[article]
Titre : |
VIH : les pistes de l’éradication chez les personnes infectées |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Yves Nau |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p. 1332-1333 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Les célébrations du trentenaire de la découverte du VIH n’ont guère suscité d’enthousiasme. A la différence de la dynamique pasteurienne, la découverte de l’agent pathogène n’a pas été suivie par la mise au point d’un vaccin mais par une thérapeutique médicamenteuse efficace. Le vaccin semble toujours inaccessible.
Reste, trente ans après l’identification du virus, l’espoir paradoxal de son éradication. Non pas l’éradication de la maladie (comme le professent ici ou là des spécialistes en quête de financements) mais celle du virus dans des organismes infectés (ou «rémission sans traitement antirétroviral»). C’était l’objet de la communication faite, le 11 juin dernier, à l’Académie nationale française de médecine par le Pr Christine Katlama (Département des maladies infectieuses et tropicales, groupe hospitalier Pitié- Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris).
Chacun sait à quel point l’avènement des traitements antirétroviraux (ARV) a pu bouleverser le pronostic de l’infection par le VIH. En France, 96% des patients sous traitement ARV depuis plus de six mois ont une charge virale indétectable au seuil de 400 copies/ml et 86% sous celui de 50 copies/ml. Cette suppression durable, maintenue au fil des années est la condition sine qua non du maintien du bénéfice clinique, de l’absence de développement de la résistance virale et celle de la réduction de la transmission entre personnes. On ne saurait pour autant sous-estimer les coûts, les contraintes et les effets secondaires des traitements ARV administrés au long cours.
D’où la nécessité réaffirmée de parvenir à une éradication virale ; ou à une rémission de l’infection par le VIH. Pour le Pr Katlama, trois éléments principaux s’opposent à l’obtention de cette éradication virale : la latence du virus, la persistance d’une réplication à bas bruit et celle d’une activation immunitaire observée malgré la suppression de la réplication du virus. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=45084 |
in Revue médicale suisse > 391 (Juin 2013) . - p. 1332-1333
[article] VIH : les pistes de l’éradication chez les personnes infectées [texte imprimé] / Jean-Yves Nau . - 2013 . - p. 1332-1333. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 391 (Juin 2013) . - p. 1332-1333
Résumé : |
Les célébrations du trentenaire de la découverte du VIH n’ont guère suscité d’enthousiasme. A la différence de la dynamique pasteurienne, la découverte de l’agent pathogène n’a pas été suivie par la mise au point d’un vaccin mais par une thérapeutique médicamenteuse efficace. Le vaccin semble toujours inaccessible.
Reste, trente ans après l’identification du virus, l’espoir paradoxal de son éradication. Non pas l’éradication de la maladie (comme le professent ici ou là des spécialistes en quête de financements) mais celle du virus dans des organismes infectés (ou «rémission sans traitement antirétroviral»). C’était l’objet de la communication faite, le 11 juin dernier, à l’Académie nationale française de médecine par le Pr Christine Katlama (Département des maladies infectieuses et tropicales, groupe hospitalier Pitié- Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris).
Chacun sait à quel point l’avènement des traitements antirétroviraux (ARV) a pu bouleverser le pronostic de l’infection par le VIH. En France, 96% des patients sous traitement ARV depuis plus de six mois ont une charge virale indétectable au seuil de 400 copies/ml et 86% sous celui de 50 copies/ml. Cette suppression durable, maintenue au fil des années est la condition sine qua non du maintien du bénéfice clinique, de l’absence de développement de la résistance virale et celle de la réduction de la transmission entre personnes. On ne saurait pour autant sous-estimer les coûts, les contraintes et les effets secondaires des traitements ARV administrés au long cours.
D’où la nécessité réaffirmée de parvenir à une éradication virale ; ou à une rémission de l’infection par le VIH. Pour le Pr Katlama, trois éléments principaux s’opposent à l’obtention de cette éradication virale : la latence du virus, la persistance d’une réplication à bas bruit et celle d’une activation immunitaire observée malgré la suppression de la réplication du virus. |
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http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=45084 |
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