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[article]
| Titre : |
A propos des sexes, des races et de tous les anges |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Jean-Yves Nau |
| Année de publication : |
2013 |
| Article en page(s) : |
p. 1238-1239 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Résumé : |
C’était il y a 560 ans. Constantinople allait être prise par les Turcs. Dans la ville, l’heure était, dit-on, aux discussions byzantines sur le sexe des anges. Il y a plus de douze siècles le Second Concile de Nicée traita d’une question qui monopolisait les cortex des Pères de l’Eglise : moins le sexe que le corps des mêmes anges. La question de la corporéité de ceux qui ne sont pas des hommes puisqu’ils ont des ailes. On trouva à Nicée une cotte assez bien taillée : les anges seraient des anges «traits d’union» : anges spirituels si on les comparait aux hommes, anges corporels dès lors qu’on les comparait à Dieu. Encre ou pas, les plumes sont-elles autre chose que des traits d’union ?
C’est un bien joli mot que celui de corporéité. Ce féminin est né du latin médiéval corporeitas. Pour les phénoménologues (comme pour ceux qui ne le sont pas), c’est le fait pour l’homme d’être les deux pieds dans le monde, d’être regardé par autrui comme une personne. Comme une personne et non comme une chose, si l’on en reste au droit romain qui laisse de côté la lancinante question des animaux, pour ne pas parler des plantes et encore moins du vivant microscopique. |
| Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=45108 |
in Revue médicale suisse > 389 (Juin 2013) . - p. 1238-1239
[article] A propos des sexes, des races et de tous les anges [texte imprimé] / Jean-Yves Nau . - 2013 . - p. 1238-1239. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 389 (Juin 2013) . - p. 1238-1239
| Résumé : |
C’était il y a 560 ans. Constantinople allait être prise par les Turcs. Dans la ville, l’heure était, dit-on, aux discussions byzantines sur le sexe des anges. Il y a plus de douze siècles le Second Concile de Nicée traita d’une question qui monopolisait les cortex des Pères de l’Eglise : moins le sexe que le corps des mêmes anges. La question de la corporéité de ceux qui ne sont pas des hommes puisqu’ils ont des ailes. On trouva à Nicée une cotte assez bien taillée : les anges seraient des anges «traits d’union» : anges spirituels si on les comparait aux hommes, anges corporels dès lors qu’on les comparait à Dieu. Encre ou pas, les plumes sont-elles autre chose que des traits d’union ?
C’est un bien joli mot que celui de corporéité. Ce féminin est né du latin médiéval corporeitas. Pour les phénoménologues (comme pour ceux qui ne le sont pas), c’est le fait pour l’homme d’être les deux pieds dans le monde, d’être regardé par autrui comme une personne. Comme une personne et non comme une chose, si l’on en reste au droit romain qui laisse de côté la lancinante question des animaux, pour ne pas parler des plantes et encore moins du vivant microscopique. |
| Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=45108 |
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