[article]
Titre : |
Quand le genre (féminin) est une pathologie |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Yves Nau |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p. 2404-2405 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
On avait appris à entendre parler de la situation qui prévalait en Asie. De fait, c’est d’abord dans cette vaste région du monde que la proportion de garçons avait commencé à augmenter parmi les nouveau-nés. Nous étions alors au début des années 1980. «Le phénomène a touché des pays comme le Vietnam, où le rapport de masculinité a augmenté au cours des dix dernières années jusqu’à 112 – ou le Népal, en particulier la région de Katmandou, observe-t-on auprès de l’Institut national français d’études démographiques (Ined). En Chine, le rapport de masculinité à la naissance est allé jusqu’à 120 garçons pour 100 filles.»
En Inde, en dépit d’une amélioration dans les Etats indiens les plus touchés au nordouest (Pendjab, Haryana, Rajasthan), plusieurs autres Etats comme l’Uttar Pradesh ou le Maharashtra, autrefois épargnés, semblent aujourd’hui atteints selon le recensement de 2011. «Toutefois, de nombreux pays d’Asie échappent au phénomène, de l’Iran à la Thaïlande en passant par le Japon ou l’Indonésie» observe encore l’Ined. Le phénomène continue en revanche sa progression dans certaines régions du Vieux Continent, résument deux chercheurs de cet Institut dans la dernière livraison de son Bulletin mensuel d’informations.1
Ils ajoutent que ce phénomène s’explique par la persistance de valeurs traditionnelles patriarcales qui demeure au cœur de la préférence pour les naissances masculines dans ces régions, mais aussi par la baisse récente de la fécondité et par l’émergence d’une offre moderne de services de santé, consécutives au changement de régime politique et économique. Tous ces éléments ont renforcé la pratique de la «sélection prénatale en fonction du sexe». Ce phénomène a été décrit pour la première fois il y a plus de dix ans. Les autorités des pays concernés et l’Europe semblent toutefois ne commencer à s’en préoccuper que maintenant. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44824 |
in Revue médicale suisse > 411 (Décembre 2013) . - p. 2404-2405
[article] Quand le genre (féminin) est une pathologie [texte imprimé] / Jean-Yves Nau . - 2013 . - p. 2404-2405. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 411 (Décembre 2013) . - p. 2404-2405
Résumé : |
On avait appris à entendre parler de la situation qui prévalait en Asie. De fait, c’est d’abord dans cette vaste région du monde que la proportion de garçons avait commencé à augmenter parmi les nouveau-nés. Nous étions alors au début des années 1980. «Le phénomène a touché des pays comme le Vietnam, où le rapport de masculinité a augmenté au cours des dix dernières années jusqu’à 112 – ou le Népal, en particulier la région de Katmandou, observe-t-on auprès de l’Institut national français d’études démographiques (Ined). En Chine, le rapport de masculinité à la naissance est allé jusqu’à 120 garçons pour 100 filles.»
En Inde, en dépit d’une amélioration dans les Etats indiens les plus touchés au nordouest (Pendjab, Haryana, Rajasthan), plusieurs autres Etats comme l’Uttar Pradesh ou le Maharashtra, autrefois épargnés, semblent aujourd’hui atteints selon le recensement de 2011. «Toutefois, de nombreux pays d’Asie échappent au phénomène, de l’Iran à la Thaïlande en passant par le Japon ou l’Indonésie» observe encore l’Ined. Le phénomène continue en revanche sa progression dans certaines régions du Vieux Continent, résument deux chercheurs de cet Institut dans la dernière livraison de son Bulletin mensuel d’informations.1
Ils ajoutent que ce phénomène s’explique par la persistance de valeurs traditionnelles patriarcales qui demeure au cœur de la préférence pour les naissances masculines dans ces régions, mais aussi par la baisse récente de la fécondité et par l’émergence d’une offre moderne de services de santé, consécutives au changement de régime politique et économique. Tous ces éléments ont renforcé la pratique de la «sélection prénatale en fonction du sexe». Ce phénomène a été décrit pour la première fois il y a plus de dix ans. Les autorités des pays concernés et l’Europe semblent toutefois ne commencer à s’en préoccuper que maintenant. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44824 |
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