[article]
Titre : |
Transmettre les savoirs des cultures animales aux cultures humaines [Dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2017 |
Article en page(s) : |
p.48-59 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Nous vivons à l’heure de la « société de l’information », et de la « formation tout au long de la vie », un enjeu central pour les sociétés du 21e siècle. C’est un fait entendu. Mais ce n’est peut-être pas si nouveau.
Le recul de la très longue histoire nous montre même que la production et la transmission des savoirs ont toujours été un défi pour la survie des communautés. De tout temps, et bien avant l’invention de l’école, il a fallu transmettre des connaissances et des savoir-faire de toutes sortes de génération en génération.
L’histoire de la transmission remonte même bien avant l’apparition de l’espèce humaine. On sait aujourd’hui que de nombreuses espèces animales – oiseaux, primates ou mammifères marins – se transmettent des savoir-faire au sein de leur communauté.
Durant la préhistoire, au temps de Chauvet et de Lascaux, les artistes ont créé leurs œuvres en respectant des thèmes et des styles imposés qui se propageaient de maîtres à apprentis.
Puis avec l’invention de l’écriture, il a fallu mettre au point des modes d’enseignement spécifiques à chaque type d’écriture : du cunéiforme des Mésopotamiens aux lettrés de la Renaissance en passant par les écritures de l’Amérique précolombienne.
La façon dont se transmettent les savoirs et savoir-faire focalise aujourd’hui l’attention de nombreux archéologues, anthropologues, historiens, éthologues et spécialistes de la cognition. Leurs recherches portent autant sur des processus cognitifs de la transmission que sur leur support matériel, sur les formes sociales informelles ou institutionnalisées par lesquelles circulent les connaissances. Les lieux et les réseaux de transmission font aussi l’objet d’investigation. Les chercheurs s’intéressent enfin à la façon dont les savoirs s’échangent, se renouvellent et se réinventent. Car toute transmission est aussi traduction et recréation.
À l’occasion de la tenue du colloque international « Transmettre les savoirs : archéologie des apprentissages », Sciences Humaines, partenaire de la manifestation, publie dans les pages qui suivent quelques-unes des recherches menées par les anthropologues, préhistoriens et historiens qui participent à ce colloque. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=56166 |
in Sciences Humaines > 298 (Décembre 2017) . - p.48-59
[article] Transmettre les savoirs des cultures animales aux cultures humaines [Dossier] [texte imprimé] . - 2017 . - p.48-59. Langues : Français ( fre) in Sciences Humaines > 298 (Décembre 2017) . - p.48-59
Résumé : |
Nous vivons à l’heure de la « société de l’information », et de la « formation tout au long de la vie », un enjeu central pour les sociétés du 21e siècle. C’est un fait entendu. Mais ce n’est peut-être pas si nouveau.
Le recul de la très longue histoire nous montre même que la production et la transmission des savoirs ont toujours été un défi pour la survie des communautés. De tout temps, et bien avant l’invention de l’école, il a fallu transmettre des connaissances et des savoir-faire de toutes sortes de génération en génération.
L’histoire de la transmission remonte même bien avant l’apparition de l’espèce humaine. On sait aujourd’hui que de nombreuses espèces animales – oiseaux, primates ou mammifères marins – se transmettent des savoir-faire au sein de leur communauté.
Durant la préhistoire, au temps de Chauvet et de Lascaux, les artistes ont créé leurs œuvres en respectant des thèmes et des styles imposés qui se propageaient de maîtres à apprentis.
Puis avec l’invention de l’écriture, il a fallu mettre au point des modes d’enseignement spécifiques à chaque type d’écriture : du cunéiforme des Mésopotamiens aux lettrés de la Renaissance en passant par les écritures de l’Amérique précolombienne.
La façon dont se transmettent les savoirs et savoir-faire focalise aujourd’hui l’attention de nombreux archéologues, anthropologues, historiens, éthologues et spécialistes de la cognition. Leurs recherches portent autant sur des processus cognitifs de la transmission que sur leur support matériel, sur les formes sociales informelles ou institutionnalisées par lesquelles circulent les connaissances. Les lieux et les réseaux de transmission font aussi l’objet d’investigation. Les chercheurs s’intéressent enfin à la façon dont les savoirs s’échangent, se renouvellent et se réinventent. Car toute transmission est aussi traduction et recréation.
À l’occasion de la tenue du colloque international « Transmettre les savoirs : archéologie des apprentissages », Sciences Humaines, partenaire de la manifestation, publie dans les pages qui suivent quelques-unes des recherches menées par les anthropologues, préhistoriens et historiens qui participent à ce colloque. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=56166 |
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