[article]
Titre : |
Médecine et société |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Georges Abraham |
Année de publication : |
2014 |
Article en page(s) : |
p. 1944 |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
La médecine risque de devenir à tout moment une entité sociale nécessitant, en plus de sa fonction officielle de barrière contre les différentes affections pathologiques, une prise en charge d’aspects logistiques, économiques, voire politiques toujours plus puissants. Il y a eu, dans un passé relativement récent, des tendances explicites de méfiance à son égard, débouchant même dans une prise de position appelée, sans réticence aucune, «anti-médecine». Tendance spécialement marquée sous l’étiquette d’«anti-psychiatrie». Ces prises de position, comme on le sait, accusaient la médecine de créer de toutes pièces des maladies, ou du moins des formes d’hypocondrie susceptibles à leur tour d’induire un excès d’examens médicaux inutiles et par là des frais abusifs pour la société.
Ainsi, tout médecin serait apte à devenir complice de peurs immotivées comme de soucis hygiéniques et préventifs de type obsessionnel. Reléguant, bien sûr, la présence constante de la mort, y compris celle du médecin lui-même, à un rôle davantage métaphysique que proprement réel. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=43106 |
in Revue médicale suisse > 446 (Octobre 2014) . - p. 1944
[article] Médecine et société [texte imprimé] / Georges Abraham . - 2014 . - p. 1944. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 446 (Octobre 2014) . - p. 1944
Résumé : |
La médecine risque de devenir à tout moment une entité sociale nécessitant, en plus de sa fonction officielle de barrière contre les différentes affections pathologiques, une prise en charge d’aspects logistiques, économiques, voire politiques toujours plus puissants. Il y a eu, dans un passé relativement récent, des tendances explicites de méfiance à son égard, débouchant même dans une prise de position appelée, sans réticence aucune, «anti-médecine». Tendance spécialement marquée sous l’étiquette d’«anti-psychiatrie». Ces prises de position, comme on le sait, accusaient la médecine de créer de toutes pièces des maladies, ou du moins des formes d’hypocondrie susceptibles à leur tour d’induire un excès d’examens médicaux inutiles et par là des frais abusifs pour la société.
Ainsi, tout médecin serait apte à devenir complice de peurs immotivées comme de soucis hygiéniques et préventifs de type obsessionnel. Reléguant, bien sûr, la présence constante de la mort, y compris celle du médecin lui-même, à un rôle davantage métaphysique que proprement réel. |
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