[article]
Titre : |
La néphrologie entre économie et écologie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Michel Brunier ; Pierre-Yves Martin |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p. 443-444 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Les coûts de la santé défrayent la chronique depuis de nombreuses années et les cotisations d’assurance ne cessent d’augmenter. Les nouvelles technologies, qu’elles soient diagnostiques ou interventionnelles, et les nouveaux médicaments, qui atteignent des prix parfois prohibitifs alors même que leur impact sur la survie n’est souvent que très limité, en sont en partie responsables. On ne peut aussi oublier que les structures, qu’elles soient hospitalières ou ambulatoires, sont également de plus en plus coûteuses. La néphrologie n’échappe pas à ce débat. En effet, la dialyse est une thérapeutique très chère (environ 80-100 000 francs suisses/an). Lors de son développement, dans les années 70, elle a été considérée comme le traitement chronique le plus cher qu’un système de santé publique pouvait assumer, considérant que cela permettait à de nombreux patients d’avoir une activité presque normale, notamment professionnelle, et de survivre à leur insuffisance rénale. Ce n’est plus le cas maintenant car il existe des traitements beaucoup plus coûteux. Néanmoins, par son nombre de patients, la dialyse reste un poids très lourd dans les coûts de la santé malgré une diminution importante du coût du matériel. D’autre part, la patientèle de dialyse a changé, la majorité des patients n’étant plus actifs professionnellement vu leur âge avancé. Aujourd’hui, le coût de la thérapie de substitution rénale est sous pression dans tous les pays du monde et chaque pays cherche à en diminuer les coûts. En Suisse, le nouveau contrat entre la Fédération suisse pour tâches communes des assureurs maladie (SVK) et les néphrologues impose à ces derniers un quota de 20% de patients qui devraient être dialysés à domicile au niveau national sous la menace d’une diminution significative du tarif de remboursement de la séance d’hémodialyse à l’échéance de 2016. Sous le prétexte de motifs médicaux, il s’agit uniquement d’une mesure économique. Cette mesure n’est d’ailleurs pas partagée par toutes les assurances. Helsana est récemment sortie de la SVK et propose un contrat qui n’impose pas ce quota. Ce chantage de la SVK fait fi d’un certain nombre de principes essentiels de la médecine et se heurte à d’importants problèmes pratiques, liés directement à la patientèle concernée. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=46314 |
in Revue médicale suisse > 375 (Février 2013) . - p. 443-444
[article] La néphrologie entre économie et écologie [texte imprimé] / Michel Brunier ; Pierre-Yves Martin . - 2013 . - p. 443-444. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 375 (Février 2013) . - p. 443-444
Résumé : |
Les coûts de la santé défrayent la chronique depuis de nombreuses années et les cotisations d’assurance ne cessent d’augmenter. Les nouvelles technologies, qu’elles soient diagnostiques ou interventionnelles, et les nouveaux médicaments, qui atteignent des prix parfois prohibitifs alors même que leur impact sur la survie n’est souvent que très limité, en sont en partie responsables. On ne peut aussi oublier que les structures, qu’elles soient hospitalières ou ambulatoires, sont également de plus en plus coûteuses. La néphrologie n’échappe pas à ce débat. En effet, la dialyse est une thérapeutique très chère (environ 80-100 000 francs suisses/an). Lors de son développement, dans les années 70, elle a été considérée comme le traitement chronique le plus cher qu’un système de santé publique pouvait assumer, considérant que cela permettait à de nombreux patients d’avoir une activité presque normale, notamment professionnelle, et de survivre à leur insuffisance rénale. Ce n’est plus le cas maintenant car il existe des traitements beaucoup plus coûteux. Néanmoins, par son nombre de patients, la dialyse reste un poids très lourd dans les coûts de la santé malgré une diminution importante du coût du matériel. D’autre part, la patientèle de dialyse a changé, la majorité des patients n’étant plus actifs professionnellement vu leur âge avancé. Aujourd’hui, le coût de la thérapie de substitution rénale est sous pression dans tous les pays du monde et chaque pays cherche à en diminuer les coûts. En Suisse, le nouveau contrat entre la Fédération suisse pour tâches communes des assureurs maladie (SVK) et les néphrologues impose à ces derniers un quota de 20% de patients qui devraient être dialysés à domicile au niveau national sous la menace d’une diminution significative du tarif de remboursement de la séance d’hémodialyse à l’échéance de 2016. Sous le prétexte de motifs médicaux, il s’agit uniquement d’une mesure économique. Cette mesure n’est d’ailleurs pas partagée par toutes les assurances. Helsana est récemment sortie de la SVK et propose un contrat qui n’impose pas ce quota. Ce chantage de la SVK fait fi d’un certain nombre de principes essentiels de la médecine et se heurte à d’importants problèmes pratiques, liés directement à la patientèle concernée. |
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| ![La néphrologie entre économie et écologie vignette](http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/getimage.php?url_image=http%3A%2F%2Fimages-eu.amazon.com%2Fimages%2FP%2F%21%21isbn%21%21.08.MZZZZZZZ.jpg¬icecode=&vigurl=https%3A%2F%2Fwww.revmed.ch%2Fvar%2Fsite%2Fstorage%2Fimages%2Frms%2F2018%2Frms-n-590%2F2078933-2-fre-CH%2FRMS-N-590_i320.jpg) |