[article]
Titre : |
Radiothérapie conformationnelle à 76 Gy des cancers localisés de la prostate. Modalités thérapeutiques et résultats préliminaires |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
D. Pontvert ; G. Gaboriaud ; T. Flam ; et al. |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
p. 78-87 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
PROSTATE CANCER RADIOTHERAPIE CONFORMATIONNELLE TOXICITE |
Résumé : |
Objectif de l’étude :
Décrire les modalités thérapeutiques pour les cancers localisés de la prostate traités par irradiation conformationnelle de 76 Gy avec ou sans hormonothérapie. Évaluer les résultats préliminaires en termes de survie, de contrôle biochimique et de toxicité.
Patients et méthode :
Entre janvier 1998 et juin 2001, 321 patients atteints d’un cancer localisé de la prostate ont été irradiés à l’institut Curie. Pour cette étude, les tumeurs ont été stratifiées selon les trois groupes pronostiques du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (1998) : favorable (23 %), intermédiaire (36,5 %), défavorable (40,5 %). Une privation androgénique, principalement néoadjuvante, inférieure ou égale à un an a été prescrite à 93,8 % des patients (72,6 % inférieure ou égale à six mois). Les doses d’irradiation prescrites dans les volumes cibles prévisionnels étaient les suivantes : prostate : 76 Gy ; vésicules séminales : 56 à 76 Gy ; ganglions pelviens : 44 Gy pour 16,8 % des patients.
Résultats :
La probabilité de survie actuarielle globale à cinq ans était de 94 % (intervalle de confiance à 95 % : 90–97 %). La durée médiane du suivi post-thérapeutique était de 36 mois (neuf à 66 mois). Les probabilités de survie actuarielle sans échec biochimique à 48 mois étaient statistiquement différentes entre les trois groupes pronostiques, que ce soit selon la définition de l’échec biologique proposée par le consensus de l’American Society for Therapeutic Radiology and Oncology (ASTRO) de 1997 ou celle du Fox Chase Cancer Center (FCCC) de 2000, respectivement 87 et 94 %, 78 et 84 %, 54 et 58 % dans les groupes favorable, intermédiaire et défavorable (p < 10−6 et p < 10−8). Au moment de notre étude, des saignements rectaux et vésicaux post-radiques tardifs ont été respectivement observés dans 17,4 et 13,6 % des cas. Selon une échelle de 1 à 4 adaptée des critères du M.D. Anderson Cancer Center, les rectorragies étaient de grade 1 (9,6 %), grade 2 (6,2 %) et grade 3 (1,6 %) ; les hématuries étaient de grade 2 (13 %) et grade 3 (0,6 %). L’analyse des facteurs de risque de rectorragie a mis en évidence une corrélation significative avec l’irradiation des ganglions pelviens pour les grades 2 et 3 (p = 0,02), et pour tous les grades, une corrélation avec une paroi rectale de petit volume (p = 0,03) et les pourcentages élevés de paroi rectale irradiée à doses élevées : 65, 70, 72 et 75 Gy (respectivement, p = 0,02, p = 0,01, p = 0,0007 et p = 0,003).
Conclusions :
Ces résultats sont comparables à ceux des séries publiées précédemment pour un suivi équivalent. L’impact de l’escalade de dose associée à une courte privation androgénique sur le contrôle local, la survie et les complications nécessitent un suivi de longue durée et une analyse approfondie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=40926 |
in Cancer Radiothérapie > Vol. 12, n° 2 (Mars 2008) . - p. 78-87
[article] Radiothérapie conformationnelle à 76 Gy des cancers localisés de la prostate. Modalités thérapeutiques et résultats préliminaires [texte imprimé] / D. Pontvert ; G. Gaboriaud ; T. Flam ; et al. . - 2008 . - p. 78-87. Langues : Français ( fre) in Cancer Radiothérapie > Vol. 12, n° 2 (Mars 2008) . - p. 78-87
Mots-clés : |
PROSTATE CANCER RADIOTHERAPIE CONFORMATIONNELLE TOXICITE |
Résumé : |
Objectif de l’étude :
Décrire les modalités thérapeutiques pour les cancers localisés de la prostate traités par irradiation conformationnelle de 76 Gy avec ou sans hormonothérapie. Évaluer les résultats préliminaires en termes de survie, de contrôle biochimique et de toxicité.
Patients et méthode :
Entre janvier 1998 et juin 2001, 321 patients atteints d’un cancer localisé de la prostate ont été irradiés à l’institut Curie. Pour cette étude, les tumeurs ont été stratifiées selon les trois groupes pronostiques du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (1998) : favorable (23 %), intermédiaire (36,5 %), défavorable (40,5 %). Une privation androgénique, principalement néoadjuvante, inférieure ou égale à un an a été prescrite à 93,8 % des patients (72,6 % inférieure ou égale à six mois). Les doses d’irradiation prescrites dans les volumes cibles prévisionnels étaient les suivantes : prostate : 76 Gy ; vésicules séminales : 56 à 76 Gy ; ganglions pelviens : 44 Gy pour 16,8 % des patients.
Résultats :
La probabilité de survie actuarielle globale à cinq ans était de 94 % (intervalle de confiance à 95 % : 90–97 %). La durée médiane du suivi post-thérapeutique était de 36 mois (neuf à 66 mois). Les probabilités de survie actuarielle sans échec biochimique à 48 mois étaient statistiquement différentes entre les trois groupes pronostiques, que ce soit selon la définition de l’échec biologique proposée par le consensus de l’American Society for Therapeutic Radiology and Oncology (ASTRO) de 1997 ou celle du Fox Chase Cancer Center (FCCC) de 2000, respectivement 87 et 94 %, 78 et 84 %, 54 et 58 % dans les groupes favorable, intermédiaire et défavorable (p < 10−6 et p < 10−8). Au moment de notre étude, des saignements rectaux et vésicaux post-radiques tardifs ont été respectivement observés dans 17,4 et 13,6 % des cas. Selon une échelle de 1 à 4 adaptée des critères du M.D. Anderson Cancer Center, les rectorragies étaient de grade 1 (9,6 %), grade 2 (6,2 %) et grade 3 (1,6 %) ; les hématuries étaient de grade 2 (13 %) et grade 3 (0,6 %). L’analyse des facteurs de risque de rectorragie a mis en évidence une corrélation significative avec l’irradiation des ganglions pelviens pour les grades 2 et 3 (p = 0,02), et pour tous les grades, une corrélation avec une paroi rectale de petit volume (p = 0,03) et les pourcentages élevés de paroi rectale irradiée à doses élevées : 65, 70, 72 et 75 Gy (respectivement, p = 0,02, p = 0,01, p = 0,0007 et p = 0,003).
Conclusions :
Ces résultats sont comparables à ceux des séries publiées précédemment pour un suivi équivalent. L’impact de l’escalade de dose associée à une courte privation androgénique sur le contrôle local, la survie et les complications nécessitent un suivi de longue durée et une analyse approfondie. |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=40926 |
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