[article] inLa revue du praticien > vol.66, 3 (Mars 2016) . - p.315-337
Titre : |
Dyslipidémies et rôle des statines [dossier] |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Bertrand Cariou |
Année de publication : |
2016 |
Article en page(s) : |
p.315-337 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Dyslipidémies Cholestérol LDL Prévention secondaire Diabète / thérapie Statines Statines/ Effets indésirables Risque cardiovasculaire Prévention primaire |
Résumé : |
Prise en charge des dyslipidémies en 2016 :
le LDL-cholestérol avant tout !
L a prise en charge des dyslipidémies en France souffre de plusieurs faiblesses qui peuvent compliquer la prise de décision du médecin traitant face à son patient.
La première est l?absence de recommandations françaises actualisées : les dernières datant de 2005 (!), même si de nouvelles sont espérées en 2016. À défaut, nous pouvons utiliser les dernières recommandations européennes conjointes des sociétés savantes européennes de cardiologie (ESC) et d?athérosclérose (EAS) datant de 2011.
La deuxième est la controverse franco-française autour de l?utilisation, plus que de l?intérêt, des statines. Cette dernière a été largement relayée dans divers médias et a semé le doute dans l?esprit de certains patients. Plus que jamais, le médecin doit avoir une bonne connaissance de la littérature scientifique pour argumenter
et convaincre le patient de l?utilité des statines pour réduire son risque cardiovasculaire.
En pratique, comme cela est discuté dans ce dossier, la vraie question est : « Quand
prescrire une statine en prévention primaire ? ».
La dernière faiblesse est d?ordre plus général et n?est pas spécifique à la France. Elle concerne le contexte économique contraint qui limite l?accès aux traitements nouveaux et efficaces en termes de réduction du cholestérol associé aux lipoprotéines de basse densité (LDL-cholestérol), comme les inhibiteurs de PCSK9. Des études médico-économiques à large échelle seront nécessaires pour positionner ces nouveaux médicaments
dans la prise en charge de l?hypercholestérolémie.
Dans ce contexte, ce dossier a pour ambition d?offrir au lecteur des messages clairs et actualisés autour de la prise en charge de l?hypercholestérolémie. Nous n?évoquerons pas ici la prise en charge spécifique des hypertriglycéridémies.
Nous pouvons notamment retenir que l?année 2015 a validé la position européenne de prise
en charge de l?hypercholestérolémie fondée sur la définition d?une cible de LDL-cholestérol à atteindre (« Treat to target ») par rapport à la position américaine qui s?appuie sur une approche thérapeutique, statines à faible ou forte dose, plus que sur un objectif chiffré de LDL-cholestérol (« Fire and forget »). En effet, l?étude IMPROVE-IT a démontré qu?abaisser le LDL-cholestérol par de l?ézétimibe (en association aux statines) diminue les événements cardiovasculaires, et ce dans le même ordre de grandeur que les précédentes études
d?intervention avec les statines. En parallèle, les données génétiques issues des études de randomisation mendélienne sont venues renforcer le rôle causal et principal du LDLcholestérol dans la survenue des événements cardiovasculaires, à l?inverse de ce qui avait été observé pour le HDL-cholestérol. L?année 2015 a été aussi celle de l?arrêt du développement du 3e inhibiteur de la protéine de transfert du cholestérol estérifié (CETP) [évacétrapib], confirmant les difficultés à comprendre le rôle fonctionnel et à cibler le HDL-cholestérol.
Au final, l?hypothèse LDL-cholestérol « Lower is better » se renforce, et la prochaine question
à résoudre est de déterminer jusqu?à quel niveau faut-il abaisser le LDL-cholestérol :
à moins de 0,7 g/L, moins de 0,5 g/L, plus bas encore? Les résultats des études de morbi-mortalité cardiovasculaire avec les inhibiteurs de PCSK9 nous donneront certainement des indications dans les mois à venir. |
Note de contenu : |
Prise en charge des dyslipidémies en 2016 :le LDL-cholestérol avant tout !, p.315-316
Hypothèse LDL-cholestérol : "the lower is trully better" : De récents essais renforcent la preuve d?un impact
favorable de la réduction du LDL-cholestérol, p.317-321
Place des statines en prévention secondaire du risque cardiovasculaire: une efficacité établie mais
une efficience modeste, p.322-326
Les effets indésirables des statines, p.327-328
Quelle est la place des statines dans la prise en charge du diabète ?, p.328-329
Risque cardiovasculaire : quel est le rôle du HDL-cholestérol ?, p.330-331
Faut-il prescrire des statines en prévention primaire du risque cardiovasculaire ? : Plutôt pour, si la prescription concerne des patients à haut risque cardiovasculaire, p332-334
Faut-il prescrire des statines en prévention primaire du risque cardiovasculaire ? : Plutôt contre, si des
modifications du mode de vie suffisent à réduire le risque, p.334-337 |
Permalink : |
http://cdocs.helha.be/pmbgilly/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=36999 |
[article] Dyslipidémies et rôle des statines [dossier] [texte imprimé] / Bertrand Cariou . - 2016 . - p.315-337. Langues : Français ( fre) in La revue du praticien > vol.66, 3 (Mars 2016) . - p.315-337
Mots-clés : |
Dyslipidémies Cholestérol LDL Prévention secondaire Diabète / thérapie Statines Statines/ Effets indésirables Risque cardiovasculaire Prévention primaire |
Résumé : |
Prise en charge des dyslipidémies en 2016 :
le LDL-cholestérol avant tout !
L a prise en charge des dyslipidémies en France souffre de plusieurs faiblesses qui peuvent compliquer la prise de décision du médecin traitant face à son patient.
La première est l?absence de recommandations françaises actualisées : les dernières datant de 2005 (!), même si de nouvelles sont espérées en 2016. À défaut, nous pouvons utiliser les dernières recommandations européennes conjointes des sociétés savantes européennes de cardiologie (ESC) et d?athérosclérose (EAS) datant de 2011.
La deuxième est la controverse franco-française autour de l?utilisation, plus que de l?intérêt, des statines. Cette dernière a été largement relayée dans divers médias et a semé le doute dans l?esprit de certains patients. Plus que jamais, le médecin doit avoir une bonne connaissance de la littérature scientifique pour argumenter
et convaincre le patient de l?utilité des statines pour réduire son risque cardiovasculaire.
En pratique, comme cela est discuté dans ce dossier, la vraie question est : « Quand
prescrire une statine en prévention primaire ? ».
La dernière faiblesse est d?ordre plus général et n?est pas spécifique à la France. Elle concerne le contexte économique contraint qui limite l?accès aux traitements nouveaux et efficaces en termes de réduction du cholestérol associé aux lipoprotéines de basse densité (LDL-cholestérol), comme les inhibiteurs de PCSK9. Des études médico-économiques à large échelle seront nécessaires pour positionner ces nouveaux médicaments
dans la prise en charge de l?hypercholestérolémie.
Dans ce contexte, ce dossier a pour ambition d?offrir au lecteur des messages clairs et actualisés autour de la prise en charge de l?hypercholestérolémie. Nous n?évoquerons pas ici la prise en charge spécifique des hypertriglycéridémies.
Nous pouvons notamment retenir que l?année 2015 a validé la position européenne de prise
en charge de l?hypercholestérolémie fondée sur la définition d?une cible de LDL-cholestérol à atteindre (« Treat to target ») par rapport à la position américaine qui s?appuie sur une approche thérapeutique, statines à faible ou forte dose, plus que sur un objectif chiffré de LDL-cholestérol (« Fire and forget »). En effet, l?étude IMPROVE-IT a démontré qu?abaisser le LDL-cholestérol par de l?ézétimibe (en association aux statines) diminue les événements cardiovasculaires, et ce dans le même ordre de grandeur que les précédentes études
d?intervention avec les statines. En parallèle, les données génétiques issues des études de randomisation mendélienne sont venues renforcer le rôle causal et principal du LDLcholestérol dans la survenue des événements cardiovasculaires, à l?inverse de ce qui avait été observé pour le HDL-cholestérol. L?année 2015 a été aussi celle de l?arrêt du développement du 3e inhibiteur de la protéine de transfert du cholestérol estérifié (CETP) [évacétrapib], confirmant les difficultés à comprendre le rôle fonctionnel et à cibler le HDL-cholestérol.
Au final, l?hypothèse LDL-cholestérol « Lower is better » se renforce, et la prochaine question
à résoudre est de déterminer jusqu?à quel niveau faut-il abaisser le LDL-cholestérol :
à moins de 0,7 g/L, moins de 0,5 g/L, plus bas encore? Les résultats des études de morbi-mortalité cardiovasculaire avec les inhibiteurs de PCSK9 nous donneront certainement des indications dans les mois à venir. |
Note de contenu : |
Prise en charge des dyslipidémies en 2016 :le LDL-cholestérol avant tout !, p.315-316
Hypothèse LDL-cholestérol : "the lower is trully better" : De récents essais renforcent la preuve d?un impact
favorable de la réduction du LDL-cholestérol, p.317-321
Place des statines en prévention secondaire du risque cardiovasculaire: une efficacité établie mais
une efficience modeste, p.322-326
Les effets indésirables des statines, p.327-328
Quelle est la place des statines dans la prise en charge du diabète ?, p.328-329
Risque cardiovasculaire : quel est le rôle du HDL-cholestérol ?, p.330-331
Faut-il prescrire des statines en prévention primaire du risque cardiovasculaire ? : Plutôt pour, si la prescription concerne des patients à haut risque cardiovasculaire, p332-334
Faut-il prescrire des statines en prévention primaire du risque cardiovasculaire ? : Plutôt contre, si des
modifications du mode de vie suffisent à réduire le risque, p.334-337 |
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