une amélioration des soins obstétricaux. Cependant des inégalités territoriales et sociales persistent, et la majorité des décès restent évitables, ce qui montre que l’identification des opportunités d’amélioration doit se poursuivre. Pour aller encore plus loin dans la compréhension des mécanismes impliqués, et identifier des pistes précises de prévention, il convient d’analyser en détail les histoires de chaque mort maternelle afin de dégager les éléments répétitifs dans la série de décès. C’est ce que proposent les articles suivants de ce numéro, avec une analyse par cause de décès, selon l’idée qu’une même cause produit les mêmes effets.
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