[article]
Titre : |
Respirez le bon air! |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Paola M. Soccal ; Laurent Nicod |
Année de publication : |
2016 |
Article en page(s) : |
p. 1939-1940 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
RESPIRATOIRE SYSTEME PATHOLOGIE PREVENTION POLLUTION |
Résumé : |
Chaque jour, près de 10000 litres d’air circulent dans nos poumons, véhiculant l’oxygène mais aussi des gaz, des particules solides, liquides, des toxiques, des allergènes, des carcinogènes et des microbes. Sans eux et la réaction inflammatoire défensive parfois inadaptée de notre organisme, l’incidence des grandes maladies respiratoires, asthme, BPCO, cancer, pneumopathies interstitielles, alvéolites allergiques, pneumoconioses, toutes infections confondues (virales, bactériennes, tuberculose) seraient réduites à leurs plus simples expressions.
A l’échelle mondiale, le contrôle de la qualité de l’air que nous respirons est variable et proportionnellement inverse au revenu du pays. Certaines zones géographiques, comme l’Afrique et le Moyen-Orient sont totalement dépourvues de tout système de surveillance. Pourtant, de la pollution atmosphérique aux nuages des éruptions volcaniques, aux tempêtes de poussière, à la libération des pollens, voire au mode de diffusion de certains germes, comme le virus de la grippe (via des systèmes de modélisation informatiques), un contrôle global de l’air planétaire serait intéressant. S’inscrivant dans cette dynamique, la NASA prévoit de mettre en orbite dès 2022, deux satellites spécifiquement destinés à la santé publique, répondant aux noms de MAIA pour Multi-Angle Imager for Aerosols et de TEMPO pour Tropospheric Emissions: Monitoring Pollution. TEMPO, destiné à la surveillance de la pollution aux Etats-Unis, permettra de mesurer l’ozone de la troposphère inférieure jusqu’à la surface du sol américain. Deux autres systèmes géostationnaires similaires couvriront l’Europe, le Royaume-Uni, la Russie (European Space Agency’s Sentinel-4) et une grande partie de l’Asie (GEMS: Geostationary Environment Monitoring Spectrometer). Les données récoltées par ces satellites permettront-elles de prévenir les maladies respiratoires? Très certainement pas, mais la surveillance précise de la qualité et de la composition de l’environnement permettra de mieux comprendre l’interaction entre des pathogènes inhalés (microbes, allergènes, particules, etc.) et les mécanismes de défense du système respiratoire ainsi que les conséquences de ces interactions. Quel que soit le type de réponse immunologique sollicitée (adaptative et/ou innée), la défense de l’organisme déclenche, en effet, une cascade cellulaire et moléculaire inflammatoire plus ou moins contrôlée. Or, pour un tissu à la structure aussi délicate et fragile que le poumon, le contrôle insuffisant d’une réaction inflammatoire, aiguë ou prolongée, peut porter à conséquence, celle-ci devenant elle-même délétère pour l’organe qu’elle tente de protéger.
Les données récoltées par ces satellites permettront-elles de prévenir les maladies respiratoires? |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=44078 |
in Revue médicale suisse > 539 (Novembre 2016) . - p. 1939-1940
[article] Respirez le bon air! [texte imprimé] / Paola M. Soccal ; Laurent Nicod . - 2016 . - p. 1939-1940. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 539 (Novembre 2016) . - p. 1939-1940
Mots-clés : |
RESPIRATOIRE SYSTEME PATHOLOGIE PREVENTION POLLUTION |
Résumé : |
Chaque jour, près de 10000 litres d’air circulent dans nos poumons, véhiculant l’oxygène mais aussi des gaz, des particules solides, liquides, des toxiques, des allergènes, des carcinogènes et des microbes. Sans eux et la réaction inflammatoire défensive parfois inadaptée de notre organisme, l’incidence des grandes maladies respiratoires, asthme, BPCO, cancer, pneumopathies interstitielles, alvéolites allergiques, pneumoconioses, toutes infections confondues (virales, bactériennes, tuberculose) seraient réduites à leurs plus simples expressions.
A l’échelle mondiale, le contrôle de la qualité de l’air que nous respirons est variable et proportionnellement inverse au revenu du pays. Certaines zones géographiques, comme l’Afrique et le Moyen-Orient sont totalement dépourvues de tout système de surveillance. Pourtant, de la pollution atmosphérique aux nuages des éruptions volcaniques, aux tempêtes de poussière, à la libération des pollens, voire au mode de diffusion de certains germes, comme le virus de la grippe (via des systèmes de modélisation informatiques), un contrôle global de l’air planétaire serait intéressant. S’inscrivant dans cette dynamique, la NASA prévoit de mettre en orbite dès 2022, deux satellites spécifiquement destinés à la santé publique, répondant aux noms de MAIA pour Multi-Angle Imager for Aerosols et de TEMPO pour Tropospheric Emissions: Monitoring Pollution. TEMPO, destiné à la surveillance de la pollution aux Etats-Unis, permettra de mesurer l’ozone de la troposphère inférieure jusqu’à la surface du sol américain. Deux autres systèmes géostationnaires similaires couvriront l’Europe, le Royaume-Uni, la Russie (European Space Agency’s Sentinel-4) et une grande partie de l’Asie (GEMS: Geostationary Environment Monitoring Spectrometer). Les données récoltées par ces satellites permettront-elles de prévenir les maladies respiratoires? Très certainement pas, mais la surveillance précise de la qualité et de la composition de l’environnement permettra de mieux comprendre l’interaction entre des pathogènes inhalés (microbes, allergènes, particules, etc.) et les mécanismes de défense du système respiratoire ainsi que les conséquences de ces interactions. Quel que soit le type de réponse immunologique sollicitée (adaptative et/ou innée), la défense de l’organisme déclenche, en effet, une cascade cellulaire et moléculaire inflammatoire plus ou moins contrôlée. Or, pour un tissu à la structure aussi délicate et fragile que le poumon, le contrôle insuffisant d’une réaction inflammatoire, aiguë ou prolongée, peut porter à conséquence, celle-ci devenant elle-même délétère pour l’organe qu’elle tente de protéger.
Les données récoltées par ces satellites permettront-elles de prévenir les maladies respiratoires? |
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| ![Respirez le bon air! vignette](http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/getimage.php?url_image=http%3A%2F%2Fimages-eu.amazon.com%2Fimages%2FP%2F%21%21isbn%21%21.08.MZZZZZZZ.jpg¬icecode=&vigurl=https%3A%2F%2Fwww.revmed.ch%2Fvar%2Fsite%2Fstorage%2Fimages%2Frms%2F2018%2Frms-n-590%2F2078933-2-fre-CH%2FRMS-N-590_i320.jpg) |