[article]
Titre : |
Recherche : quand chacun veut être quelqu'un |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Bertrand Kiefer |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
p. 576 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Excès d’empowerment ? Trop de partenariat patient-médecin ? Avouons que le mouvement est devenu une vogue dont les poncifs, et parfois les pesanteurs typiques du mainstream, peuvent lasser jusqu’aux plus convaincus. Mais qu’importe. Ayant accru sa complexité et sa puissance avec une vertigineuse rapidité, la médecine ne peut plus se passer d’un partage entre soignants et patients. Or, de cette évolution, nous n’en sommes qu’au début. Même si l’acquis semble déjà immense. On en fait toujours plus, chez les médecins et autres soignants, pour informer le patient, pour lui donner les moyens de comprendre ce qu’il vit et quelles sont les options de traitement. On investit dans une pédagogie du risque, une approche partagée de l’incertitude, on vulgarise une médecine de plus en plus subtile et qui se déploie en des choix toujours plus emboîtés. On cherche même à les protéger, ces patients, d’acteurs commerciaux au marketing envahissant, qui tentent de leur vendre des médicaments, des accessoires ou des applications pour smart-phones et surtout – le plus prometteur – des tests. Et qui, dans ce but, créent un monde virtuel, où la santé comme liberté et épanouissement s’efface derrière une obsession de données à contrôler ou à améliorer. A l’opposé, les soignants visent la construction commune avec les patients d’un modèle qui concilie efficience, équité et autonomie. Ils ne se demandent plus si la co-décision est nécessaire, mais ce qu’elle doit changer à leur pratique. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44259 |
in Revue médicale suisse > 420 (Mars 2014) . - p. 576
[article] Recherche : quand chacun veut être quelqu'un [texte imprimé] / Bertrand Kiefer . - 2014 . - p. 576. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 420 (Mars 2014) . - p. 576
Résumé : |
Excès d’empowerment ? Trop de partenariat patient-médecin ? Avouons que le mouvement est devenu une vogue dont les poncifs, et parfois les pesanteurs typiques du mainstream, peuvent lasser jusqu’aux plus convaincus. Mais qu’importe. Ayant accru sa complexité et sa puissance avec une vertigineuse rapidité, la médecine ne peut plus se passer d’un partage entre soignants et patients. Or, de cette évolution, nous n’en sommes qu’au début. Même si l’acquis semble déjà immense. On en fait toujours plus, chez les médecins et autres soignants, pour informer le patient, pour lui donner les moyens de comprendre ce qu’il vit et quelles sont les options de traitement. On investit dans une pédagogie du risque, une approche partagée de l’incertitude, on vulgarise une médecine de plus en plus subtile et qui se déploie en des choix toujours plus emboîtés. On cherche même à les protéger, ces patients, d’acteurs commerciaux au marketing envahissant, qui tentent de leur vendre des médicaments, des accessoires ou des applications pour smart-phones et surtout – le plus prometteur – des tests. Et qui, dans ce but, créent un monde virtuel, où la santé comme liberté et épanouissement s’efface derrière une obsession de données à contrôler ou à améliorer. A l’opposé, les soignants visent la construction commune avec les patients d’un modèle qui concilie efficience, équité et autonomie. Ils ne se demandent plus si la co-décision est nécessaire, mais ce qu’elle doit changer à leur pratique. |
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http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44259 |
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