[article]
Titre : |
La société, le patient, le médecin de famille et... demain |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Thomas Bischoff ; Lilli Herzig ; Johanna Sommer ; Dagmar M. Haller |
Année de publication : |
2012 |
Article en page(s) : |
p. 1035-1036 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Nous assistons actuellement à un changement de paradigmes de société d’une envergure et d’une rapidité impressionnantes. Il est encore impossible d’imaginer ce que ces changements vont avoir comme influence sur l’individu, son rapport à l’autre et son entourage, sa manière de communiquer et de s’impliquer dans la société mais aussi sur la relation future entre médecin et patient.
Si la maladie a été longtemps considérée comme une punition de Dieu, elle est aujourd’hui attribuée à un manque de performance : le malade (ou son médecin) a été insuffisant, n’a pas su entretenir son «capital santé», a omis de se faire du bien et négligé la prise en charge efficiente de sa maladie. La structure même de la personnalité semble aussi évoluer à travers une confusion régnant entre intimité ou vie privée et «extimité»1 ou vie publique. En effet, les moyens de communication modernes, désormais utilisés de manière quasi permanente et banalisée, fournissent des informations publiques (souvent sans discernement) sur notre vie privée ou professionnelle, nos déplacements et nos secrets. Notre société prône la responsabilité individuelle, la performance et la prise d’initiatives en toutes circonstances ; les ambivalences et la subjectivité semblent obsolètes. Cela n’est pas sans conséquences : les personnes plus vulnérables ont de la peine à recevoir soutien, accompagnement et compréhension ou simplement le temps nécessaire. Dans le domaine médical, l’explosion des connaissances et des moyens technologiques, tant diagnostiques que de communication, transforme continuellement le travail et le rôle du médecin de famille. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=48967 |
in Revue médicale suisse > 341 (mai 2012) . - p. 1035-1036
[article] La société, le patient, le médecin de famille et... demain [texte imprimé] / Thomas Bischoff ; Lilli Herzig ; Johanna Sommer ; Dagmar M. Haller . - 2012 . - p. 1035-1036. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 341 (mai 2012) . - p. 1035-1036
Résumé : |
Nous assistons actuellement à un changement de paradigmes de société d’une envergure et d’une rapidité impressionnantes. Il est encore impossible d’imaginer ce que ces changements vont avoir comme influence sur l’individu, son rapport à l’autre et son entourage, sa manière de communiquer et de s’impliquer dans la société mais aussi sur la relation future entre médecin et patient.
Si la maladie a été longtemps considérée comme une punition de Dieu, elle est aujourd’hui attribuée à un manque de performance : le malade (ou son médecin) a été insuffisant, n’a pas su entretenir son «capital santé», a omis de se faire du bien et négligé la prise en charge efficiente de sa maladie. La structure même de la personnalité semble aussi évoluer à travers une confusion régnant entre intimité ou vie privée et «extimité»1 ou vie publique. En effet, les moyens de communication modernes, désormais utilisés de manière quasi permanente et banalisée, fournissent des informations publiques (souvent sans discernement) sur notre vie privée ou professionnelle, nos déplacements et nos secrets. Notre société prône la responsabilité individuelle, la performance et la prise d’initiatives en toutes circonstances ; les ambivalences et la subjectivité semblent obsolètes. Cela n’est pas sans conséquences : les personnes plus vulnérables ont de la peine à recevoir soutien, accompagnement et compréhension ou simplement le temps nécessaire. Dans le domaine médical, l’explosion des connaissances et des moyens technologiques, tant diagnostiques que de communication, transforme continuellement le travail et le rôle du médecin de famille. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=48967 |
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