[article]
Titre : |
L’hypertension artérielle à l’ère de l’environnement et d’internet |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Grégoire Wuerzner |
Année de publication : |
2015 |
Article en page(s) : |
p.1635-1636 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
HYPERTENSION ARTERIELLE INTERNET |
Résumé : |
La plupart des recommandations de pratique clinique concernant l’hypertension incluent dans son traitement non pharmacologique des adaptations de l’hygiène de vie comme une réduction de la consommation en sel, une augmentation de l’activité physique ou encore une réduction du poids en cas d’excès pondéral. Cependant, tout un pan de facteurs non liés au patient et pouvant modifier la pression artérielle est en général négligé. Ceux-ci, définis comme environnementaux, incluent des facteurs géographiques comme l’altitude ou la latitude, la température, des facteurs saisonniers ou encore la pollution qu’elle soit sonore ou par des microparticules. Les changements socio-économiques intervenus ces dernières décennies expliquent en partie l’intérêt scientifique et épidémiologique croissant pour ces facteurs. Cependant, leur nature même fait que les études sont souvent publiées dans des revues spécialisées qui échappent à l’attention des hypertensiologues et des médecins praticiens. Ces facteurs devraient être pris en compte après avoir exclu ceux qui dépendent typiquement du patient (adhérence thérapeutique, douleurs, consommation d’alcool, prise de poids), surtout lorsque des changements de la pression artérielle surviennent sans explication évidente, par exemple en cas d’hypertension masquée, ou encore lorsque l’anamnèse met en évidence une exposition régulière à ceux-ci. L’évaluation se fera par des questions ciblées sur un nouveau travail, un déménagement, des voyages récents par exemple. Si de tels facteurs environnementaux sont identifiés, des mesures devraient être proposées même si elles ne sont pas toujours réalisables. Dans ce numéro dédié à l’hypertension, deux articles résument les effets de l’environnement sur la pression artérielle. L’un concerne l’impact du travail de nuit ou en rotation et l’autre l’influence de l’altitude. Reste à savoir à l’avenir comment ces facteurs interagissent entre eux (synergie ou antagonisme) et si des mesures pratiques efficaces pour baisser l’exposition à ces facteurs peuvent être mises en place.
«… les études sont souvent publiées dans des revues spécialisées qui échappent à l’attention des hypertensiologues et des médecins praticiens …»
Dans ce numéro, vous trouverez également un article sur les «Massive Online Open Courses» ou MOOC, appliqués à l’hypertension artérielle et leur enseignement. Avec le développement d’internet, l’enseignement et la formation continue ont été complètement bouleversés. Aujourd’hui, tout le monde peut avoir accès à des supports de formation continue par le biais de cours «online» mis à disposition par les sociétés savantes ou des universités. Par exemple, un cours de formation à l’hypertension artérielle est fourni par la Société européenne d’hypertension sur son site. Ces formations sont en général payantes ou nécessitent l’appartenance à la société qui organise le cours. De ce fait, un nombre limité de médecins y ont vraiment accès. Le principe des MOOC se distingue par le fait qu’ils sont gratuits et peuvent donc toucher tout le monde. Ainsi, certains cours de ce type ont eu jusqu’à plus de 350 000 étudiants !
Pour la réussite d’un MOOC, trois conditions sont nécessaires : la qualité du matériel couvert par le cours, l’engagement de l’enseignant et l’interaction entre les étudiants. Ces deux dernières conditions sont un défi particulier en cas de succès du cours qui peut être suivi par un très grand nombre de personnes, limitant ainsi un enseignement plus intimiste. Si ces MOOC se sont développés rapidement, on ne sait pas encore s’ils résisteront à l’épreuve du temps car ils ont aussi leurs limites. Néanmoins, un accès facile à la formation continue informatisée dans tous les domaines de la médecine, y compris l’hypertension artérielle, devrait représenter un réel avantage. Ces formations en ligne permettront peut-être de dépasser les «recettes de cuisine» produites par les guidelines et si appréciées des nouvelles générations de médecin.
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Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=40846 |
in Revue médicale suisse > 485 (Septembre 2015) . - p.1635-1636
[article] L’hypertension artérielle à l’ère de l’environnement et d’internet [texte imprimé] / Grégoire Wuerzner . - 2015 . - p.1635-1636. Langues : Français ( fre) in Revue médicale suisse > 485 (Septembre 2015) . - p.1635-1636
Mots-clés : |
HYPERTENSION ARTERIELLE INTERNET |
Résumé : |
La plupart des recommandations de pratique clinique concernant l’hypertension incluent dans son traitement non pharmacologique des adaptations de l’hygiène de vie comme une réduction de la consommation en sel, une augmentation de l’activité physique ou encore une réduction du poids en cas d’excès pondéral. Cependant, tout un pan de facteurs non liés au patient et pouvant modifier la pression artérielle est en général négligé. Ceux-ci, définis comme environnementaux, incluent des facteurs géographiques comme l’altitude ou la latitude, la température, des facteurs saisonniers ou encore la pollution qu’elle soit sonore ou par des microparticules. Les changements socio-économiques intervenus ces dernières décennies expliquent en partie l’intérêt scientifique et épidémiologique croissant pour ces facteurs. Cependant, leur nature même fait que les études sont souvent publiées dans des revues spécialisées qui échappent à l’attention des hypertensiologues et des médecins praticiens. Ces facteurs devraient être pris en compte après avoir exclu ceux qui dépendent typiquement du patient (adhérence thérapeutique, douleurs, consommation d’alcool, prise de poids), surtout lorsque des changements de la pression artérielle surviennent sans explication évidente, par exemple en cas d’hypertension masquée, ou encore lorsque l’anamnèse met en évidence une exposition régulière à ceux-ci. L’évaluation se fera par des questions ciblées sur un nouveau travail, un déménagement, des voyages récents par exemple. Si de tels facteurs environnementaux sont identifiés, des mesures devraient être proposées même si elles ne sont pas toujours réalisables. Dans ce numéro dédié à l’hypertension, deux articles résument les effets de l’environnement sur la pression artérielle. L’un concerne l’impact du travail de nuit ou en rotation et l’autre l’influence de l’altitude. Reste à savoir à l’avenir comment ces facteurs interagissent entre eux (synergie ou antagonisme) et si des mesures pratiques efficaces pour baisser l’exposition à ces facteurs peuvent être mises en place.
«… les études sont souvent publiées dans des revues spécialisées qui échappent à l’attention des hypertensiologues et des médecins praticiens …»
Dans ce numéro, vous trouverez également un article sur les «Massive Online Open Courses» ou MOOC, appliqués à l’hypertension artérielle et leur enseignement. Avec le développement d’internet, l’enseignement et la formation continue ont été complètement bouleversés. Aujourd’hui, tout le monde peut avoir accès à des supports de formation continue par le biais de cours «online» mis à disposition par les sociétés savantes ou des universités. Par exemple, un cours de formation à l’hypertension artérielle est fourni par la Société européenne d’hypertension sur son site. Ces formations sont en général payantes ou nécessitent l’appartenance à la société qui organise le cours. De ce fait, un nombre limité de médecins y ont vraiment accès. Le principe des MOOC se distingue par le fait qu’ils sont gratuits et peuvent donc toucher tout le monde. Ainsi, certains cours de ce type ont eu jusqu’à plus de 350 000 étudiants !
Pour la réussite d’un MOOC, trois conditions sont nécessaires : la qualité du matériel couvert par le cours, l’engagement de l’enseignant et l’interaction entre les étudiants. Ces deux dernières conditions sont un défi particulier en cas de succès du cours qui peut être suivi par un très grand nombre de personnes, limitant ainsi un enseignement plus intimiste. Si ces MOOC se sont développés rapidement, on ne sait pas encore s’ils résisteront à l’épreuve du temps car ils ont aussi leurs limites. Néanmoins, un accès facile à la formation continue informatisée dans tous les domaines de la médecine, y compris l’hypertension artérielle, devrait représenter un réel avantage. Ces formations en ligne permettront peut-être de dépasser les «recettes de cuisine» produites par les guidelines et si appréciées des nouvelles générations de médecin.
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| ![L’hypertension artérielle à l’ère de l’environnement et d’internet vignette](http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/getimage.php?url_image=http%3A%2F%2Fimages-eu.amazon.com%2Fimages%2FP%2F%21%21isbn%21%21.08.MZZZZZZZ.jpg¬icecode=&vigurl=https%3A%2F%2Fwww.revmed.ch%2Fvar%2Fsite%2Fstorage%2Fimages%2Frms%2F2018%2Frms-n-590%2F2078933-2-fre-CH%2FRMS-N-590_i320.jpg) |